Ces locomotives électriques aptes à 200 km/h, construites à 234 exemplaires, sont actuellement les plus puissantes du parc moteur SNCF (5 600 kW). La série est venue sur le marché en 1992-1998 à une époque où le TGV commençait à régner en maître sur le trafic grandes lignes. De plus, depuis 2010, le marasme qui frappe le fret lui a valu une réduction sensible de son activité. À telle enseigne qu’au début 2018 le parc de la série est tombé à 192 machines dont certaines ont été radiées avec moins de 3 millions de km au compteur. Pourtant, la BB 26053, de SVI, affiche 6 018 087 km depuis sa livraison à Dijon le 26 août 1991. Elle aura donc parcouru en moyenne 225 000 km par an, soit 18 750 km mensuellement, avec des pointes allant jusqu’à 30 000. Elle est suivie de près par la 26056. Présentement, le parc restant est ventilé entre les activités : Intercités (14 à SLN et 63 à SVI) ; TER (14 à STA – TER Alsace) et Fret (98 à SLE et trois à SLT – Naviland Cargo).
En régime voyageurs, les prévisions de survie de la série sont plombées par les projets de remplacement des rames Corail Téoz et autres (Normandie, Paris – Montluçon, Paris – Toulouse, Paris – Nevers, Paris – Clermont et Bordeaux – Marseille) par des rames automotrices. Les BB 26000 ne semblent donc pas en mesure d’atteindre les scores des BB 15000, dont les premières, nées en 1971-1972, en sont à plus de 11 millions de km !