Implantée en région minière très fortement industrialisée, l’étoile ferroviaire à cinq branches de Thionville bénéficie de sa proximité avec le Luxembourg, la Belgique et l’Allemagne. Le trafic fret lié à l’activité sidérurgique décline à la fin des années 90 ; en contrepartie, l’ouverture de la LGV Est-européenne et le développement des services régionaux et transfrontaliers soutiennent nettement l’activité Voyageurs.
Baignée par la Moselle au confluent de la Fensch, la ville de Thionville jouit de sa proximité avec l’Allemagne, le grand-duché de Luxembourg et la Belgique. Sous-préfecture du département de la Moselle avec ses 41 000 habitants, son passé industriel a largement déteint sur son activité ferroviaire basée sur une étoile à cinq branches, toujours exploitées de nos jours. Si la sidérurgie lorraine qui l’avait propulsée dans le peloton de tête des gares françaises pour le fret a aujourd’hui fortement rétrogradé, ses fonctions relatives au transit international se sont largement développées. Exception faite des TGV reliant Paris au Luxembourg, les trains internationaux ont, eux, tous disparu. En revanche, dans le domaine de la mobilité régionale, sa spécificité marquante en forte hausse est dominée par les transports de voyageurs frontaliers locaux travaillant au Luxembourg.
L’après-guerre et les premières électrifications
Après la Seconde Guerre mondiale, la traction appauvrie a retrouvé de la force avec les 150 B et C ex-AL supplantées par les machines neuves 150 X, 141 R, les autorails De Dietrich étant localisés à Metz.
L’industrie lourde a besoin de bras et justifie un apport de population italienne, du Magreb et des pays de l’Est.
En 1947 la trame voyageurs reprend le dessus mais les flux en provenance de Bruxelles et à destination de la Suisse et de l’Italie sont moins étoffés qu’avant la guerre, avec un express de jour Ostende – Bâle et un Bruxelles – Bâle avec rame Calais – Bâle via Charleville la nuit. En journée fonctionne un mouvement Lille – Metz avec tête-à-queue à Thionville.