8,33 

UGS : RPHS23 Catégories : ,

Description

3’:HIKNTC=[VV^UZ:?a@k@c@d@p »;
M 03926
– 23H –
F:
11,90
– RD
RaiL
PASSION
HORS-SÉRIE – NOVEMBRE 2013 / LES VOITURES CORAIL : LA RÉVOLUTION ORANGE
Voitures Corail
La révolution orange
HORS-SÉRIENOVEMBRE 2013
FRANCE / 11,90
BELGIQUE / 13,90
LUXEMBOURG / 13,40
SUISSE / 23FS
ESPAGNE/ 13,90

HORS-SÉRIENOVEMBRE 2013

FRANCE / 11,90

BELGIQUE / 13,90
NOVEMBRE 2013
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
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RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2013
10
Carrière
VOITURES CORAIL : LA RÉVOLUTION ORANGE
Avant les Corail, les voitures unifiées
Au lendemain du grand conflit de 1939-1945, l’appauvrissement
du parc des voitures grandes lignes de la SNCF était un facteur
de préoccupation freinant la reprise normale des trafics. Nombre
de véhicules avaient été détruits par bombardements ou sabotages
et une importante fraction embarquée outre-Rhin par les autorités
d’occupation. Les effectifs restants péchaient eux par leur extrême
diversité, leur mauvais état et pour certains par leur vieillissement
marqué et leur inadéquation en matière de vitesse et sécurité.
Pour la SNCF l’acquisition de matériel neuf s’avérait donc autant
indispensable qu’urgente.
Trois catégories de voitures dites unifiées ont été élaborées
successivement par les bureaux d’études de la direction du Matériel
en liaison avec les constructeurs. Il s’agit des types:

DEV en acier ordinaire (1605 caisses), en acier inoxydable
(406 caisses), les plus remarquables;

UIC (1327 caisses);

USI (803 caisses).
Les représentantes de ces importantes séries ayant terminé leur
carrière sur les services régionaux TER ont toutes dépassé l’an 2000
avant de disparaître peu après.
La conception de chacune d’elles, perfectionnée au fur et à mesure,
a permis d’offrir à la clientèle un confort rénové tout en autorisant
un accroissement des vitesses limites de 120 à 140 puis à 160km/h.
Certaines dispositions ont été reprises lors de l’élaboration
des futures voitures Corail exposées ci-après.
B.C.
Ci-contre, le train 10310
Hendaye – Paris composé
de voitures unifiées DEV
(5septembre 1985).
Ci-dessous, un train
de permissionnaires Valdahon –
Marseille avec voitures
panachées UIC, USI
et Corail près de Mamirolle
(11juillet 1999).
En bas à droite, prototype
des voitures dites VU 75, UIC
longues type Z, une voiture B11u
juin 1973).
M. Carémantrant
B. Collardey
Pilloux/Photorail
NOVEMBRE 2013
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
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De haut en bas:
le Corail réversible
4067 Paris – Orléans
au niveau du poste H
à Juvisy
(17septembre 1982);
voiture-pilote
B6Dux VU ;
A9u VSE à Villeneuve
(27août 2008);
voiture A9u VU.
mandations de l’UIC dont le but était à même d’orienter les
décisions. Il s’agissait à la fois de:

deux voitures B11u de 26,40m hors tout dites UIC
longues, avec compartiments de six places, construites
par De Dietrich au titre du programme 1969;

une voitureA9uégalement dénommée UIC longue four-
nie par les ANF au titre du programme 1970;

une B11tude 26,40m dite de Service Intérieur agencée
avec couloir central construite par les ANF au titre du
programme 1970.
Ces véhicules expérimentaux
sortis dans le courant de
l’année 1972avec les livrées classiquesvert garrigue et
gris Inox ont permis de se faire une opinion sur les com-
mandes à venir. Ils seront ultérieurement reversés au parc
de service. Or à l’époque les réseaux européens s’étaient
engagés à acquérir dans le cadre d’un programme com-
mun lancé par Eurofima 500 voitures dites Standard Euro-
péennes (VSE), dont la SNCF s’est en partie inspirée pour
certaines des caractéristiques, notamment pour ce qui est
des chaudrons.
Décidée à frapper fort pour marquer les esprits,
elle noti-
fiait à l’industrie une première commande de 900 voitures à
couloir central dénommées VTU aux termes de deux mar-
chés, les 24avril et 30septembre 1973. Ils portaient sur
quatre types d’aménagements: A10tu (58 places), B10tu
(80 places), B11tu, B11rtu(88 places). En 1974 et 1975, ils
ont été suivis par trois avenants et un troisième marché
portant la commande à 1300 caisses selon la répartition
suivante: 190 A10tu, 205 A10rtu, 190 B10tu, 518 B11tu,
167 B11rtu, 30 B5rtux (bars). À cet important lot baptisé
VTU 75vient s’ajouter une nouvelle tranche de 675 unités
en 1977-1978 désignée VTU 78sous forme d’avenants au
marché de juillet1975. Il recouvre: 55 A10rtu, 357 B11tu,
173 rtu, 90 B5rtux.
De manière à poursuivre l’activité
des chaînes de fabrica-
tion, la SNCF va encore passer à la suite des marchés subsi-
diaires relatifs au type VTU pour la livraison de:

150 voitures VTU 80 (50 A10tu et 100 B10tu) par avenant
n°3 du 13août 1979;

110 voitures VTU 82, marché notifié en juillet1981 por-
tant sur 31 A10tu, 30 B10tu, 40 B11tu, et un petit contin-
gent dit Nouvelle Première de deux A2rtuRestaurant,
deux A4rt1u Bar, cinq A5rt3u de 1
classe;

100 voitures VTU 84 par marché tardif du 23mai 1984
du type mixte A5B5tu (28 places de première, 44 de
seconde).
Au total,
on parvenait au chiffre extraordinaire de 2335
caisses de type VTU, dépassant largement l’ensemble des
parcs acquis précédemment pour chacune des trois catégo-
ries de voitures unifiées. On obtenait alors la ventilation
suivante:

531 A10tu et A10rtu;

220 B10tu;

1355 B11tu et B11rtu;

120 B5rtux;

100 A5B5tu;

neuf style Nouvelles Premières.
Alors que les commandes de VTU
avaient été lancées en
priorité, celles du type VU à couloir latéral et compartimen-
tage classique allaient suivre là aussi avec des diagrammes
évolutifs, présentant des volumes de parcs moins consé-
quents mais plus segmentés.
Le premier marché
couvrant le type VU 75 se subdivise en
deux groupes:

l’un passé aux constructeurs le 8février 1974 et com-
plété par un avenant en date du 25juillet, portant sur
Dessins S. Lucas
Photos M. Carémantrant
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2013
12
600 caisses: 105 A9u (54 places), 70 A11u (66 places)
prévues initialement en B11u, 75 A4B6u (24 et 36
places), 100 B6Dd2 (36 places) pour la catégorie voyages
assis et 250 B10c10ux (60 places) pour la catégorie
voyages couchés;

l’autre signé le 28juillet 1975 avec avenant du 31mai
1977 intéresse 150 voitures, soit 40 B10c10ux,
60 A9c9ux (36 places), 15 B11u (88 places), 25 B6Du,
10 B6Dux (48 places) avec cabine de conduite pour
marche en réversibilité.
Le type VU 78
chapeaute des commandes échelonnées sur
les exercices 1977 et 1978 et concerne 255 caisses répar-
ties en 45 A9c9ux, 85 B6Du, 75 B11u et 50 A10u.
Les commandes par avenants
du 13août 1979 et
mars1980 s’adressent au type VU 80recouvrant 200 voi-
tures B11u.
La classification du type VU
se poursuivra encore avec les:

VU 83 pour 66 voitures B11u commandées le 8mars
1982;

VU 84 pour 30 B10c10ux avec bogies interchangeables
réservés au trafic international France – Espagne/Portugal
par le transit de Hendaye;

VU 85 pour 50 AcBcux dites transformables avec possibi-
lité de passer de la version 40 couchettes1
classe à
60 couchettes de seconde et 20 B12u dites Cabines 8
offrant 96 places semi-allongées;

VU 86 au terme d’une ultime commande passée le 10juil-
let portant sur 60 B6Du, 20 B6Dd2u et 18 B6Dux.
La catégorie VU
a donc regroupé un total de 1451 caisses,
plus 100 du type A9u de la gamme VSE Eurofima, réparties
comme suit:

205 A9u;

50 A10u;

70 A11u;

75 A4B6u;

356 B11u;

100 B6Dd2;

172 B6Du et B6Dd2u;

28 B6Dux;

105 A9c9x;

320 B10c10ux;

50 AcBcux;

Jamais les constructeurs
n’avaient eu à produire un tel
volume de voitures, ce qui devait influer sur les méthodes de
fabrication, en ayant des retombées favorables sur les prix.
Conjointement, la SNCF
a également acquis des matériels
non affectés au transport des voyageurs, dérivés assez
étroitement de la gamme Corail à savoir des fourgons à
bagages et des voitures de service.
Une entrée en scène très remarquée
Plusieurs constructeurs
se sont partagé les commandes de
voitures Corail. Ainsi le gros des voitures VTU et VU a été at-
tribué au groupement formé par Alsthom et la Société
franco-belge devenue ultérieurement Soferval, dans leurs
sites de Raismes, Aytré, Le Mans et Belfort. La firme De Die-
Carrière
VOITURES CORAIL : LA RÉVOLUTION ORANGE
Les fourgons à bagages
Outre un nombre encore important de fourgons à deux essieux et à bogies
datant des anciennes compagnies dont certains ont été métallisés et rénovés,
la SNCF s’était contentée depuis la dernière guerre d’acquérir un minimum
de nouveaux véhicules de l’espèce. Il s’agit simplement des fourgons
des types:

DEV U 52 à deux essieux limités à 140km/h, au nombre de 50 dont
l’amortissement est intervenu entre1975 et1977;

DEV Dd4s à bogies dont la vitesse limite a progressivement pu être portée
à 140, puis 150 et 160, au nombre de 180.
Le vieillissement du parc et l’augmentation de la vitesse des convois ont justifié
un renouvellement avec l’acquisition de 240 fourgons à bogies aptes à 160km/h,
en trois tranches:

