20e du réseau TGV et seconde du CNM, cette gare dont le nom définitif n’est pas encore arrêté, en correspondance avec la ligne Tarascon – Sète, va profiter à toute la région nîmoise jusqu’à Arles. Le gros œuvre vient de commencer et l’ouverture au public est prévue pour fin 2019.
19 gares nouvelles implantées sur les LGV ont été construites depuis 1981 et exploitées par la SNCF sur le réseau national. La 20e, localisée sur le contournement TGV Nîmes – Montpellier, doit fonctionner en principe en décembre 2019. À cheval sur la ligne classique Tarascon – Sète de la transversale sud, au Km 14,3, ce qui permettra une correspondance commode avec les TER Occitanie vers Avignon, Marseille, Nîmes, Montpellier, Narbonne, Perpignan, ses installations seront situées sur 26 ha de terrains agricoles des modestes communes gardoises de Manduel et Redessan. Son appellation définitive n’est pas encore fixée, la logique voudrait qu’elle endosse le nom des deux localités précitées, mais la ville de Nîmes pencherait elle pour Nîmes-Pont-du-Gard de façon à attirer les touristes. En tout état de cause, la gare historique au cœur de l’agglomération sera débaptisée et identifiée en principe Nîmes-Centre. À l’est de la métropole nîmoise, sa localisation à 21 km d’Arles sera également profitable aux habitants de cette ville, qui, pour emprunter les TGV, doivent aujourd’hui gagner la gare d’Avignon-TGV par la route ou par le rail avec transbordement à Avignon-Centre.
L’enquête publique préalable à la DUP a eu lieu du 6 février au 17 mars 2017. Le projet, visant à développer la connexion régionale, nationale, internationale, grâce à l’impact de la grande vitesse en créant un pôle d’échanges multimodal respectueux de l’environnement local, est estimé à 95 millions d’euros supportés par l’État (31,7 millions), SNCF Réseau (31,7 millions), la région Occitanie (22,6 millions), Nîmes-Métropole (8,03 millions) et Montpellier Méditerranée Métropole (1 million). Eu égard à la proximité du site nîmois et de son riche passé antique, l’Inrap a réalisé en préalable des fouilles archéologiques pour s’assurer de l’éventuelle présence de vestiges anciens. Les prospections n’ont pas révélé de traces, permettant d’envisager les travaux sans crainte d’oblitérer les témoignages de l’Histoire.
La nouvelle gare, établie sur le tracé du CNM au Km 27,169, va comporter en phase définitive quatre voies à quai de 400 m, schéma largement appliqué dans la plupart des autres gares nouvelles. Elles recoupent par un pont-rail à cinq travées la double voie Tarascon – Sète, à cet endroit en semi-tranchée, qui vont être équipées de deux quais latéraux pour l’arrêt des TER, pratiquement à mi-chemin entre l’ex-gare de Jonquières-Saint-Vincent, fermée au trafic en 2011, et la halte actuelle de Manduel-Redessan, qui sera absorbée par la nouvelle infrastructure fin 2019. Les futures installations vont comprendre 3 000 m2 de surfaces réparties sur trois niveaux :
– inférieur, donnant accès avec passerelle aux quais TER ;
– médian comprenant l’ensemble des espaces d’attente, de service pour la clientèle et des commerces ;
– supérieur pour l’accès aux quais TGV.