Massivement présent au Salon Innotrans, le constructeur suisse y proposait une gamme de produits désormais très complète du métro à la locomotive de ligne bimode en passant par les rames régionales ou de banlieue.
Stadler continue à se positionner, avec succès, sur tout type de transport ferroviaire : trains à grande vitesse, interurbains, régionaux et de banlieue, métros, tramways, locomotives de ligne et de manœuvres, voitures passagers. Leader mondial dans la construction de trains à crémaillère, l’entreprise a fêté ses 75 ans l’an dernier ! L’édition précédente d’Innotrans avait surtout été marquée par la présentation de son premier train à grande vitesse l’EC 250, destiné à terme aux relations entre l’Allemagne, la Suisse et l’Italie. Depuis, le groupe continue de développer des modèles qui lui permettent de maintenir une place importante sur le marché ferroviaire. Ainsi, il proposait à ce Salon un choix varié de matériels.
Le plus spectaculaire était peut-être le futur métro automatique de Glasgow, construit en coopération avec Ansaldo STS. Un métro sur mesure au gabarit réduit et de forme tubulaire reconnaissable, des caractéristiques imposant des sièges placés en longueur en face-à-face. Un métro unique, pour une ligne unique datant de l’époque victorienne, avec une voie étroite de 1 219 mm seulement et d’un écartement de tunnel de 3,4 m de diamètre !
Également présentée et toujours classifiée comme métro dans le catalogue du constructeur : la rame du S-Bahn de Berlin, élaborée en consortium avec le groupe Siemens. Elle porte la nomenclature de 483 ou 484 selon la longueur. Au total, ce seront 106 trains qui seront fabriqués dont 21 unités à deux caisses (série 483). Siemens prend en charge les systèmes d’entraînement, de freinage et les différents équipements électriques. Les matériels, fonctionnant par troisième rail, seront construits à l’usine Stadler de Pankow, dans la banlieue de Berlin, pour une mise en service sur le « ring », le métro circulaire de Berlin, et les branches sud-est du réseau berlinois. Notons que le constructeur avait déjà procuré du matériel à l’U-Bahn berlinois quelques années auparavant. Dans le futur, Stadler devrait fournir le métro de Liverpool mais avec une forme un peu plus conventionnelle que celle de celui de Glasgow !
Le Regionalverkehr Bern-Solothurn est l’exemple parfait de ce que le constructeur appelle le « taylor made ». Un matériel sur mesure, construit à voie métrique pour la ligne S-7 Berne – Worb des RBS, l’une des plus fréquentées du réseau. Ses larges portes, huit par faces, facilitent l’échange dans les gares. Chaque rame est composée de quatre éléments et dispose d’une capacité d’emports de 130 places assises et 380 debout. Ces nouveaux trains sont opérationnels depuis décembre 2018 et pousseront progressivement les rames dites « Mandarinli » vers la sortie. Sur le plan des locomotives, Stadler présentait sa première grande locomotive de ligne assemblée dans l’usine espagnole d’Albuixech, au nord de Valence, et ce grâce au rachat de la branche ferroviaire du groupe Vossloh. C’est là qu’étaient notamment produites les locomotives Euro 3000 et 4000 qui ont fait la renommée de Vossloh il y a quelques années. Stadler reprend tout naturellement la production des locomotives commencée par son prédécesseur avec les Euro 4000 de VFLI, d’Israël et d’Alpha Trains Iberia et les deux séries destinées au marché britannique : UK Light (Class 68) et UK Dual (Class 88) pour Beacon Rail Leasing Ltd.