80 Dd2s en 1974, avec couloir latéral;

40 Dd2 en 1975, sans couloir;

120 Dd2 en 1976, sans couloir.
Ces caisses utilisées montées sur bogies Y24B2 d’une longueur hors tout
de 20m sont fortement inspirées des principes de construction des Corail.
Le schéma d’aménagement reprend les dispositions appliquées dans les Dd4s
DEV mais avec deux grands compartiments accessibles par large porte d’accès,
d’une capacité de 15t au lieu de quatre. À l’une des extrémités, figure un local
de service et un cabinet toilette.
Les 85 premiers Dd2 ont été peints en vert garrigue et gris Inox, puis tous
les autres en livrée Corail gris clair et moyen, décoration généralisée par
la suite lors du passage en révision. Pour pouvoir transporter des chevaux
de course, deux des Dd2 ont été transformés rapidement en Dx avec intérieurs
aménagés comprenant des boxes pour huit ou 12 bêtes.
Ces véhicules incorporés à n’importe quelle place dans le corps d’une rame
Corail n’altéraient donc pas l’homogénéité générale des compositions.
B.C.
Dessin S. Lucas
En haut, un fourgon Dd2 type MC 76 à Villeneuve-Saint-Georges (19septembre 2008).
Ci-dessus, fourgon Dd2s.
M. Carémantrant
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2013
14
Carrière
VOITURES CORAIL : LA RÉVOLUTION ORANGE
Descendant en droite ligne des voitures de Service Intérieur (USI),
ces véhicules dont le dimensionnement général est identique aux VSE
et VU sont plus longs et plus hauts qu’elles, avec une cote hors
tampons de 26,40m et de 4,05m au-dessus du rail selon la norme UIC.
Par contre l’entraxe entre pivots de bogies est particulière avec
18,306m. Bénéficiant d’une structure tubulaire monobloc, le châssis
et la caisse intimement liés voient l’organisation des parties centrales
se rapprochant des directives de l’UIC pour les voitures VSE Eurofima.
Le châssis de l’ensemble comprend deux brancards entrecroisés
par des entretoises intermédiaires. Des béquilles d’entraînement
des câbles des bogies sont fixées sur le châssis recouvert par une tôle
sur sa partie supérieure constituant le platelage. Les faces latérales
sont réalisées en tôle d’acier et soudées aux montants verticaux, tandis
que des raidisseurs horizontaux placés au droit des ouvertures et des
portes prennent naissance sur le châssis. Déjà apparue sur les voitures
de la gamme UIC, l’intercirculation avec gros bourrelets de caoutchouc
a été reprise sur les Corail.
À titre de nouveauté en France, le pavillon lié aux deux faces latérales
par l’intermédiaire des battants de pavillon est constitué de courbes
et de tympans recouverts d’une tôle raidie extérieurement par des
cannelures horizontales. Les quatre montants d’extrémité prennent
appui sur la traverse de tête et sur la partie extrême de la toiture. Les
surfaces internes de l’ossature de caisse et du châssis sont revêtues
d’un enduit bitumineux tandis que les vides sont garnis de matelas de
fibre minérale conférant une bonne isolation thermique et phonique.
Les modèles de portes d’extrémités et d’intercirculation dérivent de
celles des modèles UIC type Mielich et USI. L’emmarchement d’accès
aux plates-formes d’extrémité comporte d’abord trois palettes.
Grande amélioration, les portes d’accès peuvent être commandées
à la fermeture depuis n’importe quelle plate-forme au moyen d’un
commutateur spécial relié à la ligne de sonorisation UIC. Elles restent
bloquées pendant la marche, leur déverrouillage s’effectuant lors du
freinage du convoi lorsque celui-ci atteint 5km/h, ou en cas d’urgence
par action sur une poignée plombée.
Les deux salles voyageurs réservées l’une aux fumeurs l’autre
aux non-fumeurs sont accessibles par des portes automatiques
pour réduire les entrées d’air et les bruits. Elles sont séparées
par une cloison vitrée de part et d’autre du couloir.
L’application heureuse de la climatisation marque l’abandon des baies
du type mi-ouvrant longtemps employées sur les voitures voyageurs,
avec les inconvénients qu’elles présentaient pour la manœuvre
de la partie supérieure et plus encore les conflits qu’elles engendraient
parmi les occupants des compartiments, favorables ou non aux
entrées d’air. À la place, les 10 baies par face des voitures mesurent
1,40m x0,95m et sont constituées de deux vitres de 6mm en verre
Securit séparées par une lame d’air. Pour pallier une éventuelle panne
du conditionnement d’air, deux vitres par salle sont munies en partie
supérieure d’une petite imposte par face verrouillée en régime normal.
Une recherche particulière due à la participation du célèbre designer
Roger Tallon a marqué favorablement l’ambiance, la décoration et
l’organisation des aménagements intérieurs. Ainsi à chaque extrémité
des VTU figurent des casiers à bagages en vis-à-vis, à l’une deux WC
toilettes et à l’autre une armoire technique d’appareillage. Dans
chacune des deux salles, les sièges sont placés de part et d’autre du
couloir central: deux groupes de banquettes à deux places en Texoïd
brun avec accoudoir, tablette rabattable et filet vide-poches dans le dos
du siège précédent en 2
classe, deux sièges et un fauteuil individuel
recouverts de tissu rouge grenat en 1
classe. Les uns et les autres
sont montés sur des rails ce qui doit faciliter à l’avenir les adaptations,
comme le passage de 80 à 88 places et inversement. Le pas entre
sièges varie de 980mm en 1
classe ainsi que dans les B10tu,
à 874mm pour les B11tu.
Dans les voitures aptes à la restauration, cas notamment des A10rtu,
l’intervalle entre les sièges en vis-à-vis est comblé par des tablettes
fixes avec plateau semi-rabattable.
La décoration interne des salles a été particulièrement soignée, qu’il
s’agisse des teintes employées sur les plafonds des salles fumeurs
(bleu nuit) et blanc cassé (non-fumeurs), des porte-bagages supérieurs
en verre teinté courant longitudinalement le long
des faces latérales, des rideaux plissés de couleur
jaune, des sols avec moquette en 1
classe,
de l’éclairage par incandescence et tubes
fluorescents, du chauffage obtenu par un
convertisseur statique 380 V et de la ventilation.
L’agencement des voitures-bars diffère des autres
véhicules avec un compartiment de 44 places
de seconde, le second étant occupé par une salle
de détente avec tables basses et sofas,
une boutique-office où a lieu le stockage,
la préparation des boissons et plats légers avec
comptoir de vente.
Quant aux bogies adoptés, le type Y32 dépourvu
de balanciers, avec système de freinage par
Les Corail VTU
Dessin S. Lucas
J.-C. Roca/Photorail
NOVEMBRE 2013
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
15
disques, éprouvé sur les prototypes et qui assure un excellent
roulement et une stabilité optimale, a été généralisé sous toutes
les versions de voitures.
La livrée extérieure rompt elle aussi délibérément avec celle
monocouleur quelque peu austère appliquée des décennies durant
sur le matériel voyageurs. Elle fait intervenir la teinte grise selon un
dégradé: foncé au niveau des fenêtres et des jupes, clair pour les bas
de caisse, moyen pour le pavillon, avec portes sous teinte orange
luminescent. Sur les véhicules de première un bandeau jaune courait
au-dessus des baies, pour les secondes il était vert et orange
au-dessus de la partie bar des A5rtux. Trente-cinq voitures VTU B10tu
affectées à la région Nord et entrant dans la composition de trains
internationaux Paris – Bruxelles – Amsterdam avec du matériel SNCB
ont reçu au début la livrée très colorée C 1 orange et gris.
Selon les aménagements la masse des voitures VTU autorisées
à 160km/h s’établissait entre 40t et 44t.
B.C.
Corail version rénovée type B10tu
(9janvier 2009).
À droite, B11tu sortant de révision des ateliers
de Saintes en livrée transitoire. Derrière elle,
une autre livrée transitoire, version couchettes
(6septembre 2011).
Page de gauche: voitures Standard
Européennes B10 (avril1977);
voiture B10tu livrée orange et gris, dite C 1.
Aménagements intérieurs d’un Corail
TER Bourgogne A10tu (3 mai 2000).
À droite, Corail A10tu avec portes louvoyantes
à Paris-Lyon (25 août 2008).
P. Staehlé
Photos M. Carémantrant
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2013
16
Carrière
VOITURES CORAIL : LA RÉVOLUTION ORANGE
Les premières commandes avaient utilisé le même chaudron que pour
les VTU c’est-à-dire avec une largeur de 2,825m, ce qui se traduisait
par des compartiments à six places comme dans les modèles A4B6 et
B6D. Par la suite la largeur de cote a été portée à 2,867m supposant
un entraxe des pivots de bogie ramené de 19m à 18,40m, la longueur
hors tout (26,40m) et la hauteur au-dessus du rail de 4,05m restant
semblables. De conception tubulaire monobloc, l’ossature de châssis-
caisse est composée d’éléments en acier au cuivre assemblés entre
eux par soudure électrique. Contrairement aux VTU, les portes d’accès
aux plates-formes du type Mielich à deux vantaux repliables (1)
sont situées en extrémités de caisse où se situe un cabinet toilette
encadrant les compartiments. Parallèlement l’emmarchement
est à quatre niveaux, la palette inférieure étant mobile avec système
de basculement combiné avec l’ouverture de la porte qui demeure
verrouillée pendant la marche.
Les baies des compartiments sont fixes à l’exception du type semi-
ouvrant équipant les B6D non climatisées et les voitures-couchettes où
elles sont normalement verrouillées. Avec l’augmentation des caisses
la largeur des compartiments a pu être portée à 2,03m, permettant
quatre sièges de front en 2
classe, la largeur du couloir étant
elle-même réduite à 0,69m. Leur longueur est de 1,83m et de 2,30m
dans les véhicules de 1
classe A9u, norme particulièrement
spacieuse. Les teintes des sièges et décoration (parois, rideaux)
évoluent au fil des commandes, les portes des compartiments
des dernières B11u et B6Du devenant du style à deux vantaux vitrés,
les sièges étant eux rabattables pour faciliter le nettoyage des sols.
Les véhicules B12u dits Cabine 8 offrent un aménagement quelque peu
original grâce à une imbrication ingénieuse dans les sens vertical et
transversal des parois séparatrices des 12 compartiments, comportant
chacun huit sièges Relax disposés en double tête-bêche, permettant
une position semi-couchée des voyageurs sans paiement
du supplément couchettes.
Quant aux voitures Standard Européennes du type unique A9u, leur
structure de caisse diffère légèrement des VU. Seule modification,
l’adoption de portes louvoyantes-coulissantes. Si les compartiments
ont les dimensions généreuses des A9 VU, leur décoration due
à Jacques Cooper est très soignée avec sièges allongeables en tissu
de velours pourpre pouvant former trois couchettes, parois en stratifié
de teinte mélèze clair, sols revêtus de moquette bleue. Alors que les
vitres font appel au verre Securit, les VSE ont reçu du verre feuilleté.
Les bogies sont du type Fiat Y02705 très voisin de l’Y32 français.
Les équipements relatifs à la climatisation, au chauffage et à l’éclairage
du parc VU sont comparables dans leur ensemble à ceux montés
sur la génération VTU. De même les bogies sont du type Y32 avec
différentes petites variantes.
Au point de vue livrée extérieure les VU à places assises ont toutes été
peintes comme les VTU, à l’exception de 10 A4B6u et 11 B6Dd2
revêtues comme les 35 VTU B10tu en orange et gris clair (livrée C 1)
pour service panaché sur la relation Paris – Belgique – Pays-Bas avec
des voitures du parc SNCB. Sur les voitures couchettes, y compris le lot
des Cabine 8, la teinte gris foncé au niveau des baies utilisée sur les
VTU est remplacée par la teinte bleu nuit, avec application du bandeau
signalant la classe (jaune en première, vert en seconde). Par exception
le liseré est de couleur bleu clair sur les voitures-couchettes
transformables. Autre particularité s’adressant au parc des VU
couchettes, les portes d’accès sont peintes en:
gris clair pour les voitures A et B normales;
vert pour les B12u Cabine 8;
bleu ciel pour AcBc transformables.
Les masses des voitures VU limitées en service courant à 160km/h
varient de 39t pour les A9u, A4B6u, à 46t pour les B12u et AcBc
transformables, celle des A9u VSE s’établissant à 42t.
L’aspect général des trois gammes de voitures appelées à entrer en
mélange dans la composition des rapides et express: VTU, VU et VSE
s’harmonisent parfaitement ensemble. Il en va de même pour
les véhicules affectés à la restauration également climatisés
qui eux sont contemporains du type UIC, cas des restaurants rouges
Vru et des voitures Gril Express.
B.C.
(1) Seules six voitures B11u de la dernière commande ont été dotées
de portes louvoyantes-coulissantes.
Les Corail VU
Dessin S. Lucas
L. Pilloux/Photorail
P. Staehlé
Ci-dessus, une B12u Cabine 8 en gare de Paris-
Austerlitz avant son départ pour Irun (12août 2000).
À gauche, voiture A9u livrée C 1, orange et gris clair
(9mai 1977).
Ci-contre, voiture A9u VSE, livrée C 1.
NOVEMBRE 2013
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
17
De gauche à droite et de haut en bas:
voiture Corail VU (voiture traditionnelle
+ compartiment) B11, rénovation
Roger Tallon: toilettes, compartiment
et couloir (1
juillet 1981);
la B1u 61 87 21-72 118-0 de la gérance
de Bordeaux, type VU 83, à portes
louvoyantes-coulissantes.
C’est l’une des six voitures de ce type
(Saintes, 4septembre 2012);
voiture Corail rénovée type B11u,
TER Bourgogne (9janvier 2009);
voiture A4B6u Corail Plus à Villeneuve
(18mai 2001).
Photos M. Carémantrant
P. Staehlé
SNCF Médiathèque – J.-M. Fabbro
SNCF Médiathèque – B. Vignal
SNCF Médiathèque – B. Vignal
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2013
18
Masséna couvre alors les 471/470 Paris-Austerlitz – Port
Bou et Cerbère – Paris
Toulouse qui avec 968km devient
la plus longue tournée couverte avec des Corail. La panoplie
à disposition s’enrichit deB6Dd2 et d’A9u,nouvelles repré-
sentantes du type VU. Outre un élargissement du nombre
de trains Paris – Bordeaux, les rapides 4001 Paris – Irun/
4000 Hendaye – Paris nouvellement créés sont immédiate-
ment équipés.
L’étoffement de la gérance de Marseille
est mis à profit
non pas sur l’artère impériale mais sur la transversale sud
qui fait l’objet d’une sérieuse refonte horaire avec introduc-
tion de sillons nouveaux accélérés. Les Corail vont progres-
sivement s’approprier un florilège de rapides, à savoir les:

4573/2-5524/5 Toulouse – Marseille et retour au 25sep-
tembre;

4555/4-5454/5 Bordeaux – Marseille, 4563/62-5462/3
Toulouse – Marseille le 5novembre;

4553/2-5452/3 Bordeaux – Marseille le 1
décembre.
Alors qu’entre Toulouse et Marseille
ils sont remorqués par
lesBB 9200 et 9300, de Toulouse à Bordeaux il est fait
usage soit de dieselsCC 72000 de Rennes ou de BB 67400
Bordelais.
Revers de la médaille:
si d’emblée le confort et l’habitabilité
des Corail sont unanimement reconnus par les voyageurs et
plus spécialement par ceux de seconde, des dysfonctionne-
ments récurrents ne manquent pas de se produire. Parmi
ceux-ci, des défauts touchant le système de climatisation
conduisent à transformer l’atmosphère des voitures en
étuve, ce qui en été est particulièrement gênant. Autre inci-
dent en ligne, la tenue du double vitrage des baies lors de la
rencontre avec un train croiseur. Celui-ci a par la suite été
remplacé par un simple vitrage, puis à partir des VTU 82par
un double vitrage asymétrique. Autres défauts de jeunesse
rapidement circonscrits et éliminés, ceux relatifs:

aux freins à disque des bogies, les circuits de certains
convertisseurs ayant provoqué des défaillances dans la
climatisation et l’éclairage;

au défaut de fabrication du polyester des réservoirs
des WC;

à l’insonorisation jugée moyenne dans les VTU et relevée
notamment lors de l’ouverture des portes d’accès aux
plates-formes.
Par ailleurs le problème des harmoniques
émis par les
convertisseurs a dû être contourné pour protéger les cir-
cuits de voie en ligne.
Au terme de la première année d’existence
333 voitures
ont été livrées.
À la conquête de l’Hexagone
Au début 1976,
deux gérances Ouest du réseau Atlantique
touchent à leur tour des VTU et des VU A9u, cas de Clichy
sur le faisceau Saint-Lazare, de Montrouge sur le faisceau
Montparnasse.
Dans le premier,
c’est la radiale Paris – Le Havre qui voit
d’un coup son matériel rajeunir avec l’emploi massif sur des
rames de 11 voitures, des VU (A9u, B6Dd2), VTU (A10rtu,
B10tu, B10rtu) couvrant en priorité les trois paires de trains
Oiseaux»
à supplément
(Albatros, Mouette, Frégate)
et tous
les autres terminus Le Havre, ainsi qu’un demi-tour Paris –
Rouen aux 3175/3178 avec des BB 16000 de La Chapelle.
Dans le second cas
leur est confié, en mélange avec des
voitures UIC et wagon-restaurant rouge,dès le 2février,
le must des relations à supplément vers la Bretagne: le
Goéland
147/142 Paris – Brest/Quimper, l’
Armor
141/146
Paris – Brest, plus quelques trains classiques vers Brest et
Saint-Malo.
Le 16février,
la branche Nantes est à son tour investie avec
équipement des trains 3759 de mi-journée, puis à la fin du
mois, les rapides à supplément
Maine-Océan
Paris- Saint-Nazaire,
Nantais
151/156 Paris -Nantes, ainsi
que quelques autres trains isolés et de fin de semaine.
Alors que les bicourant BB 25200
sont à la tâche entre
Paris, Le Mans et Rennes, au-delà de Rennes la traction
thermique prend en charge les Corail avec les CC 72000et
UM de BB 67400vers Quimper, Rennes et Saint-Malo.
Depuis Le Mans, les mêmes engins se chargent des trains
vers Nantes et Saint-Nazaire.
Carrière
VOITURES CORAIL : LA RÉVOLUTION ORANGE
En haut, BB 25203
et train 142
«Goéland» à Saint-
Martin-des-Monts
juin 1982).
Ci-dessus, un Corail
B7Dux à Juvisy
(29mars 1995).
Photos M. Carémantrant
NOVEMBRE 2013
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
19
De haut en bas:
arrivée du train
de pèlerins Lourdes –
Troyes (août2011);
bar Corail 2
classe
B5rtu (1981);
voiture B5rtux.
Côté Est,
la percée des Corail est d’abord des plus timides
avec l’allocation en mai1976 à la gérance de Paris-Ourcq
de véhiculesA9u, A10rtu, B10rtuassociés à des restaurants
rouges, pour les trains à supplément 100, 101, 104, 107,
108, 109, 110 Paris – Strasbourg remorqués avec des
BB 15000 et 16000.
Au Sud-Est,
la gérance de Paris-Conflans touche à son tour
des Corail pour se substituer aux UIC équipant les rapides
au long cours vers la Côte d’Azur, trains 5051/5050 Paris –
Vintimille, 5055/5054 Paris – Nice, repris à Marseille par des
BB 25200. De plus l’aller-retour 5575/5584 Marseille – Port
Bou est lui aussi couvert en Corail avec un BB 67400 de
Nîmes au sud de Narbonne.
Début août1976,
le réseau Nord est le dernier à être
pourvu de matériel Corail, en l’occurrence des voitures de
classe VTU A10tu et A10rtudépendant de la gérance
Tourcoing, qui sont engagées sur les rapides à supplément
121, 125, 127/120, 124, 126 de Paris à Lille avec des
BB 16000et après rebroussement jusqu’à Tourcoing avec
des diesels BB 66400 de Lens.
La dotation Est s’enrichit de B6Dd2 et de VuA4B6u.
l’entrée du service d’hiver 1976, elles entrent partiellement
dans le corps d’un aller-retour Paris – Metz, puis en décem-
bre font leur apparition en primeur sur des trajets interna-
tionaux. C’est le cas de:

