À l’heure où beaucoup invoquent une hausse du trafic fret ferroviaire, nous analysons les pratiques d’entreprises qui y recourent déjà. Cimentier, producteur d’agrégats et de béton prêts à l’emploi, Eqiom est un important utilisateur du fret ferroviaire et ses constats méritent notre attention…
Filiale du groupe irlandais CRH créé avec les anciennes activités d’Holcim en France, le groupe Eqiom emploie 1500 salariés. L’entreprise a recours au fret ferroviaire pour le transport de ciments et de granulats (sable et gravier). Eqiom dispose de trois cimenteries, à Lumbres, à proximité de Saint-Omer, à Héming près de Sarrebourg et à Rochefort-sur-Nenon, proche de Dole. Le site de Lumbres est atteint grâce à une ligne capillaire UIC 7 à 9 sans voyageurs, Saint-Omer – Lumbres. Eqiom détient également d’un centre de broyage à Dannes, près de Boulogne-sur-Mer. Le train permet d’alimenter le plus gros marché de l’entreprise, l’Île-de France, il est aussi un moyen de massifier les flux, ce qui présente un intérêt « écologique mais également économique » précise François Meyer, directeur Logistique.
En effet, le prix d’une tonne de ciment avoisine les 100 euros et une tonne de granulat entre 10 et 20 euros. Ce qui lui fait dire que « du fait de la relative valeur marchande de nos produits, un transfert massifié, en particulier via le rail, est capital pour les marchés avec des distances au-delà de 100 km de nos sites de production ».