Longue de 161 km, la ligne Nevers – Chagny constitue l’un des maillons de la transversale Nantes – Dijon. Un projet vise à l’électrifier, à la moderniser et à la mettre au gabarit fret GB 1 avec un double objectif : d’une part, améliorer les relations TGV et TER, et, d’autre part, créer une nouvelle liaison fret entre la façade atlantique et l’Europe centrale.
VFCEA : sous ce sigle méconnu se cache la voie ferrée Centre- Europe – Atlantique. C’est un projet soutenu par l’État, la région Bourgogne-Franche-Comté et SNCF Réseau qui vise à moderniser la ligne reliant Nevers à Chagny pour améliorer les relations voyageurs tant TER que TGV et de créer un itinéraire alternatif au transport de marchandises entre la façade atlantique et l’Europe centrale et rhénane. Alors que les études préliminaires se sont déroulées en 2013-2014, un débat public a été organisé du 15 décembre 2016 au 20 mars 2017. À l’issue de celui-ci et des recommandations formulées par la commission, SNCF Réseau, maître d’ouvrage, décidera de poursuivre ou d’arrêter ce projet.
La modernisation de la ligne repose pour l’essentiel en une électrification sous caténaire monophasée 25 kV 50 Hz et la construction de deux nouvelles sous-stations à Sémelay et Montchanin pour alimenter cette ligne entre Decize et Chagny ; la première partie, entre Nevers et Decize, étant alimentée par la sous-station existante de Garchizy, au nord de Nevers.
Sur les 40 ouvrages d’art que compte cette ligne, une vingtaine seront à adapter à la fois au gabarit de l’électrification mais aussi au gabarit GB 1 du transport de conteneurs internationaux. Ici, la hauteur des ouvrages les plus bas est à 4,35 m. Pour l’électrification, il faut 5,74 m mais pour le fret, l’Europe demande 6 m. Selon les cas, il y aura abaissement de la plateforme, rehaussement du tablier ou reconstruction. Alors les conteneurs internationaux larges de 2,438 m et hauts de 2,896 m pourront circuler sans encombre. Il restera à traiter le tunnel du Creusot (930 m de long) : la solution technique n’est pas encore retenue, mais il s’agira sans doute d’un abaissement de la plateforme. Le plancher de la voie sera adapté, si nécessaire, à une charge par essieu de 22,5 t.