Paris – Heidelberg
Sarrebruck, Mannheim des 257/258;

de Paris – Francfort/Main
Sarrebruck, Mannheim
du 259;

de Paris – Luxembourg
Metz aux rapides 203/2-205/6
baptisé L’
Européen
À compter du 3avril,
la livraison devoitures-bars Corail
B5rtux à Paris-Ourcq permet de les introduire à l’intérieur
des rapides Paris- Strasbourg 100, 101, 104, 107, 110 tandis
que l’aller-retour Paris – Metz – Luxembourg 207/6, 209/8,
1714, ainsi que les 1001, 1003, 1005, 1009/1000, 1006,
1008 Paris – Strasbourg, voient leur composition bénéficier
de Corail. D’autre part des VU A11u peuvent être incorpo-
rées dans plusieurs couples d’express à petits parcours
depuis Paris à destination de Châlons-sur-Marne, Reims,
Charleville-Mézières, Sedan et Longwy.
Côté Nord,
la gérance Landy récupère elle aussi un lot de
VU A11u qui rapidement seront très décriées pour leur
confort vu l’exiguïté du pas entre les sièges. Elles entrent
dans le corps de plusieurs trains express Paris – Lille –
Tourcoing, Dunkerque et Valenciennes, formés à la fois de
voitures USI, DEV et UIC. Quant à la gérance Calais, elle se
voit gratifiée d’un lot de VU A4B6u incorporées dans les ra-
pides Paris – Calais-Maritime (401/400, 405/404
Flèche-
d’Or
) et ceux empruntant l’artère nord-est 290/1-293/2,
396/7-398/9 jusqu’à Bâle
Lille, Charleville, Metz, Stras-
bourg. L’emploi de diesels BB 67400 est obligé sur les trajets
Amiens – Calais et Calais – Lille.
Un contingent de VU A11u
alloué à Montrouge sert
pour équiper plusieurs trains de Bretagne et vers Nantes –
Le Croisic.
Pendant l’été 1976
quelques-unes des premières voitures-
ambulances Soaffectées provisoirement à Villeneuve avant
de rejoindre la gérance de Tarbes, ont circulé dans des trains
de pèlerins nationaux.
Le service d’hiver 1976
marque un tournant marquant
pour la série des Corail avec un chapelet de nouveautés.
Pour les voyages de jour elles concernent:

la transformation de deux turbotrains RTG Lyon – Nantes,
qui pèchent sévèrement par leur capacité trop réduite, en
rame Corail homogène tractée par CC 72000 de Vénis-
sieux (marches 5306/7, 5302/3-3502/3, 3508/9);
Dessin S. Lucas
C. Recoura/Photorail – SNCF ©
G. Brossard
Dessin S. Lucas
G. Brossard
Photos M. Carémantrant
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2013
24

VTU, sept A10rtu, 37 A10tu, 17 B10rtu, 128 B10tu,
10 B5rtux.
Outre les meilleurs trains de l’axe PLM,
les Corail concer-
nent désormais la plupart des trains du Bourbonnais avec
terminus au Mont-Dore l’été. Elles remplacent les UIC sur les
tranches françaises des trains
Lutetia
de Paris vers Milan,
Berne et
Jean-Jacques-Rousseau
vers Genève, Berne. Au
cours de l’été, les B10c10ux entrent en force dans la compo-
sition du
Palatino
Paris – Rome, Florence en nocturne.
L’exercice 1977
aura vu la sortie de 679 voitures, dont
390 VTU et 289 VU et VSE.
Pendant les années 1978, 1979,
les livraisons se poursui-
vent à jet continu avec, outre le renforcement des séries
traditionnelles déjà en piste, notamment l’arrivée des voi-
tures fourgonsVU B6Du, couchettes A9c9ux et VSE A9u.
C’est précisément l’année 1978 qui marquera le point
culminant des livraisons avec 766 caisses soit en moyenne
64 par mois, soit le plus fort contingent de voitures neuves
jamais livré à la SNCF.
À partir d’octobre
de 10 à 20 voitures des catégories VTU et
VSE ont été louées aux NS – jusqu’en 1983 – pour usage sur
le réseau batave en attendant la livraison d’un nouveau
matériel construit par Talbot avec bogies De Dietrich.
Sur l’Est,
l’équipement à l’hiver 1978 des trains Paris – Mul-
house – Bâleest amorcé. Les trajets internationaux se mul-
tiplient comme une voiture poussant à Coire aux 1043/116,
une A4B6u se rend à Constance aux 1011/1012 nocturnes,
puis les courses atteignent Munich
Strasbourg. Début
1979, un coupon de couchettes VU circule entre Paris-Est et
les Alpes les week-ends dans un train labellisé
Alpes 2000
De même elles équipent les trains transversaux nocturnes
Luxembourg et Strasbourg – Nice. Au Nord, le nouveau ra-
pide
Lys-des-Flandres
sans arrêt de Paris à Lille et le
Vauban
Paris – Dunkerque sont équipés Corail. L’attribution de
B10c10ux permet de couvrir outre le
Flandre-Riviera
et le
Bretagne-Express
l’été de Bruxelles et Calais à Nantes, une
gamme de trains d’agences d’hiver et d’été, cas des:

France-Alp-Express
Bruxelles – Bourg-Saint-Maurice,
Saint-Gervais;

Zon-Express
Amsterdam – Nice;

Azur-Express
Amsterdam – Nice;

Najac-Express
Bois-le-Duc – Bruxelles – Brive – Najac.
L’ensemble du parc des VU A11u
est regroupé au Nord, où
les Corail progressent vers la Belgique à destination de
Liège, Cologne, Hambourg, Berlin, ainsi que depuis Calais à
Brigue et Venise, de Boulogne à Naples. L’équipement des
trains intérieurs des radiales Paris – Boulogne, Calais et Paris –
Saint-Quentin, Maubeuge devient possible à l’été 1979.
Sur le faisceau Ouest,
la présence des Corail s’intensifie
dans tous les trains deBretagne et Pays de la Loire, y com-
pris sur les destinations estivales comme Saint-Malo,
Dinard, Lannion, Roscoff, Quiberon, Pornic, Saint-Gilles-
Croix-de-Vie depuis Paris. Les voitures basées à Nantes
apparaissent également sur les trains 3471 vers Bordeaux,
3474/5 Quimper – Toulouse, 4372/3 Bordeaux – Quimper,
4376/7 Toulouse – Rennes. En Normandie le train Paris –
Dieppe-Maritime
Rouen est converti à son tour en
Corail. À l’été 1979, trois rames dotées de voitures-pilotes
B6Dux permettent la marche en réversibilité sur Paris –
Le Havre avec des BB 16000.
Au Sud-Ouest
l’équipement intégral des trains Paris –
Irun/Tarbes, Paris – La Rochelle, Royan, Arcachon et plu-
sieurs périodiques d’été, ainsi que des supplémentaires se
poursuit. Les Corail s’invitent également dans la compo-
sition des rames atteignant depuis la capitale, Ussel,
Latour-de-Carol, Luchon, Pointe-de-Grave, Agen
Péri-
gueux, Carmaux
Capdenac, Tessonnières. Les trains
de nuit profitent des A9c9ux, B10c10ux qu’il s’agisse de
L’Occitan
, du
Pyrénées-Express
, de l’
Iberia-Express
Sud-Express
, du
Paris-Côte-Vermeille
, mais aussi
des 4515/5412 Paris – Béziers
via
Clermont, Paris – Millau
via
Rodez, Paris – Aurillac
Brive, Paris – Latour-de-
Carol/Luchon, Hendaye – Nice/Avignon. La tranche Paris –
Hendaye de la
Puerta-del-Sol
(rapides 303/300) reçoit un
lot de voitures places assises, la tranche Paris – Madrid
étant équipée en matériel DEV B8c8x à essieux interchan-
geables. Des compositions réversibles avec des BB 9200 et
des B6Dux s’installent à l’automne 1978 sur Paris – Tours –
Poitiers.
Au Sud-Est,
la conversion en Corail des trains de jour en-
core assurés en UIC est réalisée en 1978: 5015/5008 pour
Avignon, 5009/5014 Paris – Marseille/Béziers, 5025/5024
pour Nice, 177/5002
LeRhodanien
ex-TEE 17/16,
5461/5524 Paris – Montpellier/Toulouse, 215/214
Mont-
Cenis
Lyon – Milan, 5603/5602 Paris – Chambéry/Annecy.
Les nouvelles A9u VSE investissent nombre de ces trains.
En profitent également les nouveaux 5601/5600
Lamar-
tine
de Paris à Saint-Gervais et Bourg-Saint-Maurice et
l’ensemble des quatre AR Lyon – Nantes suite à désengage-
ment total des RTG. La nuit, une palette de trains bénéfi-
cient à leur tour de couchettes VU, tout comme le
Paris-Côte-d’Azur
, 5061/5060 Paris – Vintimille, 5041/5040
Paris -Marseille
Cavaillon, le
Phocéen
, 5521/5522
Paris – Béziers, le
Lombardie-Express
Hispania-Express
Carrière
VOITURES CORAIL : LA RÉVOLUTION ORANGE
CC 6555 en tête
du «Phocéen»
Marseille – Paris
(Villeneuve,
4août 1983).
M. Carémantrant
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2013
28
les terminaux de Boulogne, Calais, Seclin, Dieppe, Saint-
Brieuc, Nantes, Auray, Quimper, Metz, Strasbourg, Paris-
Bercy et Tolbiac, Saintes, Bordeaux, Biarritz, Brive, Toulouse,
Narbonne, Avignon-Fontcouverte, Fréjus-Saint-Raphaël et
Nice. En dehors de la période des pèlerinages les voitures
So ambulances sont quelquefois utilisées lors des vacances
scolaires d’hiver, en rames bloc entre Paris et les terminus
alpins pour des transports de groupes, classes de neige,etc.
Par décalage,
un coup de balai radical a été donné dans les
rangs des séries de voitures régionales datant des anciennes
compagnies, qui doivent s’éclipser sur chacun des réseaux
Nord-Est, Atlantique et Sud-Est.
Ipso facto
le service des
voitures unifiées DEV, UIC et USI non climatisées régresse
inexorablement en toute logique.
L’arrivée du TGV Sud-Est et les premiers reculs
En septembre 1981
lorsque les rames à grande vitesse
s’élancent entre Paris et Lyon sur les tronçons centre et sud
de la LGV Sud-Est, l’enveloppe de la dotation Corail atteint
virtuellement les 3000 caisses soit 77% du total futur,
compte tenu des commandes tardives ultérieures devant
porter le parc à 3886.
Le décompte des voitures
livrées fait état à ce stade pour
chacune des deux catégories:
Carrière
VOITURES CORAIL : LA RÉVOLUTION ORANGE
Brest
Landerneau
Quimper
Lorient
Auray
Nantes
Clisson
Savenay
Le Croisic
St-Nazaire
Vannes
St-Brieuc
Guingamp
Plouaret
Lamballe
Dol
Laval
Vitré
Rouen
Creil
Tergnier
St-Quentin
Reims
Épernay
Château-
Thierry
Abbeville
Dieppe
Amiens
Arras
Lens
Douai
Lille
Tourcoing
Valenciennes
Aulnoye
Hirson
Sedan
Longuyon
Thionville
Metz
Rémilly
Nancy
Strasbourg
Kehl
Colmar
Mulhouse
Bâle
Mouchard
Pontarlier
Vallorbe
Genève
St-Amour
Bourg-en-B.
Annemasse
Évian-les-Bains
La Roche-sur-Foron
Annecy
Culoz
Bellegarde
Ambérieu
Mâcon
Vichy
Roanne
Arvant
Neussargues
St-Flour
Marvejols
Langeac
Langogne
Alès
La Bastide-
St-Laurent
Lyon
Chasse
Vienne
Valence
Livron
Arles
Port-de-Bouc
Marseille
Toulon
Nîmes
Romans
St-André-le-Gaz
Chambéry
Albertville
Bourg-St-Maurice
St-Gervais
Modane
Aix-les-Bains
Moirans
Grenoble
Briançon
Veynes
Gap
Die
Montélimar
Orange
Avignon
Cavaillon
St-Raphaël
Cannes
Nice
Menton
Vintimille
Miramas
Les Arcs
St-Rambert-
d’Albon
St-Étienne
Clermont-
Ferrand
Belfort
Lure
Vesoul
Chaumont
Troyes
Gien
Cosne
Nevers
Saincaize
Moulins
St-Germain-
des-Fossés
Montchanin
Montluçon
Gannat
Riom
Chalon-sur-Saône
Chagny
Longueville
Is-sur-Tille
Culmont-
Chalindrey
Langres
Dijon
Laroche-
Migennes
Sens
Melun
Les Laumes-
Alésia
Dole
Besançon
Saverne
Sarrebruck
Forbach
Réding
Châlons-en-
Champagne
Onville
Neufchâteau
Lérouville
Bar-le-Duc
Toul
Vitry-le-
François
Longwy
Luxembourg
Charleville-Mézières
Busigny
Maubeuge
Jeumont
Hazebrouck
Dunkerque
Calais
Boulogne
Étaples
Le Mans
Saumur
Tours-
St-Pierre
Blois
Les Aubrais-
Orléans
Montargis
Vierzon
Châtellerault
Poitiers
Châteauroux
Argenton-
sur-Creuse
Bourges
Chartres
PARIS
Mantes
Cholet
La Roche-sur-Yon
La Rochelle
Rochefort
Saintes
Angoulême
Coutras
Libourne
Bordeaux
Morcenx
Dax
Puyoô
Lourdes
Montréjeau
Boussens
Latour-de-Carol
Muret
Toulouse
Albi
Carmaux
Rodez
Sévérac-
le-Château
Millau
Capdenac
Cerbère
Port-Vendres
Perpignan
Narbonne
Foix
Ax-les-Thermes
Carcassonne
Castelnaudary
Béziers
Sète
Montpellier
Port Bou
Luchon
Pau
Tarbes
Facture
Marmande
Langon
Agen
Bayonne
Biarritz
Hendaye
Irun
Montauban
Brive
Uzerche
Souillac
Gourdon
Cahors
Ruec
Limoges
St-Sulpice-
Laurière
St-Saviol
Niort
Royan
Sablé
Angers
Le Havre
St-Malo
Rennes
Redon
Morlaix
VOITURES CORAIL
VTU, VU, VSE
Lignes SNCF parcourues régulièrement
au début du service d’hiver 1981
Bruxelles
Amsterdam
Liège
Cologne
Berlin
Hambourg
Heidelberg
Francfort-
sur-le-Main
Munich
Salzbourg
Vienne
Constance
Zurich
Coire
Milan
Innsbruck
Berne
Interlaken
Lausanne
Brigue
Milan
Turin
Florence
Rome
Naples
Gênes
Rome
Venise
Madrid
Pointe-
de-Grave
Le Mont-Dore
Aurillac
Infographie V. Morell/Rail Passion
NOVEMBRE 2013
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
29

VTU pour l’ensemble des VTU 75 (1300 unités), VTU 78
(675 unités);

