En signant le 28 juin un contrat de sept ans avec General Motors pour devenir « l’architecte » de l’organisation logistique du constructeur automobile américain, Gefco estime qu’il en sera transformé. D’une part du fait de l’importance du contrat : il se traduira par une hausse de 20 % de son chiffre d’affaires dès 2013, année de son application. L’année dernière, le chiffre d’affaires avait atteint 3,78 milliards d’euros, en progression de 13 % par rapport à 2010.
D’autre part par son contenu : GM, client de longue date du logisticien, transfère la totalité de la logistique à Gefco pour l’ensemble des pays européens (auxquels s’ajoutent la Russie et la Turquie). Ces marchés ont représenté 1,2 million de véhicules l’an dernier. « Nous espérons que ce chiffre va considérablement augmenter », souligne Antoine Redier, le directeur du programme GM chez Gefco. Selon lui, Gefco devient avec ce contrat le leader de la logistique automobile.
Pour Christian Zbylut, le directeur du développement international, l’implantation internationale de Gefco, non seulement en Europe mais aussi sur les zones Eurasie ou encore en Asie orientale et en Inde, a permis la signature du contrat. Le logisticien français est présent dans 33 pays mais assure des prestations dans 130 pays grâce à son réseau de partenaires. 100 à 150 personnes vont être mobilisées sur le projet avec GM. Les effectifs supplémentaires proviendront notamment de salariés de GM. « C’est une belle course contre la montre qui est engagée », note Luc Nadal, le nouveau directeur général de Gefco. L’ancien directeur général de Fret SNCF se félicite de pouvoir ainsi « diversifier son portefeuille de clientèle ». Selon lui, des synergies vont pouvoir être mises en œuvre, essentiellement dans les plans de transports et les équilibrages de flux. « C’est la reconnaissance de notre savoir-faire », commente aussi Luc Nadal, qui espère signer à l’avenir d’autres contrats du même type. Ce contrat ne remet pas en question la procédure d’ouverture de capital de Gefco souhaitée par l’actionnaire à 100 % PSA Peugeot Citroën. Le choix de l’investisseur devrait être connu cet automne. Seule la perspective de l’arrivée d’un groupe européen de logistique terrestre aurait pu assombrir l’avenir, selon le directeur général, mais cette éventualité n’est pas d’actualité. Dans le viseur, notamment, SNCF Geodis, mais celui-ci n’est pas intéressé.