Fort de sa situation géographique et de ses compagnies maritimes, Cherbourg connaît un développement aux multiples facettes depuis l’arrivée du chemin de fer en 1858. Aujourd’hui, avec son terminal multimodal du port transmanche, la compagnie Brittany Ferries projette d’expédier ses rames sur la route roulante Cherbourg – Bayonne, reliant ainsi la Grande-Bretagne et l’Irlande à l’Espagne via le réseau ferré français.
Bâtie en amphithéâtre au pied de la montagne du Roule culminant à 110 m dans la presqu’île du Cotentin, la ville de Cherbourg, sous-préfecture de la Manche, avec sa façade maritime a de tout temps eu une activité por- tuaire dominante qui s’est développée au cours des ans. Ses fonctions militaires avec ses chantiers navals et l’arsenal conjuguées aux trafics maritimes diversifiés boostent sa population passée de 40000 au lendemain de la dernière guerre à 78000 âmes aujourd’hui.
Son port aux fonctions multiples: militaire, plaisance, pêche, tourisme avec les croisières, et commerce est protégé par la grande rade artificielle, la plus importante au monde, fermée par une digue démarrant à Querqueville et se terminant à l’île Pelée, construite en 1853 avec trois forts (1) et deux passes, ouest et est. Dès 1860 la rade cherbourgeoise est fréquen- tée en escale par deux compagnies maritimes : Hamburg America Line et Royal Mail Steam Packet Company qui mouillent dans la rade, avec transfert des passagers par transbordeurs.
Le chemin de fer, un débouché vers Caen et Paris
La voie ferrée de la ligne de Paris construite par la Compagnie de l’Ouest à travers le département de la Manche via Carentan et Valognes touche le terminus cherbourgeois le 17 juillet 1858 avec inauguration par l’empereur Napo- léon III. La gare en plein centre-ville ne com- prend qu’un bâtiment frontal et quatre voies à quai en impasse recouvertes par un grand hall métallique, plus un faisceau de voies de garage.
En 1868 un embranchement de 4400 m est créé pour la desserte du secteur militaire du Homet. Un court branchement jusqu’au quai de l’ancien arsenal sur le bassin de l’avant- port (2) équipé d’un appontement en bois est construit pour recevoir les trains donnant cor- respondance aux bateaux des compagnies anglaise et allemande qui mouillent dans la rade et joignent New-York et Saint-Thomas aux Antilles. Avec l’expansion du trafic la ligne est dotée d’une seconde voie par étapes depuis Lison, puis en 1884 un embranchement à voie unique se débranchant en amont à Sottevast se dirige vers Coutances avec continuation vers la Bretagne.
Les trains sont toujours merveilleux dans la merveilleuse Normandie… Rappelons que depuis octobre 2012, les annonces en gare de Cherbourg sont faites par ‘Simone’, la «voix de la SNCF», alors que, précédemment, elles étaient réalisées à l’ancienne par le personnel de la gare.
Cherbourg en train NOMAD depuis Paris… Une expérience OMNEO à ne pas manquer absolument.
Sur la photo incroyablement stylée et historiquement importante, il reste encore environ 2 ans (heureusement) avant que l’inoubliable « Turbo PowerRTG » disparaisse à jamais de la ligne Cherbourg – Caen – Paris-St-Lazare!