VU (750 unités VU 75 plus 17 So ambulances) VU 78
(255 unités), soit un total de 2997.
Sont désormais en cours de livraison
les programmes de VU
80(200 B11u et 10 So) etVTU 80 (100 B11tu et 50 A10tu),
puis ceux à notifier des VTU 82, 84, VU 82, 83, 84, 85.
En six ans
la propagation des services assurés tant dans
l’Hexagone que sur les réseaux étrangers limitrophes a
été absolument prodigieuse, comme le montre la carte
ci-contre. L’introduction massive des Corail tout en redo-
rant l’image de marque du chemin de fer a permis un bond
indéniable du trafic voyageurs grandes lignes, grâce au ni-
veau de confort des voyages et à l’amélioration intrinsèque
des relations marquées par la réduction des temps de par-
cours et l’augmentation des fréquences.
Provoqué par la percée des TGV,
un dégraissage notable de
la trame des trains de jour et de nuit circulant sur l’axe PLM
et embranchements (Besançon, Savoies, Grenoble, Saint-
Étienne) fait passer à la trappe de nombreux mouvements
au long cours, aux services d’hiver 1981, été et hiver 1982,
été et hiver 1983. Le
Mistral
aristo de la ligne impériale va
finir sa belle carrière dans l’anonymat puisque de septembre
1981 à juin 1982, suivant la marche d’emprunt 181/180, sa
rame sera formée de 14 voitures mariant un coupon de sept
TEE Inox de 1
classe avec sept voitures Corail VTU et VU de
seconde.
Pour compenser la suppression des trains de jour
du cou-
rant Paris – Lyon – Marseille – Nice/Languedoc, plusieurs
mouvements sont amorcés à Reims et Metz et sont dirigés
sur Nice, Perpignan et Toulouse. Restent en lice le jour pen-
dant quelques services une gamme de trains classiques
composée des 5051/5050 Paris – Vintimille, 5053/5052
Paris – Avignon/Grenoble/Belfort, deux Paris – Auxerre, un
Paris – Dijon, un Paris – Lyon, un Paris – Besançon, un Lyon –
Marseille, un Lyon – Nice/Perpignan, un Lyon – Toulouse,
deux Dijon – Marseille/Montpellier, trois Dijon – Lyon, plus
en fin de semaine des Paris – Marseille/Montpellier, Paris –
Chambéry et des Metz et Strasbourg – Lyon – Marseille,
Béziers à l’intention des permissionnaires en fin de semaine.
L’activité des Corail Sud-Est
s’en ressent négativement. Le
phénomène s’amplifie en janvier1984 avec l’introduction
des TGV tricourant entre Paris et la Suisse
via
Vallorbe et
Pontarlier qui fait disparaître le
Cisalpin
et les deux paires de
trains de jour. En dernier ressort, le
Lutetia
était composé de
voitures VSE des FS et le
Jean-Jacques-Rousseau
de VSE
fournies par les CFF. Les trains nocturnes Paris – Italie par les
transits de Vallorbe et Modane conservent eux des voitures
UM de 66400
et voitures-couchettes
Corail au train n°5815
Paris-Austerlitz –
Briançon sur le viaduc
de la Selle avant Gap
(19février 2012).
A. Braida
NOVEMBRE 2013
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
31
Ci-dessus, de gauche
à droite et de haut
en bas:
Corail B6Dux rénové
TER Rhône-Alpes
(Juvisy, 12 octobre
1995);
rame du parc régional
Rhône-Alpes sur un
TER Saint-Gervais –
Lyon près de Groisy-
Thorens
(8 février 2003);
voiture B6Dux
Rhône-Alpes;
cabine de conduite
d’une voiture Corail
de réversibilité «nez
de bœuf» (Paris-Saint-
Lazare, 2avril 2004).
Corail dans leur composition panachée avec des véhicules FS
et UIC. Les excédents sont reversés sur les autres réseaux
pour poursuivre l’amortissement des voitures anciennes, y
compris les premières séries de DEV en acier ordinaire.
Dans le même temps,
la circulation de trains Corail clas-
siques roulant à 200km/h va en augmentant, nécessitant
l’équipement d’un contingent de 368 caisses jusqu’en 1985.
Sont notamment visés en septembre 1982 les rapides Sud-
Ouest 4001/4000 Paris – Bordeaux, suivi de courses Paris –
La Rochelle, Paris – Toulouse et Paris – Nantes en 1984 avec
des BB 22200 suite à l’électrification des lignes de l‘étoile
d’Angers. Au printemps 1982 la caténaire équipe la ligne de
la Côte vermeille, ce qui entraîne le retrait des BB 67400 au
bénéfice des CC 6500, BB 7200, 9200, 9300en tête des
Corail de jour et de nuit touchant Perpignan et Port Bou. La
mise en marche du train animé l’
Aubrac
reliant le jour à
l’été 1982 Paris à Béziers par Clermont-Ferrand et la ligne
des Causses, engage une petite rame de Corail tractée au
sud de Neussargues par une BB 9400. En parallèle le train
transversal Bordeaux – Lyon
Brive, Clermont jusqu’ici
assuré par RGP 1 est transformé en Corail sous étiquette
Ventadour
avec CC 72000 et amorcé à Arcachon l’été.
Dès 1983
l’EPR Midi-Pyrénées,faisant figure de pionnier,
obtient l’acquisition de quatre voitures Corail (une B11u VU
80, deux B11tu, une A10tu VTU 80). Revêtues du logo régio-
nal, elles sont utilisées en rame sur des trains Toulouse – Pau.
Pour prendre le relais
des «TGV des neiges»assurés en
rames Sud-Est instaurés les week-ends d’hiver, des rames
de huit ou 16 voitures Corail sont mises en correspondance
à Aix-les-Bains vers Saint-Gervais avec des BB 25150,à
Chambéry vers Bourg Saint-Maurice avec des couplages de
En 1984,
l’électrification de la transversale Amiens – Rouen
ouvre la porte à la circulation d’une liaison Lille – Rouen
avec BB 16000 et courte rame Corail. À l’été un des sillons
couvert par RTG de Strasbourg à Lyon est transformé en
rame Corail
Rouget-de-Lisle
de Strasbourg à Nice.
La traction des Corail
fait de plus en plus appel à la trac-
tion électrique avec des BB 22200, suite aux mises sous
tension de Lyon – Grenoble début 1985, puis de Nantes –
Saint-Nazaire – Le Croisic en mai 1986.
Du reste la décrue des livraisons
est maintenant de règle.
Ayant porté au plus sur 171 caisses en 1982, elles descen-
dent à une centaine en 1983, 1984, 50 en 1985, 161 en
1986 et enfin à 67 en 1988.
Parmi les dernières catégories
de voitures Corail, figurent
en particulier:

les VU couchettes programme 1985, 50 AcBcux dites
transformables;

les VU couchettes programme 1984, 30 B10c10ux France-
Espagne avec bogies interchangeables au chantier fron-
tière de Hendaye pour des courses telles que Paris- Madrid
Puerta-del-Sol
, Paris – Lisbonne du
Sud-Express;

les VU places allongées programme 1985, B12u dites
Cabines 8 employées notamment aux secteurs Sud-Ouest
et Sud-Est.
Dessin S. Lucas
M. Carémantrant
B. Collardey
A. Braida
NOVEMBRE 2013
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
33

Valence et Marseille – Briançon;

sur lestrains de nuit périodiques vers les stations alpines
(Saint-Gervais, Bourg-Saint-Maurice, Briançon) depuis le
Busigny, Reims, Chalindrey; la Bretagne et
Nantes
Tours, Saincaize, Saint-Germain-des-Fossés,
Roanne,etc.
Pour satisfaire les besoins du trafic
en perpétuelle évolu-
tion, diverses transformations ont porté sur le diagramme
initial des voitures. On peut citer dans les années 80plu-
sieurs modifications apportées par les ateliers voitures
SNCF de Hellemmes, Romilly, Périgueux dont:

le déclassement en seconde à partir de 1982 des 70 voi-
tures VU 75 A11u devenant B11u, dont la largeur des
compartiments de six places à 1,83m était jugée très
insuffisante par la clientèle de première;

la transformation de six A10tu en B11tu et de six B10tu
en A10tu;

la transformation de 10 B11tu VTU en B5½tu Espaces En-
fants utilisant la salle fumeurs équipée de différents jeux
avec cage à poule tubulaire prisée des bambins, sièges
escargots et jeux muraux;

la modification de 10 B11 VU 80 en B7u Espaces Enfants
réduits à la place de trois compartiments et table à langer
à l’emplacement des toilettes côté fumeurs;

l’expérimentation de sièges disposés en vis-à-vis avec
tables rondesdans toutes les travées dans 10 voitures
A10rtu en 1986;

la transformation de 10 voitures VU 75 B11u en B7ux
Handicapés avec emplacement pour fauteuil roulant et
WC-toilettes spéciaux;

le retour à la livrée traditionnelle Corail des voitures
peintes en livrée C 1 du Nord.
Suite à d’importants travaux
touchant l’infrastructure on
observe le détournement pendant plusieurs périodes des
trains Paris – Briançon par la splendide ligne des Alpes entre
Grenoble et Veynes.
L’application de la réversibilité
par multiplexage en mai
1987sur la région Rhône-Alpes mobilise des B6Dux et des
BB 25200. Elle permet l’incorporation de voitures VTU
(B11tu, A10tu) mais aussi des UIC et USIsur les relations
Lyon – Genève, Lyon – Annecy – Saint-Gervais
Culoz ou
Chambéry et Lyon – Grenoble. Le même système a inté-
ressé à la même époque quelques mouvements Paris –
Arrivée à Saint-Gilles-
Croix-de-Vie du 3841
en provenance de Paris
(11août 1994).
Les Corail seront
présents sur
cette ligne jusqu’à
la fin des années 90.
Voitures Corail VTU – Parc initial
Type
Années de constructionNb voitures
A10rtu
1975-1979
A10tu
1975-1984
B10tu
1976-1984
B11rtu
1975-1979
B11tu
1975-1983
B5rtux
1977-1979
A5B5tu
1985-1987
A2rtu
A4rt1u
A5rt3u
TOTAL
M. Carémantrant
NOVEMBRE 2013
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
37
vendues à Cuba et au Sénégal. Pendant quelques services
demeurent toutefois à l’horaire quatre allers-retours Paris –
Lille dont un terminus Tourcoing.
Quelque 350 voitures Corail
deviennent disponibles. Elles
vont servir à remplacer sur tout le réseau des UIC et USI et
surtout à alimenter le parc régional. Leur disponibilité auto-
rise leur engagement sur les trains de permissionnaires spé-
cialisés au niveau des week-ends, lesquels sombreront en
2000 avec la professionnalisation de l’armée. En sont équi-
pés en totalité plusieurs trains issus des garnisons FFA vers
Paris-Est, depuis Immendingen, Sigmaringen, Tübingen,
Pforzheim
Kehl; Wittlich
Apach; Landau, Spire
Forbach, ainsi que des convois de Strasbourg, Metz, Épinal
vers Lyon et le midi de la France
Dijon; de Metz sur Lille
et Calais.
Sur l’axe PLM,
le recul des Corail se poursuit avec la limita-
tion à Dijon des mythiques 5051/5050(qui prendront les
pointes d’hiver une rame Paris – Morez), puis 5053/5052
terminus Avignon. En compensation, la trame Paris –
Clermont va s’en étoffer avec une fréquence sans arrêt.
À l’instar de l’Alsace,
d’autres régions vont faire procéder
au réaménagement du diagramme des voitures selon leurs
besoins. Ils porteront à l’intérieur des VTU sur:

la création de semi-compartiments avec vitres de sépara-
tion, d’espaces familles, d’espaces réservés aux personnes à
mobilité réduite avec fauteuils et d’espaces pour lesvélos;
Page de gauche,
de haut en bas:
nettoyage d’une voiture
Corail de réversibilité
en gare de Strasbourg
août 2008);
voitures Corail Alsace
à Strasbourg avant
le départ sur le TER
96233 Strasbourg –
Bâle (1
août 2008);
rotonde dans une
voiture B10tu sur un
TER Interloire rénové
(17 septembre 2008).
Brest
Landerneau
Quimper
Lorient
Auray
Nantes
Clisson
Savenay
Quiberon
Le Croisic
St-Nazaire
Pornic
St-Gilles-Croix-de-Vie
Vannes
St-Brieuc
Guingamp
Lannion
Plouaret
Lamballe
Granville
Dol
Laval
Vitré
Avranches
Folligny
Vire
Flers
Argentan
Surdon
Rouen
Creil
Tergnier
St-Quentin
Laon
Reims
Épernay
Château-
Thierry
Abbeville
Soissons
Dieppe
Amiens
Arras
Cambrai
Douai
Lille
Tourcoing
Valenciennes
Aulnoye
Hirson
Sedan
Longuyon
Thionville
Metz
Rémilly
Nancy
Strasbourg
Kehl
Colmar
Mulhouse
Bâle
Mouchard
Vallorbe
Morez
Genève
St-Amour
Bourg-en-B.
Annemasse
Évian-les-Bains
La Roche-sur-Foron
Annecy
Culoz
Bellegarde
Ambérieu
Mâcon
Vichy
Roanne
Arvant
Neussargues
St-Flour
Marvejols
Langeac
Langogne
Alès
La Bastide-
St-Laurent
Aurillac
Lyon
Chasse
Vienne
Valence
Livron
Arles
Marseille
Toulon
Nîmes
Romans
St-André-le-Gaz
Chambéry
Albertville
Bourg-St-Maurice
St-Gervais
Modane
Aix-les-Bains
Moirans
Grenoble
Briançon
Veynes
Gap
Die
Montélimar
Orange
Avignon
Cavaillon
St-Raphaël
Cannes
Sisteron
Manosque
Aix-en-
Provence
Nice
Menton
Vintimille
Miramas
Les Arcs
St-Rambert-
d’Albon
Clermont-
Ferrand
Belfort
Lure
Vesoul
Épinal
Chaumont
Troyes
Gien
Cosne
Nevers
Saincaize
Moulins
St-Germain-
des-Fossés
Montchanin
Montluçon
Gannat
Riom
Chalon-sur-Saône
Chagny
Longueville
Aillevillers
Is-sur-Tille
Culmont-
Chalindrey
Langres
Dijon
Laroche-
Migennes
Auxerre
Sens
Melun
Les Laumes-
Alésia
Lons
Dole
Besançon
Saverne
Sarrebruck
Forbach
Réding
Châlons-en-
Champagne
Onville
Neufchâteau
Vittel
St-Dizier
Lérouville
Bar-le-Duc
Toul
Vitry-le-
François
Apach
Longwy
Luxembourg
Charleville-Mézières
Busigny
Maubeuge
Jeumont
Hazebrouck
Calais
Boulogne
Étaples
Lisieux
Serquigny
Alençon
Le Mans
Château-
du-Loir
Saumur
Tours-
St-Pierre
Blois
Les Aubrais-
Orléans
Montargis
Vierzon
Châtellerault
Poitiers
Châteauroux
Argenton-
sur-Creuse
Bourges
Chartres
PARIS
Dreux
Évreux
Mantes
La Roche-sur-Yon
La Rochelle
Rochefort
Saintes
Angoulême
Coutras
Libourne
Bordeaux
Morcenx
Dax
Puyoô
Lourdes
Montréjeau
Boussens
Latour-de-Carol
Muret
Toulouse
Albi
Carmaux
Rodez
Sévérac-
le-Château
Millau
Capdenac
Cerbère
Port-Vendres
Perpignan
Narbonne
Foix
Ax-les-Thermes
Carcassonne
Castelnaudary
Béziers
Bédarieux
Sète
Montpellier
Port Bou
Luchon
Pau
Tarbes
Facture
Marmande
Arcachon
Langon
Agen
Bayonne
Biarritz
Hendaye
Irun
Montauban
Monsempron-
Libos
Le Buisson
Brive
Tulle
Ussel
Le Mont-
Dore
Guéret
Eygurande
Uzerche
Souillac
Gourdon
Cahors
Périgueux
Ruec
Limoges
St-Sulpice-
Laurière
Thiviers
St-Saviol
Niort
Royan
Les Sables-d’Olonne
Sablé
Angers
Mézidon
St-Lô
Caen
Dives-Cabourg
Trouville-Deauville
Oissel
Le Havre
Lison
Cherbourg
St-Malo
Rennes
Redon
Morlaix
VOITURES CORAIL
VTU, VU, VSE
Lignes SNCF parcourues régulièrement
à l’été 1995
Bruxelles
Amsterdam
Liège
Cologne
Dortmund
Berlin
Hambourg
Francfort-sur-le-Main
Leipzig
Dresde
Prague
Munich
Vienne
Zumch
Coire
Brigue
Milan
Venise
Ancône
Milan
Florence
Rome
Venise
Rome
Madrid
Infographie V. Morell/Rail Passion

la pose de nouvelles cloisons vitrées, de rideaux, de
liseuses;

