Six ans après la signature du contrat de ce porteur polyvalent par la SNCF au nom des régions et 18 mois après la mise en service des premières rames, Alstom a livré fin octobre 2015 la 100e rame Régiolis, destinée à la région Midi-Pyrénées. Portant sur 1 000 rames, le marché comportait une première tranche ferme de 100 rames pour huit régions. Fin 2015, les commandes s’élevaient au total à 243 rames pour 13 régions et l’activité Intercités.
Décliné de la gamme Coradia du constructeur français Alstom, le Régiolis comporte un seul niveau, se décline techniquement en deux versions (électrique ou bimode), est bicourant a minima, avec une vitesse maximale de 160 km/h. La version tricourant est disponible pour accéder aux réseaux allemands et suisses (15 kV) ; la version 200 km/h, qui existe dans la gamme Coradia, n’est pas prévue dans ce contrat. Les commandes ne concernent que les compositions à quatre caisses (71,8 m) ou six caisses (110 m), celle à trois caisses (56,4 m) n’ayant pas été retenue. Comme pour les AGC, l’architecture est de type articulée avec bogies disposés entre les voitures. Cependant, pour des raisons de maintenance industrielle, la version à six caisses est constituée de deux demi-rames de trois caisses. Pour permettre un plancher bas sur toute la longueur du train, une première en TER, les équipements techniques (hors bogies) sont en toiture, y compris le moteur diesel MAN et son alternateur de la version bimode. Il y a autant de groupe que d’essieux moteurs. Par contre, le réservoir à carburant est installé sous caisse. Ce positionnement d’un maximum d’appareillage en toiture (groupe, chaîne de traction, convertisseur, groupe de climatisation) diminue considérablement le nombre de gaines techniques verticales, dégageant ainsi de l’espace pour les voyageurs et diminuant notablement les nuisances type vibrations.
La motorisation n’est pas répartie mais centrée sur deux bogies moteurs, un à chaque extrémité, d’un empattement de 2,40 m. Ils comportent chacun deux moteurs synchrones à aimants permanents. L’un des essieux est équipé de freins à semelle de fonte. En version à six caisses, l’un des bogies du milieu de rame est motorisé. Les deux bogies de sécabilité sont identiques aux bogies moteurs et sont donc d’un empattement de 2,40 m. En plus des disques, les bogies d’extrémité supportent un patin de frein électromagnétique. D’un empattement de 2,70 m, les bogies porteurs intermédiaires sont seulement équipés de freins à disques. Le freinage électrique existe sur les essieux motorisés,