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À Kars, le conducteur quitte sa locomotive (une DE 22000 construite localement sous licence GM) à l’heure. Ce train a vaillamment traversé la moitié de la Turquie… En près de 24 heures ! (c) BRUNO MEIGNIEN

De Paris à Ispahan, une odyssée ferroviaire (1re partie)

26 mai 2016
- -
Par : BRUNO MEIGNIEN

Encore un voyage au long cours : deux mois de Paris aux confins de l’Iran, et retour, en train, en bateau, en bus… Et à vélo ! Cette première partie nous mènera jusqu’aux abords du mont Ararat, en Turquie, via l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Serbie et la Bulgarie. Au prix de bien des péripéties et détours pas forcément inutiles…

Mercredi 23 avril 2014, Carnia, Italie

Enfin un peu de calme. Il y a même beaucoup de calme ici, à Carnia, Italie. Vendredi dernier, c’était ambiance week-end de Pâques à Gare-de-Lyon. Pas le meilleur moment pour se pointer comme une fleur devant le TGV Paris – Milan sans réservation, fût-ce à 6 h 40 et avec un pass Interrail en poche. Le train prétendument complet – et, de fait, bien rempli – est parti en silence, dans l’enfer gris. C’était une de ces journées sans lumière ou le ciel semble vouloir se mélanger avec la terre, en un couvercle gris uniforme et oppressant qui menace de tomber sur la tête, où pas un souffle de vent ne vient animer les sombres feuilles des arbres, comme figés pour l’éternité et pris d’assaut par les plantes grimpantes, où les animaux et les êtres humains ont disparu on ne sait où, en attendant on ne sait quoi. Après un passage plus agréable par Chambéry, la vallée de la Maurienne, le tunnel du Fréjus et le Val de Suze, le train est rentré à nouveau dans les infinités plates et éteintes. La plaine du Pô offrait à perte de vue ses champs de terre en forme de piscine, qui se remplissaient d’eau avec une lenteur extrême par un réseau de canaux distribuant l’eau des Alpes. Même le train, pourtant déjà largement en retard, semblait se mettre au diapason en traversant ce désert inanimé au ralenti. Cette atmosphère lourde n’a pas empêché mes voisins italiens de porter des lunettes de soleil, le premier s’étant empressé de les remettre lorsque l’autre est monté sans les enlever à Modane. Question d’honneur, peut-être.

Correspondance pour Naples et le ferry de nuit ratée à Milan. Le plan B pour rallier le Stromboli était simple, mais c’était aussi le week-end de Pâques en Italie. Le train de « jour et nuit » (13 h 35-8 h 05 !) pour Reggio-de-Calabre, qui traverse toute l’Italie de Turin à la pointe de la Botte, s’est élancé à son tour, débordant de voyageurs et de bagages, dans l’océan gris. Dans les voitures à compartiment, les strapontins du couloir étaient pris d’assaut. Vers Bologne, le paysage est repassé en 3 D, par intermittence ; à peine le temps de dire ouf entre deux tunnels. À Florence, le jour presque terminé, notre train a laissé passer ce qui ressemblait à un grand rendez-vous de tous les matériels italiens. Les deux enfants d’Alessia et Alberto, en partance pour Syracuse, se sont mis à la fenêtre pour observer le ballet : « Oooh, una Frecciargento… » La jeunesse n’est pas perdue ! Quand ils ont vu qu’une fillette occupait le compartiment d’à-côté, ils l’ont invitée à jouer. Chiara a sorti son cheval rose, la soeur d’Antonio a dégainé son cheval blanc, et Antonio a rangé sa petite voiture. Le compartiment s’est immédiatement transformé en garderie sous l’oeil émerveillé des parents et, à la nuit tombée, la lumière est revenue ; le monde n’était plus gris.

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Rail Passion n°223

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