l’installation d’espaces détente avecsièges en rotonde,
distributeur de boissons.
D’entente les régions Centre et Pays de la Loire
mettent
en ligne à l’hiver 1994 trois allers-retours Orléans – Nantes
shuntant Tours, classés TER et baptisés
Interloire
(un pro-
longé Saint-Nazaire ou Le Croisic) avec rame apte à 200 et
BB 26000, composée de trois A8tu ex-A10tu et 10 B9½tux
ex-B11tu. À ce service letrain de nuit Paris – Brest/Quimper
est supprimé sauf les week-ends avant de sombrer corps et
biens.
L’ouverture du tunnel sous la Manche,
liée à celle de la
brancheLille – Calaisde la LGV Nord, permet la circulation
desTGV Eurostardepuis Paris et Bruxelles fin 1994. C’est la
fin des trains terminus Calais-Maritime issus de Paris
Amiens dont le célèbre
Flèche-d’Or
et de Suisse
l’artère
nord-est. Le
Ventadour
en formule Corail ne dépassera
1994, au-delà il roulera encore l’été avant d’être limité en
fin de semaine à un trajet Bordeaux – Clermont-Ferrand
Périgueux, Tulle.
À la fin de l’été 1995
(voir carte page précédente)
Puerta-del-Sol
concurrencé par le Talgo Paris – Madrid
passe à la trappe. En septembre le bouclage électrique de la
transversale du Pied-du-Jura entre Franois, Arc-et-Senans-
Mouchard et Saint-Amour entraîne le retrait systématique
des RTG Strasbourg – Lyon. Les sillons sont transformés en
rames Corail réversibles avecBB 25200,y compris le train
de nuit qui succombera un peu plus tard.Des BB 22200 et
26000 prendront ensuite le relais. Le train de nuit Paris –
Périgueux – Agen dont la fréquentation s’effrite est dépro-
grammé sauf les week-ends et l’été. Par contre une courte
rame Corail circule en pleine journée. Lors des pointes
«neige» de février etdurant plusieurs hivers, plusieurs
trains supplémentaires nocturnes de Brest, Rennes, Quim-
per et Nantes vers les Alpes, circulent par Saint-Pierre-des-
Corps, Vierzon, Nevers et Chagny.
L’électrification Mantes – Caen – Cherbourg
et de l’an-
tenne Lisieux – Trouville-Deauville pour l’été 1996 signe
l’arrêt de mort des turbotrains RTG,remplacés à la fois par
des compositions Corail aptes à 200 avec BB 26000 sur
Paris – Cherbourg et des rames Corail limitées à 160 avec
des BB 16000 sur Paris – Caen et Trouville.
L’achèvement de la LGV belge
entre la frontière et
Bruxelles permet le passage à compter de décembre 1997
des TGV Paris – Bruxelles – Amsterdam et Paris – Liège –
Cologne. C’est la fin des ex-TEE et autres trains classiques
assurés en matériel TEE Inox et Corail dont les deux EC
Par-
sifal
et
Molière
terminus Cologne.Le train de nuit bitranche
Paris – Amsterdam/Dortmund a également disparu préala-
blement. Pour compenser l’élimination des deux EC susvisés,
des express Paris – Saint-Quentin – Aulnoye sont prolongés
durant quelque temps à Namur. À la même époque, consé-
quence de l’infiltration d’un TGV Paris – Zurich
Dijon,
Pontarlier, on enregistre le retrait des courses de Corail Paris –
Zurich sur les trains Est ex-
Arbalète
et ex-
Le Corbusier
, l’en-
semble des trains de jour de ligne 4 ne dépassant plus Bâle.
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2013
38
Carrière
VOITURES CORAIL : LA RÉVOLUTION ORANGE
Parc des voitures Corail au 1
janvier 1995
VTU = 2302 VU = 1 415 VSE = 100
Grandes lignes
Régional
Gérances
VSEVTUVU
assisescouchettes
Ourcq
27011913
Metz
10935
Strasbourg
19954
Le Landy
20280
Tourcoing
Calais
Clichy
14344
Trappes
11061
Nantes
Masséna
21214378
Bordeaux
Hendaye
Toulouse
Villeneuve
17187120
Lyon
12847
Chambéry
Marseille
11236
Nice
Cerbère
Voitures non affectées11
TOTAUX PAR TYPES2 230
10072
Réseau
Atlantique
Sud-Est
Nord-Est
Une CC 72100 se met en tête d’une rame
Corail afin d’assurer un train pour Reims
(Culmont-Chalindrey, avril2011).
G. Brossard
NOVEMBRE 2013
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
41
ditions express,lots postaux mettant sur le carreau les
fourgons Corail MC 76 (une partie a pu être rachetée par
les CFF et le BLS, d’autres servent comme rame d’essais) et
rendant sans usage les compartiments bagages des B6D.
Exclues du service commercial,
les 100B6Dd VU 75, les
seules à n’être pas climatisées, sont toutes garées avant
radiation.
Par ailleurs,
le nombre de trains classiques intérieurs est en
diminution du fait de la propagation des TGV. De plus
plusieurs petits express couverts en Corail sont convertis
en TER, c’est le cas sur Paris – Le Mans, Paris – Dijon, Lyon –
Genève, Marseille – Briançon,etc. Ceux du régime interna-
tional voient leur nombre rapetisser en raison de la concur-
rence aérienne notamment vers la Scandinavie, l’Espagne et
l’Italie. Le volume des TAC intérieurs et internationaux a lui
aussi subi un sérieux coup de rabot pour des questions éco-
nomiques. Cette baisse influe naturellement
stricto sensu
sur l’utilisation des voitures-couchettes.
Dans l’année 2000
la mise en marche desX 72500 tricaisse
sur Paris – Granville supprime toute circulation de rames
Corail sauf au niveau des week-ends avec des BB
67300/67400. La desserte estivale Paris – Lannion par
demi-rame Corail cesse du fait de la mise en route d’un TGV
suite à l’électrification depuis Plouaret.Au Sud-Ouest, la
rame Paris – Agen
Limoges de jour est sacrifiée au profit
d’un TER.
L’adoption peu orthodoxe
d’un TGV tracté entre Paris et
les Sables-d’Olonne en attendant l’électrification,
condamne la liaison classique Corail de jour en été. En sep-
tembre le train de nuit 5945/5944Paris – Béziers ne dé-
passe plus Millau sauf les week-ends et l’été. Pour faciliter
Parc des voitures Corail au 1
er
janvier 2004
VTU = 2315 VU = 1 426 VSE = 99
Grandes lignes
Régional
Gérances
VSEVTUVU
assisescouchettes
Ourcq
16757
Metz
13562
Strasbourg
24980
Le Landy
15023
Calais
Clichy
22157
Trappes
Nantes
Masséna
330108211
Bordeaux
13957
Hendaye
Toulouse
St-Pierre-des-Corps
Villeneuve
16888
Dijon
Lyon
10051
Chambéry
Marseille
Nice
Clermont-Ferrand
Cerbère
Voitures non affectées25
TOTAUX PAR TYPES1 79865946699517301
Réseau
Atlantique
Sud-Est
Nord-Est
Dessin S. Lucas
Ci-dessus, Sru «animation disco» en livrée de la rame croisière
de jour (Villeneuve, 11septembre 2008).
En haut, à droite: train croisière de nuit
à Villeneuve (20mars 2003).
À droite, voiture «animation disco» croisière de nuit ex-B5rtux.
Photos M. Carémantrant
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2013
44
Carrière
VOITURES CORAIL : LA RÉVOLUTION ORANGE
Page de droite, dernier
TER du dimanche soir
Reims – Dijon
en rame tractée.
Ci-dessus, Corail B10c10ux reversée à Fret (Villeneuve-Saint-Georges, 4septembre 2013).
À gauche, le marquage qui associe Fret et Corail.
Parc des voitures Corail au 1
janvier 2012
– VTU = 1917 VU = 1 075 VSE = 20
VFE
CIC
TER
(proximités)
FRET
Gérances
VSEVTUVUVTUVUVTUVU
assisescouchettes
Ourcq
Strasbourg
Le Landy
Clichy
Trappes
Nantes
Masséna
Bordeaux
Toulouse
Villeneuve
Dijon
Chambéry
Nice
Clermont-Ferrand
Cerbère
Voitures non affectées
TOTAUX PAR TYPES
488152377
738200670325
Réseau
Atlantique
Sud-Est
Nord-Est
Photos M. Carémantrant
NOVEMBRE 2013
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
45
G. Brossard
NOVEMBRE 2013
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
49
est convertie en rame Corail mais supprimée un an plus
tard. Fin 2003, l’ex-train de nuit Paris – Périgueux – Agen
des week-ends disparaît à son tour. Le retrait définitif des
turbotrains implique pour l’unique liaison restante préci-
tée l’emploi en décembre 2004d’une rame Corail légère
avecBB 67400 dont l’horaire est fortement dégradé vu les
quatre rebroussements. Cette formule peu satisfaisante
laissera la place fin 2007 à la circulation d’automoteurs
X 72500.
Au service d’été 2004,
la ventilation du parc des Corail
ramené à 3694 caisses est la suivante:

parc grandes lignes, VTU 1790, VU assises 644, VU cou-
chettes 466;

parc régional, VTU 518, VU 276.
L’interdiction de fumer
dans les voitures suppose la fin de
la distinction des compartiments fumeurs/non-fumeurs.
Après septembre 2003
pour Paris – Clermont-Ferrand puis
en mars 2004 pour Paris – Strasbourg, la versionCorail Téoz
est apparue sur une partie des trainsParis – Brive – Toulouse
en novembre 2004, puis en septembre 2005 sur un premier
aller-retour Bordeaux – Marseille – Nice.
Fin 2005,
avec l’électrification Rennes – Saint-Malo per-
mettant l’engagement de TGV direct depuis Paris, la rela-
tion estivale maintenue en Corail disparaît. À ce stade
il en est de même du train de nuit Lyon – Limoges – Bor-
deaux
Montluçon dont le parcours avait en dernier lieu
été détourné
Saincaize, Saint-Pierre-des-Corps. La gé-
néralisation des voitures Téoz sur les trains Polt engendre
la fin des voitures directes Paris – Rodez et Périgueux.
De plus le train de nuit n’est maintenu qu‘en fin de semaine
vers le Rouergue et comporte dorénavant une rame Paris –
Albi.
À la fin de l’équipement complet
des relations Paris –
Clermont en décembre 2007 en matériel Téoz, les tranches
Paris- Marseille
via
Nîmes du
Cévenol
et Paris – Neus-
sargues- Béziers de l’
Aubrac
sont supprimées et rempla-
cées par des rames Corail origine/terminus Clermont. Quand
aux rames Paris – Aurillac et Paris – Le Mont-Dore l’été, elles
laissent la place à des éléments AGC depuis Clermont.
Avec l’emprise des TGV
et la concurrence automobile, le
nombre de trains temporaires et supplémentaires nocturnes
lors des vacances d’hiver vers les stations de sports d’hiver
(Savoies, Dauphiné, Briançonnais, Ariège) s’émousse régu-
lièrement.
La transformation de 62 voitures
mixtesfourgons VU
B6Du en B5uxhréversibleavec espace multiservice, toilette
PMR, coin vélos, réalisée de 2006 à 2008, va équiper lesTER
des régions Alsace, Bourgogne, Franche-Comté, Paca et
Rhône-Alpes à hauteur de 13, 17, 4, 14 et 14 unités.
Menaces sur l’Est
L’ouverture de la LGV Est-européenne en juin 2007
sup-
pose la fin des trains Corail de jour sur les axes Paris –
Reims – Charleville, Paris – Metz – Luxembourg/Francfort,
Paris – Strasbourg – Stuttgart – Munich, mais aussi la limi-
tation à Mulhouse des Paris – Bâle. La nuit l’
Orient-Express
et l’
Arlberg-Express,
déclassés depuis plusieurs années,
sont limités, l’un à Vienne (supprimé de Paris à Strasbourg),
l’autre à Coire (disparaissant purement et simplement).
Même chose pour le lent 1511/1512 Paris – Strasbourg.
Quelque 400 voitures Corail dont l’âge atteint au plus
30 ans se retrouvent sur le tapis, les Téoz étant transférés
sur Paris – Clermont, Paris – Toulouse et sur Bordeaux –
Marseille. En compensation des TER dits «vallée de la
Marne» sont créés entre Paris, Saint-Dizier et Bar-le-Duc
avec petites rames Corail et BB 15000. La mise hors service
du tronçon Montluçon – Eygurande suppose la fin du train
périodique 3913/3924 Paris – Ussel.
De haut en bas:
train spécial en gare
de Rennes avec en tête
de convoi un fourgon
Corail dans la livrée
Corail Plus
(20juillet 2010);
voiture B6Dd2 VU;
voiture B6Dd2
encadrement V2N;
BB 7360 sur le train
313 Paris – Irun
à Saint-Vincent-
de-Tyrosse
(6 août 1997)
Dessins S. Lucas
M. Carémantrant
S. Lucas
Ci-dessus, A9u d’origine avec 1
classe
en compartiment.
Ci-dessus, Corail Téoz A8t
(Vert-de-Maisons,
4septembre 2003).
Ci-contre, Corail Téoz d’origine
type A8t (13septembre 2005).
Ci-dessus, Téoz B9t (Vert-de-
Maisons, 4septembre 2003).
À droite, Corail Téoz d’origine type
B9t. L’originalité de cette rame
provient de l’alternance des
dispositions, avec un couloir non
rectiligne (13septembre 2005).
Photos M. Carémantrant
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2013
52
Toujours au cours de l’exercice 2007,
quelque 80 voi-
tures dont de nombreuses A9VSE et des VU ont pu être
vendues à des réseaux étrangers tels le Luxembourg, le
Maroc et l’ex-Yougoslavie.En 2008 les rames TER 200 de
la liaisonMétralsacedont les fréquences se sont forte-
ment accrues sont équipées pour la réversibilitéutilisée
sur le trajet Nancy – Strasbourg – Bâle. À l’instigation des
FS, le train de nuit Nice – Rome/Venise
Vintimille est
nettoyé sans concessions le 15 juin 2008. La transforma-
tion en TGV Metz – Montpellier du Corail Metz – Lyon in-
tervient en décembre 2009. La conversion des derniers
trains classiques de jour Lyon – Tours en automoteur éli-
mine définitivement les Corail sur cette transversale du
centre de la France.
Pendant l’exercice 2009
alors que disparaissent les der-
nières voitures-lits, une trentaine de voitures VTU (B5rtux)
et VU (B9u ex-A9u VSE, B5Du)est affectée à la direction du
Fret afin de servir d’accompagnement à la fois sur les trains
militaires, ceux de produits nucléaires vers le centre de re-
traitement de La Hague
via
Valognes et de l’autoroute fer-
roviaire alpine d’Aiton à Turin Orbassano.
Une voiture arborant cinq décorations différentes
et trois
aménagements figure désormais à la Cité du train pour la
postérité.
La baisse continue des voyages de nuit,
outre qu’elle a
pour effet de raréfier les trains supplémentaires en pointe
de trafic notamment d’hiver, conduit à la fusion sauf à ces
moments-là des trains Strasbourg et Metz – Nice/Port Bou
et Paris-Austerlitz – Saint-Gervais/Bourg Saint-Maurice. De
leur côté lestrains-autos accompagnés subissent une
baisse drastique des parcours réalisés en raison de la désaf-
fection de la clientèle face aux tarifs, tout comme ceux
de pèlerinages du fait de la pression des TGV, mais aussi de
la concurrence des autocaristes.
juillet 2010,
la petite rame Corail de l’ex-
Aubrac
fréquentant depuis 1982 la ligne des Causses, laisse la
place à des X 73500 de Clermont à Béziers. Pour décem-
bre, la relation nocturneNantes – Nice est supprimée, le
train de nuit n’étant maintenu qu’en fin de semaine de
Bordeaux à Nice avec rame de et vers Hendaye. Autre dis-
parition sans conditions, celle du train de nuit Genève –
Lyon – Nantes qui avait été dévié auparavant
Dijon,
Juvisy.
L’ouverture de la LGV Rhin – Rhône
en décembre est à
nouveau lourde de conséquences pour la famille Corail
dont quelque 150 voitures deviennent sans utilisation. La
totalité des relations Strasbourg – Lyon sont transformées
en TGV, tout comme le dernier Metz – Lyon
Dijon. De
plus les trains Paris – Chaumont – Mulhouse voient tous
leurs terminus reportés à Belfort, l’un d’eux ne dépassant
pas Vesoul.
De ce fait l’inventaire Corail
a pour la première fois
approché la barre des 3000 caisses au 1
janvier 2012,
avec 3012 véhicules dont 1896 VTU, 21 VSE, 1075 VU.
À ce stade, suite à la convention passée avec l’État
donnant naissance aux trains Intercités(Trains
d’équilibre du territoire), l’offre de jour et de nuit à
Carrière
VOITURES CORAIL : LA RÉVOLUTION ORANGE
Ci-contre, en haut:
le «Cévenol»
descendant vient
de quitter Langeac
(26juillet 2012);
en bas:
le «Cévenol» montant
est vu au nord
de Brioude
(25juillet 2012).
Photos P. Gourgues
Ci-dessus,
de haut en bas:
TER Tarbes – Toulouse
avec rame Corail
Midi-Pyrénées entrant
à Toulouse
(8juillet 2013);
voiture B7uh
Midi-Pyrénées.
À droite, une rame
Corail côtoie un AGC
Champagne-Ardenne
à Dijon-Ville.
moyenne et longue distance recouvre 325 trains dont 24 la
nuit circulant sur 38 lignes nationales.
Depuis plusieurs années
la conversion de TER assurés
Corail par les régions en automoteur s’est accentuée. Les
parcours passés à la moulinette concernent:

