En pleine effervescence, le complexe ferroviaire de Bordeaux, outre des travaux en gare, est le théâtre d’autres aménagements liés au chantier de la LGV SEA ou concernant l’amélioration de la desserte périurbaine.
Le noeud ferroviaire de Bordeaux sera relié à la capitale en 2 heures 05 à l’été 2017 par les TGV Atlantique empruntant la nouvelle LGV Sud-Europe- Atlantique, en construction. D’ici là, les chantiers connexes vont bon train en particulier dans la gare principale de Bordeaux- Saint-Jean, où d’importantes améliorations sont en cours pour traiter le trafic futur (voir Rail Passion n° 211).
En outre quatre projets animent actuellement divers points du complexe, dans un rayon de 15 km. Deux d’entre eux sont des sous-produits de la LGV (quadruplement Cenon – Saint-Jean) et réaménagement de la bifurcation de La Gorp, où se termine celle-ci. Les deux autres concernent les déplacements à caractère périurbain, impliquant dans les deux cas des lignes TER existantes, soutenus par la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) et le conseil régional d’Aquitaine, à savoir :
• au nord, la création de la ligne du tram-train du Médoc ;
• au sud, la réouverture du triangle des Échoppes.
L’augmentation de capacité au nord de Bordeaux-Saint-Jean
Verrouillé par la présence du célèbre pont de fer à double voie sur la Garonne construit par Eiffel, l’accès des circulations en provenance de Paris, Nantes, Périgueux et Bergerac a longtemps constitué un goulet d’étranglement, qui ne pouvait être maintenu dans la perspective de l’augmentation envisageable des trafics TGV et TER. Pour le supprimer, la SNCF a mis en oeuvre le vaste projet, au nom de baptême Imagé « Suppression du bouchon de Bordeaux », ayant consisté à remplacer l’ouvrage fluvial, à limite d’usure, par un pont à quatre voies en béton en aval, mis en service en deux étapes : mai 2008 et mai 2010. Pour dissocier les courants Nantes et Paris convergeant en amont à la bifurcation de Cenon, une estacade en béton à deux voies sur 1 410 m a dû être construite côté est des voies existantes, avec quais de desserte de 160 m au niveau de la halte de Cenon, à cheval sur l’avenue Thiers, conçue comme pôle multimodal d’échanges avec le tramway ligne A. Si le gros oeuvre de ce quadruplement, se poursuivant côté Nantes par un long mur de soutènement, était terminé en 2014, il reste la pose des voies, installations caténaires et de signalisation, à réaliser en 2016.
L’insertion de la LGV à La Gorp
Cette halte sans histoires, datant de l’époque de la Compagnie Paris – Orléans, avait été ouverte lors de la construction de la ligne Paris – Bordeaux au Km 570,545. Implantée sur le territoire de la commune d’Ambarès-et-Lagrave, dont elle est un quartier dans la presqu’île entre Garonne et Dordogne (1), son environnement au fil des ans a connu une vaste urbanisation, pour aboutir aujourd’hui à une population de 14 000 habitants.