La pollution atmosphérique de la fin d’année 2016 a incité les responsables politiques à prendre position. À ce titre, le président d’Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé la tenue d’une conférence sur la « dépollution des vallées alpines » d’ici au premier trimestre 2017. Plusieurs domaines et pistes seront discutés (isolation des bâtiments, chauffage domestique, industrie) afin d’améliorer la qualité de l’air.
Les transports occuperont aussi une place centrale alors que le caractère écologique du mode ferroviaire (cinq fois moins polluant) est explicitement souligné par les responsables rhônalpins. S’il prend acte de l’entrée en service du TELT à l’horizon 2030, Laurent Wauquiez veut agir plus rapidement, en augmentant d’ici à trois ans de 50 % la part du fret ferroviaire dans les flux alpins. Dans le cadre de l’appel d’offres pour la concession de l’AFA (autoroute ferroviaire alpine) devant intervenir début 2017, il demande à l’État de porter le nombre de rotations quotidiennes à 10 et déclare que la région est disposée à débloquer, sans délai, 10 millions d’euros afin d’aider à la création d’une nouvelle plate-forme de chargement/déchargement permettant d’étendre le service jusqu’à l’agglomération lyonnaise.
L’AFA devrait finir l’année 2016 avec une fréquentation stable (28 600 passages) : les grèves et les travaux ont lourdement impacté le nombre de circulations. Soulignons par ailleurs que le système Lohr permet de faire l’économie d’aménagements indispensables à d’autres types d’AF. Il autorise l’acheminement de semi-remorque de 4 m de hauteur d’angle dans du GB 1 (P 380). Comparativement, la Suisse doit dépenser plus de 900 millions de francs suisses afin de créer un corridor de 4 m (P 400) sur les seules approches du tunnel de base du Gothard. Exploitée actuellement en partie par Viia, l’AFA constitue donc un système très avantageux alors qu’il faut, à la France et à l’Italie, financer leur part dans le TELT