sur le Nord-Est, Reims – Dijon(un aller-retour), Nancy –
Bar-le-Duc, Nancy – Longwy, Nancy – Remiremont, Paris –
Beauvais;

sur l’Atlantique, Caen – Le Mans – Tours, Rennes – Brest,
Tours – Nantes;

sur le Sud-Est, Paris – Auxerre, Clermont – Nîmes, Lyon –
Saint-Gervais, Annecy – Grenoble – Valence, Clermont-
Ferrand – Vichy – Roanne – Lyon, Marseille – Briançon.
En décembre2012,
l’amputation du service des Corail
touche le jour l’ex-
Cévenol
qui ne dépasse plus Nîmes vers
Marseille, alors que la relation nocturne Lyon – Toulouse –
Irun qui avait été auparavant dérégularisée est
désormais définitivement supprimée.
La famille des Corail aujourd’hui,
face à son déclin
En 2013,
la confrérie des Corail a perdu de sa superbe,
après avoir été laminée et pourchassée consciencieusement
par les tout-puissants TGV de toutes catégories. Il est désor-
mais loin le temps où elles étaient en majesté sur la plupart
des grandes radiales et transversales de la SNCF et fréquen-
taient en profondeur plusieurs réseaux européens.
Les surplus du parc
à la vue des voyageurs notamment
ceux massifs garés sur le faisceau d’attente au départ de
l’ex-triage de Villeneuve-Saint-Georges, ainsi qu’à Saint-
Jory, Saint-Germain-au-Mont-d’Or laisse bien augurer de
leur fin prochaine sous le dard des chalumeaux notamment
à Baroncourt, Chalindrey, Culoz et au Mans. Pour les fer-
vents du rail l’image a pourtant un goût amer, quand on se
souvient de l’essor fulgurant et du succès de cette famille
de voitures. Bien sûr elles n’arrivaient pas à la cheville des
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2013
54
Carrière
VOITURES CORAIL : LA RÉVOLUTION ORANGE
Parc Corail affecté au TER – Situation au 1
mai 2013
Sites
Appartenance
STF Alsace
119TER Alsace
STF Aquitaine
47TER Aquitaine
STF Bourgogne Fr.-Comté
177130 TER Bourgogne, 29 TER Franche-
Comté, 18 TER Champagne-Ardenne
STF Paris-Chartres
59TER Centre
STF Languedoc-Roussillon
24TER Languedoc-Roussillon
STF Midi-Pyrénées
47TER Midi-Pyrénées
STF Paca
75TER Paca
STF Pays de la Loire
21TER Pays de la Loire
STF Picardie
35TER Picardie
STF Rhône-Alpes
228TER Rhône-Alpes
STF TGV Est (Ourcq)
1811 TER Ch.-Ardenne, 7 Picardie
Technicentre Paris-Austerlitz
28TER Centre
Dessin S. Lucas
B. Collardey
G. Brossard
Voiture-couchettes Corail Lunéa de 2
classe d’un train
Intercités de nuit Paris – Briançon (25juin 2013).
À gauche, voiture B10c10 livrée Lunéa.
Sortie de révision générale
(RG) de quatre rames livrée
carmillon des ateliers
de Saintes (technicentre
Charentes-Périgord):
une A9c9ux Paris-Masséna,
une B10c10ux Villeneuve-
Prairie, une B11rtu Ourcq
et une B10c10ux Strasbourg
(30juillet 2012).
Ci-dessous, voiture B10c10
livrée carmillon.
P. Staehlé
J. Quatorze
vers le sud sauf à certaines dates avec le 4250/4350
Strasbourg – Nice/Port Bou, avec circulation séparée en
cas d’affluence;

3731/3730 Paris – Port Bou avec rame Latour-de-Carol et
Luchon à certaines dates;

3751/3750 Paris – Toulouse avec rame Paris – Albi
Rodez en fin de semaine;

4053/4052 Paris – Irun détourné depuis fin 2011
via
Toulouse, Tarbes, Dax, trihebdomadaire en hiver, quotidien
en été;

5771/5774 Paris – Nice;

5789/5790 Paris – Briançon, à certaines époques fusionné
de Paris à Valence avec le précédent;

5705/5706 Paris – Saint-Gervais/Bourg-Saint-Maurice
permanent en hiver et été, en fin de semaine en intersai-
son, avec coupure à Chambéry, les deux tranches étant
désolidarisées en cas d’affluence;

4730/1-4630/1-Nice – Bordeaux – Irun les fins de
semaine.
Fait exception à cette règle,
le fantomatique 3325des
nuits du dimanche au lundi circulant de Paris à Cherbourg
avec des voitures places assises.
Très fortement contractée,
la gamme des trains-autos
accompagnés se limite à l’été 2013 aux relations intérieures
Paris-Bercy – Fréjus – Saint-Raphaël – Nice, Paris-Bercy –
Toulouse – Narbonne, Paris-Bercy – Bordeaux – Biarritz. Les
liaisons internationales ne concernent plus que Hambourg,
Francfort, Berlin, Düsseldorf avec des voitures-couchettes DB.
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2013
60
Carrière
VOITURES CORAIL : LA RÉVOLUTION ORANGE
Nantes
Le Croisic
Laon
Reims
Épernay
Château-
Thierry
Soissons
Nancy
Strasbourg
Colmar
Mulhouse
Bâle
Mouchard
Genève
St-Amour
Bourg-en-B.
Annecy
Culoz
Bellegarde
Ambérieu
Mâcon
Lyon
Chasse
Vienne
Valence
Livron
Arles
Marseille
Toulon
Nîmes
St-André-le-Gaz
Chambéry
Albertville
Bourg-St-Maurice
Modane
Aix-les-Bains
Moirans
Grenoble
Montélimar
Orange
Avignon
St-Raphaël
Cannes
Nice
Miramas
Les Arcs
St-Rambert-
d’Albon
Belfort
Chaumont
Chalon-sur-Saône
Chagny
Is-sur-Tille
Culmont-
Chalindrey
Langres
Dijon
Laroche-
Migennes
Sens
Melun
Les Laumes-
Alésia
Lons
Dole
Besançon
Saverne
Sarreguemines
Réding
Châlons-en-
Champagne
St-Dizier
Bar-le-Duc
Vitry-le-
François
Le Mans
Tours-
St-Pierre
Blois
Les Aubrais-
Orléans
Chartres
PARIS
La Rochelle
Saintes
Libourne
Bordeaux
Morcenx
Dax
Puyoô
Lourdes
Toulouse
Cerbère
Port-Vendres
Perpignan
Narbonne
Béziers
Sète
Montpellier
Port Bou
Pau
Tarbes
Facture
Marmande
Arcachon
Langon
Agen
Bayonne
Biarritz
Hendaye
Montauban
Brive
Souillac
Gourdon
Cahors
Angers
VOITURES CORAIL
VTU, VU, VSE
Lignes SNCF parcourues régulièrement
en trac TER en 2013
Infographie V. Morell/Rail Passion
Depuis quelques années,
les rames-couchettes des trains
3751/3750 sont réutilisées le jour sur un aller-retour Paris –
Toulouse et retour à bas prix (3701 les lundis et vendredis,
3703 les samedis-dimanches, 3700 les lundis, vendredis,
samedis, dimanches). Ancêtre des trains
low cost,
il est
maintenant rejoint par les TGV Ouigo sur les LGV Paris –
Sud-Est et Méditerranée.
Pour les pointes de trafic
desvacances d’hiver des cou-
chettes VU non Lunéa et voitures B9½tu équipent les trains
périodiques et supplémentaires devenus peu nombreux
de Paris vers Évian, Saint-Gervais, Bourg-Saint-Maurice,
Modane et Briançon.
Dans le domaine des TER,
la circulation des Corail est assez
fragmentée sur tout le réseau, mais l’on observe toutefois
sur la carte ci-contre qu’elles sont présentes… un comble…
de Paris à Nice de bout en bout par segments! De plus elles
ont totalement disparu de Dunkerque au Croisic! Le groupe
des voitures réversibles concerne:

les Corail 200 Métralsaceengagés sur Nancy – Sarrebourg –
Strasbourg – Bâle avec BB 26000;

les Corail 160 ordinaires sur Paris-Bercy – Dijon – Lyon,
Dijon – Lyon, Lyon – Avignon – Marseille avec BB 7200,
Marseille – Nice, Dijon -Besançon – Belfort,Belfort –
Besançon – Bourg – Lyon, Lyon – Genève, Lyon – Annecy
Culoz et
Chambéry, Lyon – Bourg Saint-Maurice
Chambéry, Lyon – Grenoble, Lyon – Modane avec des
En dehors des voitures aptes à 200
entrant dans la com-
position desTER
Interloire
d’Orléans à Nantes(Le Croisic),
les voitures Corail 160 non réversibles forment divers types
de trains chapeautés par les régions dont nombre sont
d’anciens express sur:

Paris-Est – Bar-le-Duc et Saint-Dizier, Reims –
Chaumont- Dijon, Strasbourg – Sarreguemines, Paris-
Nord – Laon, Paris-Montparnasse – Chartres – Le Mans,
Paris-Austerlitz – Orléans – Tours, Bordeaux – Toulouse,
Bordeaux – Hendaye, Bordeaux – Tarbes, Bordeaux –
La Rochelle, Toulouse – Brive, Avignon – Montpellier –
Perpignan – Cerbère – Port Bou.
Notons qu’un train de matériel vide spécialisé
circule
deux fois par semaine entre Juvisy et Bordeaux pour ache-
miner les voitures Corail allant en révision au technicentre
de Périgueux-Saintes et inversement.
Pour les prochaines années,
la spirale de la réforme ne va
pas faiblir.
Dans le parc affecté à TET,
les voitures Téozsont censées
être aujourd’hui les plus modernes avec leur seconde peau
en cours d’application qui les prolonge au plus jusqu’en
2025, ce sera l’ultime opération de modernisation et
rajeunissement pour la famille Corail. Les axes du Bour-
bonnais et du Polt bénéficiaires devraient se maintenir, à
moins que la décision d’introduire des TGV Sud-Est de
réemploi ne soit prise. En revanche les Téoz de la transver-
NOVEMBRE 2013
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
De passage
à Brunstatt, ce train
pour Lyon-Perrache
longe le canal
du Rhône au Rhin
(juillet2011).
L. Gazzano
Évolutions
PAR MARC CARÉMANTRANT
Les mille et un visages
de la famille Corail
D’abord à vocation grandes lignes, puis ensuite affectées
pour partie au trafic régional ou interrégional, les voitures Corail
ont subi moult modifications qui font aujourd’hui de leur parc l’ensemble
le plus diversifié du matériel SNCF. Nous nous proposons ici de recenser
les multiples variantes auxquelles ont donné lieu les nombreux
rebondissements d’une longue et riche carrière.
les moyens de s’offrir une couchette. La livrée extérieure
est identique aux autres voitures Corail, avec la bande
verte de 2
classe, mais avec un logo très représentatif.
Un cas particulier vient s’insérer en 2001:
celui des voi-
tures dédiées à la relation Aqualys entre Paris et Tours.
Gérée par la SNCF et non reprise au titre du TER, elle fait
l’objet d’une convention particulière avec la région Centre,
qui finance la rénovation de 55 voitures. Outre la livrée
inédite, ces voitures innovent par la diversité des espaces.
Il y a cinq types de voitures: huit A5B4tux, 17 B10
tu,
11 A9tu, huit B7rtux et 11 B11u. Les principaux aspects
sont les suivants: toilettes séparées hommes/femmes,
haut de gamme en 1
avec sièges type TGV Sud-Est et
tablettes recouvertes de bois, tissu bleu moucheté, tissu
bleu en 2
, nouveaux voussoirs lumineux dans les porte-
bagages avec liseuses orientables.
Les voitures A5B4tu proviennent de voitures A5B5tu,
reconnaissables à leurs portes coulissantes. Ces voitures
comportent une place pour PMR avec siège à assise rabat-
table. La plate-forme côté 1
possède un espace téléphonie
avec banquette et prise de courant. L’autre plate-forme,
côté 2
, est aménagée pour des vélos (quatre accroches et
sept strapontins). La voiture B10
tu comporte une baga-
gerie et six places en rotonde. Contrairement à son appel-
lation A9tu, cette voiture mixte deux parties
coach
avec
une partie à compartiments. Issue d’une voiture-bar
NOVEMBRE 2013
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
69
1977.
Dans le même temps, la SNCF se porte acquéreur de
100 voitures VSE, sur un total de 500 financées par Eurofima, de type
A9u, livrées en 1977-1978. Elles se distinguent des autres Corail
par des portes louvoyantes-coulissantes, la réduction de cannelures
horizontales et des jupes plus importantes en bas de caisse. Seules
les huit premières voitures ont reçu la seyante livrée dite «C 1»
(orangée à bandeau blanc), qui forme des rames homogènes sur
les express pour Amsterdam. 56 autres voitures VTU et VU se verront
également appliquer une livrée analogue à leur sortie de construction.
Ces intruses dans le parc Corail étaient composées de 10 A4B6u,
35 B10tu et 11 B6d. Cette livrée a disparu sur les voitures françaises
en 1987.
Entre 1989 et 1994,
180 voitures A10tu et A10rtu
sont transformées en B9
avec sièges inclinables
à l’intérieur pour les trains
de nuit, elles sont aujourd’hui
les seules à conserver la
livrée d’origine Corail.
S. Lucas
Photos M. Carémantrant
Photos M. Carémantrant
NOVEMBRE 2013
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
71
plus en plus rares et les grandes gares de plus en plus
saturées.
À partir de 1995
va débuter la première rénovation d’am-
pleur des voitures Corail lors des opérations techniques
mi-vie. Entre avril 1995 et 1998, 710 voitures seront
concernées (200 VU et 510 VTU). Le but est de redonner un
peu de panache à ces voitures, dont les plus anciennes ont
une vingtaine d’années, face à l’arrivée du TGV. Dans les
deux classes, les sièges, dont les coques sont conservées,
reçoivent un revêtement en tissu: rouge et gris en 1
, vert
d’eau et gris clair en 2
. En 2
classe, le Skaï subsiste en
couleur grise pour les accoudoirs et les appuie-tête. Les
WC classiques sont remplacés par des WC à dépression par
le vide. Les toilettes comportent un lavabo imitation
marbre rose, un robinet et un sèche-mains déclenchés par
infrarouge. Les sols et plafonds ont un nouveau revête-
ment. La répartition entre fumeurs et non-fumeurs passe
de 50/50 à 30/70, avec déplacement de la cloison. Cette
rénovation, dénommée «Corail Plus», s’accompagne d’une
nouvelle livrée.
En 1997 démarre la rénovation dite «nouvelle décora-
tion».
Semblable à la rénovation Corail Plus, elle s’en
distingue par le maintien des WC traditionnels. Pour les
différencier, la peinture colorée des portes d’accès est
apposée sur toute la hauteur. Menée jusqu’en 2004, elle
concernera près de 1550 voitures toutes catégories.
La deuxième grande vague de rénovation
va débuter en
mars 2000 avec le tour de France (31 étapes) d’une rame
prototype de cinq voitures aménagées par les ateliers de
Romilly et Périgueux: B9tu, B10tu, A7u, A10tu et B4Dux.
En dehors de la livrée extérieure, très événementielle, com-
posée de teintes vives et bariolées, l’objectif est de présen-
ter de nouveaux aménagements tant dans la décoration
que dans les espaces eux-mêmes. C’est le projet «Trains
Ci-dessus: TER 14067 Aqualys Paris-Austerlitz – Blois à Artenay (Loiret),
le 26juin 2011.
Ci-contre: Aqualys A9tu-B10
tu à Paris-Austerlitz (23août 2001).
La livrée Aqualys

