Sept semaines de travaux en continu durant la période estivale ont été nécessaires pour rendre les gares parisiennes du RER E, Haussmann-Saint-Lazare et Magenta, compatibles avec le futur matériel RER NG. Les opérations de rehaussement des voies ont notamment marqué cette nouvelle étape qui entre dans le cadre du prolongement de la ligne vers l’ouest.
Durant sept semaines, du 15 juillet au 30 août, environ 200 personnes travaillent 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 en 3 x 8 pour rendre les gares parisiennes de l’actuelle ligne E du RER compatibles avec le futur matériel RER NG commandé pour l’extension de cette ligne vers l’ouest.
Comme indiqué dans l’encadré, les quais seront trop hauts pour l’accessibilité à ce nouveau matériel dont le plancher sera à 970 mm. Traditionnellement, c’est l’infrastructure qui s’adapte au nouveau matériel. On l’a vu pour le TGV, le Francilien, le Régiolis ou le Regio 2N par exemple. Mais l’originalité du chantier du RER E réside dans le fait qu’on ne touche pas aux quais : il aurait fallu les raboter avec toutes les complications liées à l’espace contraint, aux différents équipements comme les ascenseurs et les escaliers mécaniques et à la durée incompatible avec une interruption courte. Ce sont donc les voies qui sont rehaussées… de 23 cm !
En règle générale, cette opération se réalise lors d’un relevage à l’aide d’une bourreuse sur une voie préalablement renforcée en ballast. Mais impossible ici car la hauteur à récupérer est trop importante et surtout, les voies sont posées sur dalles sans ballast.
D’importants travaux préparatoires ont été menés. De la fin 2019 au printemps 2020, ils concernent les installations caténaires pour les rendre compatibles avec le futur relevage des voies (remplacement d’ancrage et de suspension). Durant huit week-ends en mai-juin 2020, sont acheminés les matériaux nécessaires au chantier comme les traverses. Cette période est aussi mise à profit pour tester l’organisation du chantier et la sécurité des différents postes de travail dans cette période très particulière de l’après-confinement et de respect des mesures barrières.
Après l’arrêt des circulations et la coupure de la traction électrique, les rails existants et leurs traverses en béton bi-blocs sont déposés. La dalle est grattée et nettoyée. Puis vient le coffrage et le ferraillage.