Avec quatre nouvelles stations au nord de la ligne inaugurée par le Premier ministre Jean Castex, la 14 change de dimension. Appelée à devenir la colonne vertébrale du réseau de métro, elle atteindra à terme un million de voyageurs par jour.
En 1971, les journalistes découvrent durant une conférence de presse le projet de liaison entre les deux petites lignes de métro 13 et 14 appelée à devenir le nouvel axe nord sud du réseau parisien. Cette solution (présentée en même temps que la jonction centrale du RER) permet d’éviter à moindre coût (pense-t-on alors) la réalisation d’une ligne de RER entre les banlieues Saint-Lazare et Montparnasse. Pierre Weil, directeur général de la RATP, explique alors que la nouvelle ligne 13 permettra de désaturer (déjà) la très chargée ligne 12…
50 ans plus tard, la ligne 13 est devenue le cauchemar des voyageurs avec des façades de quai et des agents écartant les bras pour empêcher les montées au moment de la fermeture des portes. Avec 550000 à 600000 voyageurs par jour, la 13 est totalement saturée dépassant à la pointe ses capacités, malgré les systèmes de régulation mis en œuvre. La belle économie réalisée dans les années 70 devra finalement se réparer à coups de milliards d’euros. Seule solution pour soulager la ligne 13, doubler son tracé sur la partie nord, la plus chargée, entre Saint Lazare et ses deux branches vers Saint-Denis et Gennevilliers. La ligne 14 d’abord destinée à réduire la charge du RER A semble toute désignée pour venir au secours de la ligne 13.