Derniers travaux sur le prolongement de la ligne 4 vers Bagneux un an avant sa mise en service. Le gros œuvre est achevé, la voie posée et les équipements sont en cours d’installation.
Avec quatre prolongements en cours, le métro parisien n’a jamais connu un tel essor depuis les années 30. Les lignes 4, 11, 12 et 14 au nord et au sud, seront prochainement dotées de nouvelles stations. Le parc sera renouvelé sur les 4, 11, et 14 avec les premiers tours de roues du MP 14 sur la ligne 14 dès cette année. L’extension vers Mairie-de-Saint-Ouen attendue de longue date entrera en service à la rentrée de septembre. Sur la ligne 4 vers Bagneux, les travaux avancent à grand pas et les deux nouvelles stations, Barbara et Lucie-Aubrac seront bientôt achevées. C’est le dernier épisode d’un long feuilleton commencé en 1928 avec un projet de prolongement de la ligne 4 vers Montrouge. Après une première extension en mars 2013 à Mairie-de-Montrouge, les travaux se poursuivent pour arriver au cœur de Bagneux. Pas de tunnelier comme sur les autres prolongements mais la méthode traditionnelle des terrassements, plus adaptée à ce type de chantier. Les travaux restent tout de même délicats puisqu’il faut traverser d’anciennes carrières très présentes dans le Sud parisien.
Au-delà de la station Mairie-de-Montrouge, le tunnel se prolonge sur 700 m à travers le territoire de la commune. En plus des voies de retournement des trains, un atelier permet les petites interventions sur le matériel roulant. Il disparaîtra lors du prolongement. C’est au niveau de la place du 8-Mai 1945 que s’achève cette première partie de l’extension. Au-delà commence la nouvelle section qui s’étend sur 2,7 km. Engagés depuis 2015, les travaux portent sur la construction des deux stations, d’un tunnel de garage des trains et d’un atelier de petit entretien.
À partir de l’avenue de Verdun, la galerie se prolonge pour arriver à la station Barbara à la limite avec Bagneux. Deux accès permettront de rejoindre les quais. L’entrée principale est située devant une place qui devrait prendre le nom de Barbara. Un nouvel édicule sort de terre qui s’intègre à la géographie du lieu. Il servira d’assise à un immeuble construit au dessus. Les voyageurs se présenteront devant les lignes de contrôle installées au niveau de la chaussée, avant de descendre dans un vaste puits plongeant jusqu’à 25 m à l’aide d’ascenseurs et d’escaliers, fixes et mécaniques. Depuis le niveau intermédiaire, un petit couloir voûté débouchera sur une mezzanine au-dessus de la station. Là, des escaliers desserviront les deux directions. Au niveau des quais, on découvre une station à nu dont le gros œuvre est achevé. Ces travaux réalisés à grande profondeur ont été assez complexes, demandant trois années, une année de plus que pour la station Lucie-Aubrac.