La relation Paris – Orléans – Tours est baptisée «Aqualys»,
un nom qui fait référence au fleuve royal: la Loire et ses châteaux.
Le parc Corail rénové Aqualys se compose de huit voitures B7rtux
(ex-voiture-bar B5rtux), 17 B10
tu (ex-B11u), 11 B11u, 11 A9tu
(ex-A10 rtu) et huit A5B4 tu, soit un total de 55 voitures, rénovées par
les ateliers de Romilly et Périgueux. Sur le plan extérieur, la livrée
pour le moins dynamique, est signée RCP Design et s’inspire des
couleurs des Corail Plus: un gris foncé sur un gris clair, l’identification
des classes par la couleur restant inchangée. Les portes d’accès sont
insérées dans une auréole continuant jusqu’à l’extrémité de la voiture.
Aujourd’hui, comme bon nombre de Corail, toutes ces voitures
adoptent progressivement la livrée carmillon.
S. Lucas
L. Gazzano
M. Carémantrant
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2013
72
Évolutions
LES MILLE ET UN VISAGES DE LA FAMILLE CORAIL
Le cas particulier des voitures-pilotes
Dès les premières commandes de voitures Corail, on retrouve des
voitures particulières équipées d’une cabine de conduite pour assurer
des trains réversibles. Il y aura ainsi 10 voitures B6Dux type VU 75 avec
réversibilité par ligne de train à quatre câblots et 18 B6Dux type VU 86
avec réversibilité MUX par la ligne de train. Cette disposition permet
d’incorporer toute voiture moderne. Une 19
B6Dux type VU 86 viendra
compenser la perte d’une voiture du premier programme. Aujourd’hui,
ces voitures circulent sur Paris – Le Havre et sur les sillons rhodanien
et alpin. Et, à l’origine, elles étaient attelées à des locomotives de séries
9200, 16000 ou 25200.
La réversibilité présente de nombreux avantages dans les gares
terminus en évitant l’impasse de la locomotive et les pertes de temps
liées à cette manœuvre. Et, par ailleurs, la notion de rame-bloc
se développe tant pour la maintenance que pour l’aspect commercial
(rames indéformables). C’est pourquoi plusieurs régions se sont
regroupées pour faire fabriquer de nouvelles voitures-pilotes: Alsace,
Bourgogne, Franche-Comté, Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte
d’Azur. Grâce aux crochets courts, la productivité du parc s’améliore.
Après l’appel d’offres lancé par l’activité TER, Alstom remporte
le marché de la transformation de voitures B6Du (équipées de la
climatisation), livrées entre 1975 et 1978, en B7Dux. De 48 voitures en
commande ferme, on est finalement passé à 57 voitures, qui sont ainsi
apparues entre 2006 et 2008. Ce projet s’accompagne de l’adaptation
à la réversibilité pour des locomotives BB 7200, 15000, 22200 et 26000.
Intéressée à l’origine, la région Centre s’est retirée du projet car
elle souhaitait une réversibilité à 200km/h… impossible sous 1,5kV
sans développer un nouveau pantographe!
La voiture B6Du est préparée par le technicentre de Romilly. Alstom
l’équipe de la nouvelle extrémité avec cabine de conduite et larges
portes d’accès avant un retour à Romilly pour la mise en peinture
et les aménagements.
La nouvelle extrémité rapportée offre une forme plus arrondie que sur
les B6Dux. La cabine contient un poste de conduite au centre avec une
vitre unique et en dessous le système d’absorption d’énergie en cas de
choc frontal. Cette cabine reçoit tous les équipements modernes, dont
la radio sol-train et le KVB, sans oublier le Memor II des CFL pour les
voitures alsaciennes (13 exemplaires). Aptes à 200km/h, ces voitures
reçoivent aussi l’antienrayeur et des amortisseurs antilacets.
Livrée fin 2006 par Alstom, la première voiture démarre ses essais
en février 2007. Et on découvre alors l’appellation définitive: ce sera
B5uxh. La répartition des 57 voitures est la suivante: 13 pour l’Alsace,
17 pour la Bourgogne, quatre pour la Franche-Comté, 14 pour
Rhône-Alpes et 9 pour Paca. Les livrées extérieures sont adaptées
aux régions: on notera, entre autres, les livrées colorées de l’Alsace
et de la Bourgogne.
Derrière la cabine de conduite, on trouve deux armoires électriques
puis un espace avec six accroches pour des vélos, les deux portes
offrant 970mm de passage pour assurer le transfert de personnes
en fauteuil roulant (UFR) depuis le quai à l’aide d’une plate-forme
élévatrice, des toilettes adaptées PMR et UFR, un espace disposant
de cinq fauteuils à assise relevable et capable d’accueillir jusqu’à
trois fauteuils roulants. La cloison opposée recevant six strapontins.
La deuxième partie de la voiture comporte cinq compartiments de huit
places chacun. Un local pour l’agent d’accompagnement est agencé
sur l’autre plate-forme d’extrémité (côté rame).
En 2012-2013, la région Paca a reçu cinq voitures supplémentaires
B5xuh, ce qui porte à 14 le nombre total pour cette région et à 62
le nombre en France.
M.Carémantrant
Ci-dessus,
une voiture-pilote
B5uxh en livrée
Bourgogne (Villeneuve,
19septembre 2008).
À droite, une B5
TER Rhône-Alpes
sur un train Lyon – Dijon
qui passe au droit
du château de Fleurville
(Saône-et-Loire).
G. Brossard
M. Carémantrant
NOVEMBRE 2013
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
73
Les aménagements des B5uxh:
Cabine de conduite (Villeneuve, le 19septembre 2008).
Marquage et numérotation.
Espace PMR avec les strapontins, les sièges à assise relevable,
les tablettes rabattables et les boutons d’appel.
Compartiments et couloir latéral.
Espace vélos.
La grande porte d’accès pour les PMR avec les logos
de tous les services offerts.
Fabrication d’une voiture dans les usines Alstom de Reichshoffen
(novembre2006).
1
2
3
4
5
6
7
Photos M. Carémantrant
S. Meillasson
NOVEMBRE 2013
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
75
sonnel à bord, compartiments famille avec des sièges en-
fants, sortes de strapontins avec des sangles et à assise
relevable, espace de jeux, espace pour PMR, point informa-
tion, espace vélos. Cette voiture comporte une large porte
pour l’accès des personnes en fauteuil roulant. La voiture
B9t (ex-B10tu ou B11tu), présente en trois exemplaires
dans chaque coupon, comporte des espaces diversifiés:
coach, compartiments, place isolée, à deux en face à face
ou côte à côte, à quatre ou à six. Enfin, la voiture B7t
(ex-B10tu ou B11tu) est aménagée en
coach,
comme
la B9t, avec une partie fumoir. Des toilettes séparées
hommes/femmes sont installées. Certaines parties ont un
plancher surélevé. L’aménagement comprend aussi des cloi-
sons en verre, des portes automatiques, des liseuses dans les
nouveaux porte-bagages. Sur un plan technique, toutes ces
voitures Téoz sont prééquipées pour circuler à 200km/h.
Au total, entre 2003 et 2006,
430 voitures sont ainsi mo-
dernisées: 61 voitures A5t2u et B7tu, 62 voitures A8tu et
B3su, 184 voitures B9tu. Elles ont été prélevées dans le
parc des voitures Corail Plus qui étaient équipées de WC à
dépression. Elles composent, à ce jour, 61 coupons de sept
voitures: 27 sur Paris Limoges – Brive – Toulouse, 13 sur
Paris – Clermont-Ferrand et 21 sur Bordeaux – Marseille.
Les rames de l’axe Paris – Strasbourg ont été réattribuées
aux autres axes lors de l’arrivée du TGV Est.
En 2002 et 2003,
la SNCF modernise ses trains réservés
aux affrètements pour des activités d’animation des
groupes ou des entreprises. Trois rames croisières sont
constituées. Celle de nuit se compose de voitures UIC
B9c9x dont nous ne parlerons pas ici. Les deux de jours
sont composées pour l’une de 10 voitures Corail type A
10rtuet pour l’autre de 10 voitures Corail B9 type
Ci-dessus,
de gauche à droite
et de haut en bas:
compartiment A5t2
d’un Téoz,
les nouveaux sièges
Compin des 1
res
sont
recouverts de cuir
(25septembre 2008);
le fumoir d’une B7t
(13septembre 2005);
espace PMR de B3s
(13septembre 2005);
accès d’un usager
en fauteuil roulant
dans la voiture B3s
à l’aide d’une
plate-forme élévatrice
(10mai 2005).
Photos M. Carémantrant
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2013
76
Évolutions
LES MILLE ET UN VISAGES DE LA FAMILLE CORAIL
La livrée Corail Plus

1995.
Extérieurement le gris anthracite/blanc cède la place à une
combinaison de deux gris, dont un plus foncé au niveau des baies,
délimités par une bande blanche. C’est la livrée Corail Plus.
Question d’harmonisation, des locomotives sortent même dans
ces teintes-là. Fini le bandeau européen d’identification des classes,
c’est maintenant au niveau des portes d’accès et dans
le prolongement du bandeau gris foncé qu’on la repère: rouge
pour la 1
, vert pour la 2
, jaune pour les voitures-bars et gris pour
les portes de service dans les fourgons. Une seconde rénovation,
de moindre ampleur, intervient ensuite, mais l’unique différence
extérieure concerne les portes, qui sont désormais toutes rouges
ou toutes vertes selon les classes.
S. Lucas
Ci-dessus de gauche à droite:
A4B6u «nouvelle décoration» et A10rtu Corail Plus (Villeneuve, 28août 2001);
rames «nouvelle décoration» B11u à portes pliantes-pivotantes (à gauche sur la photo) et B11u à portes louvoyantes-coulissantes (Villeneuve, 27août 2008).
Ci-dessous, la BB 26011 sur le TER 14050 Tours – Paris-Austerlitz à Monnerville (23mai 2011).
Photos M. Carémantrant
L. Gazzano
NOVEMBRE 2013
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
79
Compartiment
de B6t2u (Intercités
Haute-Normandie,
voiture Corail rénovée),
le 22septembre 2010.
Ci-dessous, voiture
B10tu rénovée
d’un train Intercités
avec bagagerie
(15décembre 2008).
La prise en compte des PMR (personnes âgées ou femmes
enceintes) se retrouve avec des espaces bien repérés, un pas
des sièges plus grand, des dispositifs de préhension avec des
contrastes de coloris. On retrouve des voitures A10tuh,
B10
tuh, B10tu, B11tu et B11u. Ces dernières ont été tem-
poraires avant d’être transformées en voiture services B7uh,
au nombre de 16, reçues à partir de juin 2009. Elles s’inspi-
rent des voitures B3s Téoz ou des B5uxh avec sept compar-
timents de huit places chacun, un espace pour l’agent
d’accompagnement, une zone PMR-UFRavec sièges, stra-
pontins, tablettes rabattables, bouton d’appel, toilettes
PMR et grande porte louvoyante-coulissante en lieu et
place de la troisième baie.
La suite du programme a concerné les 45 voitures
de la
relation Paris – Nevers à partir de décembre 2008 et, enfin,
les 91 voitures de la transversale ouest. Soit globalement
68 voitures A10tuh, 48 B7uh, 32 B10
tuh et 147 B10tu
ou B11tu.
La région Haute-Normandie
a emboîté le pas de sa voi-
sine en participant à la rénovation de ses 89 voitures
Corail du périmètre Intercités affectées à la relation Paris –
Rouen – Le Havre. Là encore, cela commence par une livrée
particulière, assez proche des autres Intercités vus plus
haut, mais avec une touche de personnalisation régionale
(inversion des couleurs vert pomme et cassis, bulles de
couleur) qui se retrouve aussi sur les autres matériels
régionaux, comme les rames VO 2N ou les TER 2N NG.
Les sièges Corail ont disparu:
, ce sont des coques
du TGV Réseau et, en 2
, des coques de TER 2N NG. Par
contre, les coloris des tissus sont les mêmes que les autres
Intercités rénovés… mais inversés: cassis en 2
, gris an-
thracite et vert en 1
. La voiture-pilote B6Dux avec cabine
de conduite pour réversibilité s’est muée en une voiture
B6t2uxh, avec toujours six compartiments de huit places
chacun et un espace voyageurs de 12 places aménagé dans
l’ancien fourgon. Les différents types de voitures sont
A10tuh (au nombre de 24), B6t2uxh (neuf voitures), B7uh
(neuf voitures) et B10tu ou B11tu (47 voitures).
Ultime programme de rénovation des voitures Intercités:
livrée carmillon, qui apparaît dès mai 2012. Toutes les voi-
tures qui passent en révision adoptent cette livrée aussi bien
pour les trains de jour que les trains de nuit. Côté Lunéa, les
voitures commutables AcBc ne sont pas concernées.
Seules les 159 voitures du Grand Bassin parisien sud
affectées aux relations Paris – Orléans – Tours et Bourges –
Montluçon, soit 159 véhicules, bénéficient d’une rénova-
Photos M. Carémantrant
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
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Évolutions
LES MILLE ET UN VISAGES DE LA FAMILLE CORAIL
Ci-dessus, le signal
de sortie est à voie
libre à Paris-Austerlitz
pour le Lunéa
à destination de Nice
(25février 2011).
Ci-contre,
arrivée à Marseille-
Saint-Charles du Téoz
4655 Bordeaux – Nice
(6juin 2012).
B. Collardey
P. Mancini
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Ci-dessus,
TER Besançon – Belfort
de passage à pleine
vitesse en gare
de Roche-lez-Beaupré
(Doubs), juillet2012.
À gauche, une voiture
représentative
de l’évolution
de la gamme Corail.
Elle arbore à la fois
la livrée Intercités et le
marquage TER Alsace.
V. Goux
S. Lucas
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
NOVEMBRE 2013
82
tion simultanée de leurs aménagements intérieurs. Elle
reprend les standards de la rénovation Intercités décrite
ci-dessus avec les mêmes couleurs pour les tissus à savoir
cassis en 1
et gris et vert en 2
. Pour les 55 voitures ex-
Aqualys, tous les diagrammes particuliers
(voir plus loin)
disparaissent à l’exception des demi-rotondes. De même,
les voitures A5B5 deviennent des A10. La voiture B11u
comprend un compartiment pour l’agent commercial et les
portes des autres compartiments sont retirées. Des espaces
vélos sont aménagés sur l’une des plates-formes des voi-
tures à couloir central. Quelques prises de courant sont
installées. Et ces rames ne comporteront pas de voitures
services type B7uh.
Les voitures Corail Téoz
profitent de cette opération à par-
tir de fin 2012 pour perdre aussi leur livrée colorée et ren-
trer dans le monde uniforme de la livrée carmillon, et pour
rénover leurs aménagements de façon à tenir compte d’un
certain nombre de critiques. Le coupon de sept voitures
subsiste avec les deux voitures de 1
, la voiture services et
les quatre voitures de 2
, dont la B7t qui rentre dans le
rang en devenant une B9t puisque le fumoir n’a plus lieu
d’être. Le confort de roulement est amélioré avec le rempla-
cement des amortisseurs. La voiture A8tu perd trois places
(de 52 à 49) du fait de l’augmentation de la distance entre
sièges en vis-à-vis de 20cm. Le siège comporte une nou-
velle assise, avec abandon du cuir en 1
pour du tissu de
couleur gris-bleu. Les tons des parois sont modifiés.
Au cours des années 2012-2013,
20 coupons de sept
voitures sont à traiter pour les relations Paris – Clermont-
Ferrand et Paris – Brive – Limoges – Toulouse. 12 ont été
livrées mi-septembre et 18 le seront fin 2013. Une déci-
sion est toujours en attente pour les autres coupons, en
fonction de l’évolution des choix de l’État, autorité orga-
nisatrice, pour des commandes éventuelles de matériel
Venons-en maintenant à l’activité TER.
Dès 1970, les ré-
gions s’intéressent au rail et investissent dans du matériel
(RRR, RIB/RIO, Z 2, autorails). Mais si le vrai renouveau
TER Strasbourg – Bâle
avec une BB 26000
en pousse à Saint-
Hippolyte (Haut-Rhin),
le 17septembre 2012.
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L. Gazzano
Photos S. Lucas
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Également, en 1999 et 2000,
la région Bourgogne rénove
12 voitures (trois A10tu et neuf B10tu). La voiture A10
reçoit un espace téléphone avec strapontins et la B10
un emplacement vélos. Le tissu des sièges conservés est
bleu en 2
et rouge en 1
. Des places en vis-à-vis sont au
centre de chaque voiture, avec tablettes et semi-cloisons
vitrées.
Les rénovations se poursuivent en 2000
et au-delà avec
14 voitures en Franche-Comté, 14 en Midi-Pyrénées et
44 en Rhône-Alpes. Puis 53 voitures pour le Centre et la
relation Paris – Chartres – Le Mans en 2002-2003. Et huit
voitures pour la Lorraine en 2003.
En 2007, la région Bourgogne
lance la rénovation complé-
mentaire de 98 voitures: 19 A19u, 24 B11u, deux A10tuxh,
18 B10tux et 35 B10tuxh. La livrée TER s’accompagne des
couleurs (rouge et jaune) de la région. En 2
, le tissu est
rouge, alors que, dans les nouvelles B5uxh, il est bleu. En 1
il est bleu. On note également la mise en place de tablettes,
l’absence de portes aux compartiments (avec nouvelles cloi-
sons elliptiques côté couloir), l’apparition de prises de cou-
rant, un espace vélos, des rotondes en 2
, ou des semi-com-
partiments en 1
, et des toilettes séparées hommes/femmes.
Midi-Pyrénées lance deux vagues de rénovation:
32 voi-
tures entre 2000 et 2005 puis 22 en 2009, dont les neuf
voitures B7uh adaptées aux PMR.
En 2003,
la région Lorraine récupère huit voitures ex-
B12u «Cabine 8» et les transforme en six B3t7u et deux
A6B5tu. Bien évidemment, l’aménagement intérieur nou-
veau n’a rien à voir avec celui d’origine. Chaque voiture a
un espace
coach
à chaque extrémité puis un espace
central de six compartiments (2
) à quatre places. Le
couloir, décentré, permet une rangée de sièges le long des
fenêtres. Les sièges neufs sont de type TER 2N, avec un
tissu bleu clair en 2
et bleu foncé en 1
En haut: Corail TER
Bourgogne
Dijon – Mâcon
à Beaune (3mai 2000).
Ci-dessus de gauche
à droite (vues
d’un TER Bourgogne
rénové 2
lot):
la livrée colorée
des A10u et B10tuxh
(11juin 2008);
les aménagements
d’une B10tuxh
avec poignées jaunes
de préhension
et pas de sièges élargi
en zone PMR;
l’espace vélos
sur plate-forme
de B10tuxh
(22mai 2008).
Photos M. Carémantrant
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Évolutions
LES MILLE ET UN VISAGES DE LA FAMILLE CORAIL
Ci-dessus, l’espace 1
avec compartiments
à gauche et sièges
individuels à droite
d’une A5B6 de TER
Lorraine rénové
(4février 2005).
À droite, A10tu
d’Intercités
Basse-Normandie
rénové, bagagerie
sur la gauche.
Photos M. Carémantrant
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Rénovation Intercités
carmillon d’ex-Téoz.
Ici, une B9tu, en
disposition 3 +1
(6novembre 2012).
À gauche, l’espace
sièges individuels
d’une A8tu sur TER
Interloire rénové
(Orléans,
17septembre 2008).
Photos M. Carémantrant
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
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Évolutions
LES MILLE ET UN VISAGES DE LA FAMILLE CORAIL
Les livrées régionales Intercités

