À Chelles, TSO dispose d’importantes installations ferroviaires autour de son siège social. Aux pieds des bureaux, la maintenance et le remisage des engins de travaux sont réalisés sur un vaste complexe en pleine expansion.
Si la désignation Travaux du Sud-Ouest ne parle plus au grand public, les trois lettres TSO en revanche sont bien connues du monde ferroviaire. L’entreprise, qui a fêté l’an passé ses 90 ans, intervient dans la pose et l’entretien des infrastructures des réseaux ferroviaires en France et à travers le monde. Depuis 2011, TSO fait partie de NGE, groupe de travaux publics, à l’image de tous les grands opérateurs du secteur de la voie et des infrastructures, qui se sont progressivement adossés à des entreprises de BTP. Ces alliances sont devenues indispensables pour rester compétitif et mieux répondre aux appels d’offres. Cette tendance amène les opérateurs comme TSO à se diversifier en sortant du cadre restreint de la voie pour aborder tous les aspects de l’infrastructure : signalisation, caténaires, systèmes électriques, etc. Étonnamment, cette entreprise présente dans le monde à travers les cinq continents a son siège social dans la banlieue parisienne à Chelles. Si cet emplacement à proximité d’importantes installations SNCF paraît assez logique, la présence du siège social en revanche est plus inattendue, préférée à des quartiers d’affaires. L’entreprise est installée là depuis 1972 et elle y a regroupé progressivement une grande part de ses activités. À l’origine, l’arrivée de nouveaux engins de travaux, comme les bourreuses, a nécessité la mise en place d’une maintenance appropriée. Le site du chemin du Corps-de-Gardes s’étend sur 6 ha au sud de l’important triage de Vaires. TSO dispose ITE (installations terminales embranchées) entre le triage et son siège. Toutes les entreprises du secteur qui utilisaient autrefois ces voies ont transféré leurs activités sur route et désormais seule TSO utilise encore l’embranchement. Depuis l’extrémité est du triage, une voie simple se détache vers le sud jusqu’à hauteur du PN 18, où la voie ferrée coupe la circulation routière. Elle se poursuit ensuite en accotement le long des différents sites industriels autrefois embranchés. Un taquet dérailleur marque la limite entre les installations propres à TSO et le secteur SNCF. Au-delà, toute la voie mère est la propriété de l’entreprise, jusqu’à son siège social et vers les autres industries autrefois embranchées. L’une d’elles, qui souhaiterait à nouveau une desserte par rail, devrait donc trouver en préalable un accord avec TSO.
Le siège social dispose de deux entrées ferrées, l’une vers des voies de garage, l’autre donnant accès aux ateliers et au faisceau de remisage. Les convois depuis et vers le triage sont généralement organisés une fois par jour en fin de journée entre 18 et 20 h. Le but est bien sûr de limiter la gêne pour la circulation routière et de faciliter les échanges. L’ensemble de l’ITE depuis le triage s’étend sur 3 à 4 km. Une courte distance parcourue tout de même entre 45 min et une heure. En effet, de nombreux arrêts sont nécessaires avec demandes d’autorisations. La principale difficulté reste le PN 18, un passage à niveau qui coupe une voie routière assez fréquentée. Pas de barrières qui s’abaissent mais des feux de signalisation manœuvrés par l’équipe du train, qui doit redoubler de vigilance.