L’annonce a été faite le 16 novembre par le patron de la SNCF au détour d’une interview en plein débat sur le coût de l’essence et de la fin programmée des véhicules automobiles à moteur diesel.
L’échéance initiale était attendue vers 2040. Elle est avancée à 2030-2035. Bien évidemment, il n’est pas prévu d’électrifier toutes les lignes ferroviaires ni d’abandonner tout trafic sur des lignes non électrifiées. Une partie du parc évoluera en matériel hybride où les moteurs diesels seront combinés avec des batteries, notamment pour les circulations en gares et zones urbaines. Mais la vraie solution est l’évolution vers le train à hydrogène. Alstom a lancé mi-septembre le premier train de cette génération type TER en Allemagne. La SNCF envisage de commander des prototypes à l’été 2019 pour une mise en service commerciale espérée en 2022.
Pour les locomotives, l’évolution pourra se faire en deux phases. Côté voyageurs, l’essentiel du parc disparaîtra avec l’arrivée des nouveaux matériels bimodes… qu’il faudra traiter selon le processus ci-dessus ! Pour le fret, ce sera sans doute plus compliqué, plus long et plus onéreux. Cependant, le problème est réel car de nombreux trains de fret sont acheminés de bout en bout par des locomotives diesels même sous la caténaire des lignes électrifiées. Pionnier en France, l’opérateur VFLI va recevoir fin 2018 une locomotive hybride Eurodual de Stadler.