2007.
C’est le début de la rénovation des voitures Corail Intercités
de la région Basse-Normandie. Pour la livrée extérieure,
elles reprennent la même idée graphique que celle des X 76500
de la région: personnages très «stylisés », rappelant une étoile, à
chaque extrémité, relié par des courbes dans les teintes des Corail
Intercités (vert pomme pour la 2
classe, cassis pour la 1

Cofinancées par les régions Centre et Bourgogne circulent,
à partir du 15 décembre, sur l’axe Paris-Bercy – Nevers, les CIC
nouvelle formule. Aménagements intérieurs et extérieurs revus.
Ces voitures revêtent les couleurs d’identification des Corail
Intercités (vert pour la 2
classe, violet pour la 1
), formant
des volutes agrémentées de personnages.

2010.
En début d’année, c’est au tour des Corail Intercités
de Haute-Normandie d’être rénovées. Surprise, la couleur
des classes est alternée: mauve en 2
classe et vert en 1
S.Lucas
De gauche à droite et de haut en bas:
la livrée étoilée des Intercités
Basse-Normandie (Paris-Saint-Lazare,
28juin 2007);
voitures Corail Intercités rénovées B11tu
à Paris-Bercy (3février 2009);
rame Corail réversible sur le train 3108
LeHavre – Paris (Tourville, 20mars 2012);
signalétique d’une voiture rénovée A10tuh
Intercités Haute-Normandie (22mai 2010);
B11tu Haute-Normandie
(15septembre 2010).
S. Lucas
M. Carémantrant
L. Thomas
Photos M. Carémantrant
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93
144 caisses de Regio 2N d’ici fin 2016 explique cette disparition.
En Bourgogne,
il sera stable jusqu’à fin 2016 à 90 voitures
avant de diminuer et de se stabiliser à 60 fin 2017. C’est
une prochaine commande de Regio 2N à hauteur de
96 caisses qui explique cette baisse.
En Champagne-Ardenne,
il tombera à 28 voitures fin
2016 avant de se stabiliser.
En Provence-Alpes-Côte d’Azur,
le parc sera de 96 unités
fin 2023 puis de 70 fin 2024 et de 58 fin 2025.
En Picardie,
le parc, de 21 voitures fin 2014, se réduira
progressivement: 16 fin 2016, 12 fin 2017 et 0 fin 2018. Là
encore, l’arrivée de 138 caisses de Régiolis d’ici 2018 et de
170 caisses de Regio 2N d’ici 2016 entraînera la disparition
des Corail picardes.
Il est difficile d’anticiper
le devenir précis des voitures
Corail TER remplacées par du matériel neuf automoteur.
Sans doute, des radiations, mais peut-être aussi des remises
à disposition pour d’autres régions.
Des Régiolis et Regio 2N
arrivent dans d’autres régions,
mais ne bouleversent pas le parc régional Corail car ils vont
remplacer d’autres matériels comme les RRR ou X 4750.
Côté Intercités,
les récentes annonces gouvernementales
devraient mettre à mal une partie du parc Corail. Le 26
septembre, le ministre des Transports a annoncé le renou-
vellement d’une première partie de ces trains Intercités
pour un montant de 510 millions d’euros avec une option
de 100 millions. Ce contrat est attribué à Alstom au titre
du marché du Régiolis pour une version Intercités, un mo-
dèle préféré au Regio 2N car il est bimode et répond bien à
la demande. Par rapport aux Régiolis TER, celui-ci sera
adapté pour des parcours plus longs en s’inspirant de la
version Paris – Granville: nouvelle assise plus proche du
Corail que du TER à dossier inclinable et accoudoirs, prise
de courant, cloisonnage, intercirculation plus étanche,
moquettes au sol,etc. Il s’agira de commandes de matériel
neuf mais aussi de construction de centres de mainte-
nance. 350 millions sont consacrés à l’achat de 34 rames
en version six caisses (PPG), bimode, bicourant, 160km/h,
110m, UM 3, 267 places (plus de 320 en TER). Une pre-
mière vue d’artiste fournie par Alstom montre un Régiolis
(gamme Coradia Liner) en livrée Carmillon. Les premières
livraisons interviendraient fin 2015. Rappelons qu’il s’agit
d’abord de remplacer les anciennes locomotives diesels
Vue générale
d’une rame TER
Interloire (Nantes,
24 juillet 2012).
à Berlin, en 2010 par Masteris, filiale de la SNCF.
à divers événements ferroviaires, elle a rejoint les
collections de la cité du Train à Mulhouse.
Deux ans plus tard, la SNCF et sa filiale Masteris (dédiée à
l’entretien du matériel roulant) présentent, sur une voiture
Corail de démonstration majoritairement en livrée
carmillon, le concept du pochoir, qui revient à cacher
une zone par pelliculage et à peindre la surface restante.
Une technique diminuant les superpositions et réduisant le
temps de la mise en peinture de la voiture. Les trumeaux
de la voiture étaient traités avec un film aux couleurs
changeant en fonction de la luminosité extérieure.
S.Lucas
M. Carémantrant
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
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Évolutions
LES MILLE ET UN VISAGES DE LA FAMILLE CORAIL
La livrée carmillon
2012.
La livrée carmillon s’impose maintenant rapidement sur
les Corail, mais, auparavant, certaines B11tu sortent de révision
avec une variante de la livrée Corail Plus: certaines sans les
bandes blanches, d’autres sans la partie gris foncé en extrémité
et d’autres encore où le gris au centre est remplacé par du noir!
Des évolutions, des essais graphiques qu’il est difficile de quantifier
de manière rigoureuse mais qui ont permis d’aboutir à la livrée
carmillon. Les premiers éléments ainsi redécorés apparaissent au
printemps: les B11tu 50 87 21 82 790-7 50 87 21 74 001-9, 50 87 21-
82 858-2, toutes deux du Landy, sont sorties de Saintes en mai 2012
ainsi que l’A10rtu 50 87 10-82 387-5, de l’Ourcq, le mois suivant.
On les différencie des Corail de nuit carmillon par un aplat gris.
Le dégradé rouge/violet, dit «carmillon», de la SNCF reste
inchangé sur les portes d’accès et le bandeau supérieur. La livrée
s’étend aux ex-Corail Téoz, qui abandonnent ainsi leurs habits
«psychédéliques».
En 2011, les premières voitures Intercités de nuit, anciennement
Lunéa, rentrent en révision et, avant que la tenue carmillon ne soit
adoptée, quelques «cobayes» sont sortis de Saintes avec une livrée
intermédiaire, déclinée en plusieurs variantes, nous permettant
de constater l’abandon de la couleur bleue pour les trains de nuit:
– bandeau continu gris foncé d’une extrémité de la caisse à l’autre:
B10c10ux 50 87 50 77 634-8, de Strasbourg (Saintes, octobre
2011); B10c10ux 61 87 50 70 787-8, de Villeneuve-Prairie (Saintes,
octobre 2011);
– B7c7ux 50 87 77-57 129-2, de Strasbourg (Saintes, juillet 2011),
avec le bandeau plus haut;
– B10c10ux 50 87 50-77 632-2;
– B10c10ux 61 87 50-70 785-9, de Strasbourg (Saintes,
décembre 2011);
– ce même bandeau sans le rappel noir aux extrémités de la voiture:
B10c10ux 61 87 50 780-3, de Villeneuve-Prairie (Saintes, janvier
2012); B10c10ux 61 87 50 70 778-7, de Villeneuve-Prairie (Saintes,
février 2012); B10c10ux 61 87 50 70 779-5, de Villeneuve-Prairie
(Saintes, décembre 2011); B10c10ux 61 87 50 70 921 2,
de Villeneuve-Prairie;
– même schéma graphique que les précédentes, mais avec
un retour avant et après les portes, laissant leur entourage blanc:
B7c7ux 50 87 57 77 135-9, de Strasbourg (Saintes, mai 2012);
– B7c7ux 50 87 57 77 134-2, de Strasbourg (Saintes, mai 2012);
– B10c10ux 61 87 50 70 709-4.
Au mois de mai 2012 apparaissent les quatre premières voitures
Carmillon de nuit; deux A9c9ux (50 87 49-77 235-8 et 50 87 49-
77 280-4, de Strasbourg) et deux B10c10ux (61 87 50-70 922-1
et 50 87 50-77 631-4, de Villeneuve et Strasbourg).
S. Lucas
En haut, voiture Intercités A10tu rénovation carmillon (9février 2012).
Une voiture B10c10 dans la livrée blanc et carmillon des trains de nuit stationne
en gare de Briançon (8mars 2013).
À gauche, voiture en livrée carmillon dans la rame Téoz du 3641 Paris – Toulouse
(Souillac, 8juillet 2013).
M. Carémantrant
S. Lucas
B. Collardey
NOVEMBRE 2013
RAIL PASSION HORS-SÉRIE
95
Photos M. Carémantrant
De gauche à droite et de haut en bas, Intercités ex-Téoz
rénovation carmillon:
une B3s à Villeneuve (4septembre 2013);
l’espace UFR avec sièges à assise relevable;
l’espace famille avec la nouvelle tablette et le siège enfant;
l’aménagement d’une voiture de 1
A8tu.
type CC 72100 ou 67400. Ces 34 rames sont
a priori
desti-
nées à la ligne 4 (Paris-Est – Troyes – Belfort).
Pour les autres lignes Intercités,
il faudra attendre un
appel d’offres.
Cependant,
la SNCF va expérimenter le réemploi de maté-
riel TGV Sud-Est, décidément increvable, sur les relations
Paris – Clermont-Ferrand et Paris – Limoges – Brive – Toulouse.
De même, pour les voitures de nuit, l’échéance se situe entre
2016 et 2020. L’orientation pourrait être de les radier pure-
ment et simplement.
Pour les rames croisières
et les voitures des trains de pèle-
rinage, l’échéance se situe entre 2016 et 2018. La faible
rentabilité de ces trains, compte tenu du faible nombre de
jours d’affrètement, va entraîner progressivement leur
disparition. Les groupes ou entreprises seront orientés vers
d’autres types de trains, comme la rame TGV SE 65.

Évolutions
LES MILLE ET UN VISAGES DE LA FAMILLE CORAIL
M. Carémantrant
M. Carémantrant
S. Lucas
Ci-dessous: chargement
de vélos à bord d’une
rame Interloire
pelliculée «La Loire à
vélo» (24juillet 2012);
le rack de 40
emplacements;
en gare du Croisic, un
fourgon expérimenté
par les régions Centre
et Pays de la Loire pour
le transport de vélos
sur le réseau Interloire.

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