Les ateliers de Joncherolles ont entamé une modernisation pour accompagner l’accroissement du trafic des lignes D, H et K et recevoir les nouvelles rames du RER NG. Commencée en 2017, l’opération devrait s’étaler jusqu’à la fin 2023.
C’est en 1934, trois ans avant la nationalisation que les Chemins de fer du Nord ont ouvert les ateliers de Joncherolles pour l’entretien des locomotives à vapeur. Depuis cette date, l’établissement, situé à 8 km de Paris-Nord, n’a cessé d’évoluer au gré des affectations des matériels roulants. Après la vapeur, supprimée en décembre 1970, l’électrification de la banlieue nord entraîne l’arrivée de nouvelles rames tractées entretenues à Joncherolles. Au fil du temps, d’autres matériels vont se succéder jusqu’au déploiement des rames Z 2N affectées au RER D.
La dernière révolution majeure est désormais entamée avec la commande du RER NG qui, en plus de circuler sur le RER E, sera dès 2021 engagé sur la ligne D. Depuis la fermeture de l’atelier de La Chapelle à la suite du retrait des dernières rames Z 6100, 450 agents travaillent désormais dans l’établissement. Joncherolles se divise principalement en deux ateliers, 1 et 2, et trois groupes de voies A, B et C, situés en extérieur. Chaque jour, ce sont 60 rames de Z 2N et NAT qui sont entretenues sur le site, qui se partage le matériel du RER D avec les ateliers de Villeneuve. Les équipes travaillent en deux horaires, jour et nuit traitant chacune 30 trains, 10 pour le RER D et 20 pour les lignes H et K. À mesure des livraisons, l’ergonomie des matériels a profondément évolué et les installations primitives se sont révélées inadaptées. Il suffit de faire le tour des 12 ha de Joncherolles pour s’en faire une idée. En 1989, c’est pour les toutes nouvelles Z 2N du RER D qu’a été édifié l’atelier 1 à quatre voies. À cette époque, l’essentiel des équipements est encore sous les caisses accessibles depuis les fosses de visites. L’arrivée des NAT bouleverse l’entretien du matériel. Ces nouvelles rames à plancher bas et intercirculation de conception totalement différente demandent l’ouverture d’un bâtiment dédié. Mis en service en 2009, l’atelier 2 comporte trois voies et permet en plus des fosses de visite, un accès en toiture, où est concentrée une grande part des organes du train.