Sa situation géographique et son activité sidérurgique ont été des atouts pour le Luxembourg qui a entamé l’électrification de son réseau ferré après la Seconde Guerre mondiale. La modernisation des CFL s’est accélérée depuis le début des années 2000 afin de répondre au développement des trafics intérieurs, transfrontaliers et internationaux.
Petit par son emprise territoriale (2587 km2 ) au cœur de l’Europe occidentale et par sa population (635000 habitants et en forte progression), le grand-duché de Luxembourg attire les travailleurs frontaliers. Ce pays formé de vallées profondes et de vastes espaces boisés n’excède pas 100 km du nord au sud et 60 d’ouest en est. Son histoire est mouvementée et ses relations avec la France, la Belgique et l’Allemagne ont toujours été étroites. Son réseau ferroviaire a profondément été modernisé ces dernières décennies, avec une restructuration spectaculaire des grands courants de trafics internationaux traditionnels et une modernisation approfondie des matériels.
La moitié nord du pays formant l’Osling qui héberge le point culminant à Huldange à l’altitude 529 est le prolongement du plateau ardennais très boisé, entaillé de profondes vallées où coulent la Clerve, la Wiltz, la Sûre avec son lac artificiel, site de loisirs nautiques, l’Our avec les gorges du Loup à Mullerthal près d’Echternach et ses amoncellements de grès dans la contrée de la Petite Suisse luxembourgeoise. Le Centre et le Sud qui constituent la région du Gutland au relief moins tourmenté propice à l’élevage et aux cultures est bordé à l’est par la Moselle dont la rive gauche est plantée de vignobles aux cépages blancs. Sur son versant sud où se trouve la capitale, ville de 114000 habitants, elle est mitoyenne avec l’industrieuse Lorraine française et renferme un tissu d’usines sidérurgiques établies à Differdange, Rodange, Esch-Belval et Dudelange consommant le minerai de fer des bassins de Briey, Longwy. Cette activité lui a conféré une économie grandissante de nos jours. Mais outre la variété des paysages, le pays s’accompagne d’une connotation touristique indéniable, à commencer par la ville de Luxembourg au caractère médiéval, perchée sur une falaise abrupte dominant l’Alzette, entourée d’une pléiade de monuments: le pont Adolphe, la cathédrale Notre-Dame, la citadelle du Saint-Esprit, le Palais grand-ducal, etc.
La Société nationale des chemins de fer luxembourgeois (CFL) est l’entreprise ferroviaire publique luxembourgeoise créée le 14 mai 1946. Elle est présente dans le domaine du transport de voyageurs, du transport de marchandises, et réalise la gestion et l’exploitation du réseau ferré du Luxembourg, du funiculaire Pfaffenthal-Kirchberg, de lignes d’autobus et ce majoritairement pour le compte du Régime général des transports routiers et d’un service d’autopartage nommé Flex. Les parts de la société sont réparties comme suit: 94 % l’État luxembourgeois, 4 % l’État belge et 2 % l’État français.
Les CFL utilisent de nombreux matériels identiques à ceux de la SNCB belge et de la SNCF française. La plupart des engins des CFL portent une livrée à base de rouge bordeaux. Depuis 2017, l’ensemble de la flotte est équipée du système ETCS de niveau. Le remisage et la maintenance du matériel est regroupé au dépôt de Luxembourg.
Dans les prochaines années à venir, l’ensemble de la flotte destinée au transport de voyageurs sera équipée de la climatisation; cela se traduira par le remplacement des série 2000 (Automotrices électriques construites par De Dietrich) dérivées des Z2 de la SNCF avec des série 2400 (Automotrices électriques construites par Alstom), entre 2023 et 2025.
Depuis juin 2007, le Luxembourg est desservi par des TGV en provenance et à destination de Paris empruntant la LGV Est-Européenne. Cette desserte se substitue aux EuroCity qui existaient auparavant ; certains de ces EC continuaient jusqu’en Allemagne.
En avril 2016, les derniers EuroCity desservant le Luxembourg, reliant Bruxelles à la Suisse, ont été supprimés. En échange, des TGV reliant Luxembourg à Strasbourg via Metz ont été mis en place. Ces TGV sont à destination du sud de la France.
CFL-Dosto est le nom de trois séries de rames à deux niveaux (voiture pilote, 1ère/2ème classe – voiture intermédiaire, 1ère/2ème classe – voiture intermédiaire, 2ème classe) de Bombardier (aujourd’hui Alstom) pour les CFL. Au total, 87 rames ont été fabriquées au cours de la période 2004/2005 et en 2008. CFL-Dosto est utilisé dans différentes combinaisons de longueur comme train push-pull avec la locomotive électrique CFL 3000 ou CFL 4000. « Dosto » est l’abréviation du mot allemand « Doppelstockwagen » (« Voiture à deux étages » en français).