Afin de répondre à une demande toujours croissante de trains et en attendant l’arrivée en nombre suffisant de rames TGV M, la SNCF va mettre en œuvre dès 2026 l’opération « Botox » pour prolonger la durée de vie de 104 rames. À l’horizon 2032, le parc TGV devrait ainsi proposer 10 à 15 % de places supplémentaires par rapport à 2023.
Surprise ce 21 septembre : SNCF Voyageurs annonce un changement de cap dans la gestion de son parc de rames TGV au moment où le trafic est au plus haut et où certains détracteurs pointent du doigt le manque de rames pour proposer davantage de places. Jusqu’à présent, le matériel acheté par la SNCF, toutes activités confondues, est programmé pour une durée de vie de 40 ans. C’est intégré dès la conception pour la maintenabilité, les fissures ou la corrosion. À mi-parcours, des opérations justement baptisées mi-vie permettent de vérifier les paramètres techniques, de remettre à niveau certains organes, et d’ausculter l’ossature. À cette occasion, une opération de rénovation est souvent associée mais cette dernière peut avoir lieu en dehors des opérations mi-vie.
Les rames à un niveau
Pour les rames TGV, la première génération du TGV Sud-Est a été construite entre 1978 et 1986 (106 rames) puis radiée entre 2012 et 2020, donc avec un peu d’avance sur cet objectif de 40 ans. Les rames Atlantique, construites entre 1988 et 1992 pour 105 rames, ont une échéance entre 2028 et 2032 : 77 d’entre elles ont d’ores et déjà été radiées par avance entre 2014 et 2021. Particularité pour ces deux séries : il s’agit de rames à un niveau justement concurrencées par l’arrivée de construction de rames neuves EuroDuplex à deux niveaux.
Une avancée très nécessaire et utile de la part de la SNCF.