Attendue, la feuille de route du gouvernement pour les trains d’équilibre du territoire lève un certain nombre d’incertitudes, mais le sort de la plus grande partie de ces trains va dépendre de l’issue des négociations entre l’État et les régions.
Les modalités de mise en oeuvre de la feuille de route du gouvernement français en matière de TET (trains d’équilibre du territoire) ont été précisées le 21 juillet 2016. Elles portent sur quatre points : relations de jour, nouveaux matériels, relations de nuit et contractualisation. L’État reste AO (autorité organisatrice) pour trois relations diurnes majeures : Paris – Orléans – Limoges – Toulouse, Paris – Clermont- Ferrand et Bordeaux – Toulouse – Marseille. Un schéma directeur va être mis en place, afin de préciser pour chacune d’entre elles les requis en matière d’offre, le niveau actuel étant maintenu en 2017. De nouvelles rames (1 milliard d’euros) sont prévues d’ici à 2025. Leurs fonctionnalités en termes de confort, accélération, fiabilité et vitesse ont été définies. Il est notamment prévu de pouvoir les utiliser à 200 km/h ou plus dans le cas de Bordeaux – Marseille, du fait de l’emploi de sections de lignes nouvelles existantes ou à construire.
Cette potentialité pose la question d’une mutualisation des exigences (un parc unique autorisé à V 249) mais demeure suspendue à une contrainte commerciale. Bien des sources de trafics sur Bordeaux – Marseille ne sont, ne seront, que mal ou pas du tout desservies par ces infrastructures. Pour les autres relations diurnes, deux cas de figure se profilent. Du fait de leurs spécificités au niveau de l’aménagement du territoire, Toulouse – Hendaye, Bordeaux – Nantes et Nantes – Lyon demeurent sous l’autorité de l’État. En revanche, l’avenir des autres relations TET dépend de la concertation menée par l’État avec les Régions. Il s’agit de Paris – Orléans/Tours, Paris – Montluçon, Paris – Nevers, Paris – Belfort, Paris – Maubeuge, Paris – Boulogne, Nîmes/Béziers – Clermont. Selon le ministère, qui souligne l’imbrication de ces dessertes avec les réseaux TER, il s’agit de : « trouver les meilleures solutions de gouvernance » au cas par cas. Fort du précédent normand (reprise en 2020 des missions Paris – Le Havre/Cherbourg/ Granville/Serquigny, Caen – Le Mans – Tours (1) et nouveau matériel), l’État veut formaliser un