Le 16 septembre dernier, un épisode méditerranéen s’est abattu sur le plateau de l’Escandorgue et la ligne Béziers – Millau qui le traverse. Les dégâts sont considérables, majoritairement concentrés sur un tronçon de 13 km : 14 ouvrages d’art ont été touchés ainsi que la plateforme.
À la limite entre l’Hérault et l’Aveyron, la ligne Béziers – Neussargues (n° 722 000 dans la nomenclature RFN) traverse le plateau de l’Escandorgue et les monts d’Orb en serpentant dans la vallée de la Tès. Dans la nuit du 16 septembre 2023, un épisode méditerranéen a violemment impacté le plateau de l’Escandorgue et la ligne Béziers – Millau qui le traverse. Il faut rappeler qu’à cette époque les températures étaient encore estivales en Languedoc, l’eau de la Méditerranée voisine dépassait les 21 à 22°. Un chaud vent du Sud s’est lourdement chargé en humidité en la franchissant. Venant buter sur le massif des monts d’Orb et au contact de masses d’air plus froides, il a déversé de façon stationnaire sur l’Escandorgue et plus particulièrement sur l’étroite vallée de la Tès un déluge jamais vu depuis 1874, année d’ouverture de la ligne.
Les dégâts sont considérables, majoritairement concentrés sur un tronçon s’étalant du nord de la gare des Cabrils (Km 495,311) à la gare de Montpaon (Km 508,055). Sur ces 13 km, 14 ouvrages d’art ont été touchés et nécessitent des travaux, voire leur remplacement, comme l’ouvrage hydraulique situé à 50 m au sud de l’ex- PN 28. Dans cette zone, le niveau de la crue a atteint le bas de la toiture du PN 28, heureusement inhabité ce jour-là. La ligne étant ici en remblai de plus de 4 m, cela conduit à une crue de + 6 à + 7 m de la Tès proche de la voie.
La plateforme est atteinte, voire détruite sur plusieurs tronçons. De nombreux murs de soutènement ou en pied de plateforme sont à reconstruire.
Les équipes de la SNCF Réseau ont rapidement été mobilisées pour évaluer l’étendue des dommages et ont estimé que les travaux de réparation seraient considérables. En effet, il faudra remplacer 5 000 traverses, 6 000 mètres de rails, 10 000 tonnes de ballast, et 2 000 mètres de câbles télécom. Le coût total des travaux est estimé à 10 millions d’euros, pris en charge à 100% par la SNCF Réseau.