Le Sénat n’a pas été tendre avec la SNCF. Dans un épais rapport remis à la Commission des finances, la Chambre Haute juge la SNCF coûteuse et peu performante. En cause l’état de l’infrastructure (âgée en moyenne de 29 ans), mais aussi le manque de perspective sur des technologies nouvelles comme l’ERTMS ou encore la CCR, commande centralisée du réseau. Autre point soulevé par le document, le coût du voyage en train jugé trop élevé et surtout manquant de transparence. Toujours régi par le Yield Management, le voyageur n’a pas de repères pour obtenir les meilleurs prix. Le Sénat dénonce pareillement le manque de compétitivité et de productivité d’une entreprise toujours très marquée par sa culture de monopole. Et la concurrence qui arrive est déjà en partie faussée par les liens financiers entre Réseau et le reste de la SNCF.
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ValiderPar : Philippe-Enrico Attal
3 Commentaires
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Ce rapport détaillé et réaliste ne comporte pas seulement de sérieuses leçons à tirer pour la gestion SNCF expérimentée et avide de nouvelles connaissances, mais aussi pour ses actuels et futurs rivaux des opérations ferroviaires en France. À lire et relire sans modération!
Bien entendu, la SNCF, qui doit mieux se connaître et se renouveler, est toujours sur rail. Pourtant, aucun déraillement ne peut etre toleré à ce point-ci par le système de transport français!
Une longue histoire bien connue! À la SNCF, les réformes se succèdent, mais l’endettement persiste.
Un rapport du Sénat vient tirer le signal d’alarme une fois de plus, sur la situation financière de l’entreprise publique ferroviaire, enjoignant à une remise à plat d’un modèle économique jugé obsolète, et qui menacerait à moyen terme la pérennité du groupe.
Ledit rapport dresse un bilan particulièrement sombre de la situation budgétaire de la SNCF. Car au-delà des conséquences de la crise sanitaire du COVID-19, les senateurs visent une série de difficultés structurelles responsables d’un retard de développement conséquent.
Une situation d’autant plus alarmante que le train fait partie des outils pour atteindre l’objectif européen d’une réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.