Par deux fois déjà, Nancy est passé à côté du tramway. Pourtant, après la calamiteuse aventure du TVR, la cité lorraine avait promis qu’on ne l’y reprendrait plus.
En 1980, Nancy est à la pointe du transport urbain. La ville fait un choix étonnant et très novateur, construire un réseau de trolleybus. Face à la montée de la circulation automobile dans les années 60 et 70, l’agglomération cherche des solutions innovantes. C’est l’époque où l’on étudie toutes sortes de nouveaux moyens de transport qui feront table rase des solutions passées. Ainsi, on envisage des modes « ultramodernes », à l’image du TRP (Transport rapide personnalisé), sorte de mini cabines sur coussins d’air.
À la fin des années 70, la ville s’oriente finalement vers des solutions plus classiques en retenant trois options, des bus articulés, des trolleybus ou un tramway. À cette époque, le bus s’est imposé dans la quasi-totalité des agglomérations, et celles qui utilisent des trolleybus ou des trams n’ont fait que conserver d’anciens réseaux. Autant dire que choisir autre chose que l’autobus, même articulé, relève d’une grande audace. Et comme il est encore trop tôt politiquement en France pour choisir le tramway, c’est finalement le trolleybus qui est retenu.
Enfin, la Métropole du Grand Nancy a fait son choix! À compter de 2024, c’est le trolleybus de l’entreprise suisse Hess, 100 % électrique, qui remplacera l’actuel TVR (Transport sur Voie Réservée) Bombardier de la ligne 1. La Métropole a déjà commandé 25 véhicules de 24 mètres de long qui sont capables d’accueillir 154 passagers.
Au total, la cité lorraine devra débourser 68 millions d’euros -dont 35 millions d’euros pour les 25 véhicules-afin de réaliser la mise en circulation du service de trolleybus en 2024, uniquement pour la ligne T1.