Cinquante ans après son ouverture, Paris-Montparnasse achève sa mutation. Entamée en 2017, la troisième phase des travaux de rénovation touche à sa fin.
Avec son dernier train en septembre 1965, la gare Montparnasse a vécu. Édifié sur le boulevard Montparnasse, l’ancien bâtiment des chemins de fer de l’Ouest de 1840 est devenu trop étroit. À la place, on envisage dès les années 30 une toute nouvelle gare au niveau de l’avenue du Maine. L’édifice est destiné à recevoir l’essentiel du trafic des chemins de fer de l’État, récupérant une partie des trains grandes lignes de Saint-Lazare qui recentre ses activités sur la banlieue. Le projet est finalement ajourné jusqu’au début des années 60 où les pouvoirs publics engagent un vaste projet d’urbanisme sur le quartier Maine-Montparnasse. Au coeur d’un nouvel ensemble de bureaux et de logements, la gare se veut discrète. Si ses emprises sont plus vastes, elle disparaît entre les immeubles qui l’encerclent et l’imposante stature de la Tour qui écrase le quartier. Très moderne en 1969, elle répond aux critères de son temps, avec des circulations organisées selon les projections de trafic attendues. Si les halls sont vastes, Montparnasse souffre d’un sérieux handicap avec plusieurs niveaux à gravir pour parvenir aux trains. L’ancienne gare était déjà située en surélévation pour rattraper le dénivelé qui existe entre la rue de Rennes et le faisceau des voies au sud du boulevard Pasteur. La gare compte ainsi quatre paliers depuis le métro jusqu’au hall des trains. Le voyageur est contraint à un cheminement complexe pour rejoindre les quais, qu’il arrive en métro, en bus ou en voiture.
Le déplacement de la gare crée une contrainte supplémentaire en éloignant les lignes 4 et 12 du métro du nouveau bâtiment, mieux desservi par les 6 et 13. De