fbpx

Je me connecte

E-mail*
Mot de passe*
Je valide > Mot de passe oublié?

Je m'inscris

*Champs obligatoires

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
1. Mon Compte
2. Mes activités
3. Mes Newsletters

Vous devez lire et accepter nos conditions générales de vente et d’utilisation *

* Mentions obligatoires

Je souhaite recevoir la newsletter :

Je m'enregistre

Mot de passe oublié ?

X
laviedurail.com

Une mandature de réflexions à Rouen

1 octobre 2008
- -
Par : La Vie du Rail

Rouen est repassée à gauche en mars dernier. Une révolution ? Pas tant que ça, puisque l’agglomération l’était déjà, depuis près de vingt ans. Le nouvel élu chargé des transports n’est d’ailleurs pas un inconnu. Yvon Robert a déjà occupé cette fonction de 1989 à 1995, et c’est lui le père du tramway rouennais, ce tram que l’on appelle « métro » sur place car il est souterrain dans le centre. C’est également lui qui est à l’origine de Teor (Transport est-ouest rouennais), ce bus en grande partie en site propre qui traverse désormais l’agglomération d’est en ouest. Elu maire en 1995, puis battu en 2001, Yvon Robert est maintenant premier adjoint de la ville-centre. C’est assez logiquement qu’il avait inspiré le volet transports du programme électoral de la gauche aux dernières municipales. Un programme ambitieux, qu’il doit désormais intégrer dans la politique des déplacements d’une agglo où sa ville ne représente que le quart de la population. Aux électeurs rouennais, la députée socialiste de Rouen Valérie Fourneyron avait promis beaucoup : parmi les gros morceaux, la création d’une ligne rapide sur l’axe nord-sud, la création d’une ligne directe Boulingrin – CHU – Rive Gauche et la requalification des boulevards en « avenues fluides et vertes » comprenant un terre-plein central réservé aux transports en commun. En outre, la gauche locale promettait un « plan de déplacement vélos cohérent, lisible et sécurisé » intégré au programme d’agglomération et un remonte-pente pour vélos, ainsi qu’une navette non polluante dans le centre historique. A priori, ce programme pouvait surprendre. Il était beaucoup plus ambitieux que ce que prévoyait la majorité de gauche qui s’occupait déjà des transports à l’agglo. Pour Yvon Robert, il était légitime d’être ainsi volontariste : « Le maire de Rouen avait un discours transport et une pratique anti-transport », explique-t-il, désignant Pierre Albertini, premier magistrat (UDF) de la ville jusqu’en mars dernier. La charge est plutôt sévère contre celui qui lui avait pris la mairie en 2001. « Sous prétexte qu’il a donné deux voies au Teor, il s’est donné une “auréole transports”, analyse-t-il. Et il a fait n’importe quoi pendant sept ans ! » Effectivement, Pierre Albertini a beaucoup fait pour le passage du bus en site propre dans l’hypercentre, là où M. Robert s’était quelques années plus tôt heurté à l’hostilité des commerçants. « Teor, c’est très bien, poursuit Yvon Robert. Mais pour le reste, il a supprimé toutes les voies de bus de la ville et rien fait, strictement rien fait, pour faciliter les transports en commun en ville. A part Teor, il n’y avait aucune réflexion sur les transports alternatifs… Donc, on est très à l’aise, on a été amené à s’exprimer sur le sujet : un programme transport avait du sens, même si l’opposition municipale était déjà la majorité de l’agglo. Notre équipe voulait redonner la priorité aux transports ! » La gauche ayant repris la ville, l’ancien maire est donc devenu premier adjoint (et son ancienne première adjointe, Valérie Fourneyron, maire), et pilote donc à nouveau la politique des transports de l’agglo. Avec un maître mot : prudence. « Les moyens de l’agglo de Rouen sont historiquement plus faibles que ceux d’autres agglomérations », souligne-t-il, invoquant une fois de plus la gestion de ses prédécesseurs – notamment l’héritage de Jean Lecanuet (qui régna sur Rouen jusqu’en 1992) – et reconnaissant qu’« il a coûté cher, le tunnel du métro ». Son projet principal n’était pas mentionné dans le programme des municipales. Il s’agit de doubler la capacité du métro, qui depuis son inauguration fin 1994, fonctionne toujours avec les mêmes 28 rames (de type TFS, Tramway français standard de GEC Alsthom, longues de 29,40 m). Victime de son succès, il ploie sous la charge « avec une fréquentation d’environ 60 000 passagers par jour (et on fait tout pour la faire baisser !) ». Du coup, certaines lignes de bus qui avaient été rabattues sur le métro ont été rétablies vers le centre-ville, pour offrir des parcours alternatifs. L’agglo compte maintenant soit remplacer toute sa flotte par des trams neufs plus longs, soit la garder et acheter quelques véhicules supplémentaires qui permettront de faire circuler les rames en unités doubles. Il faudra toutefois voir si le pont Jeanne-d’Arc, qu’emprunte le métro, est capable de supporter la charge… « Nous choisirons en octobre », note Yvon Robert, qui envisage que le problème pourra être réglé vers 2011, au mieux.
Deuxième gros chantier : l’axe nord-sud. Mais il ne s’agit encore que d’études. « C’est le dernier axe lourd du PDU qui n’a pas été réalisé, mais dont les aménagements effectués par la mairie de Rouen ces sept dernières années ont contrarié la réalisation », note Yvon Robert. En effet, les couloirs de bus qui le préfiguraient ont été supprimés… « On va travailler sur le sujet. Il faut trouver les conditions de son fonctionnement. Cela mérite des études très approfondies sur le fonctionnement de la circulation globale dans Rouen. C’est clair qu’il y a besoin d’un deuxième axe nord-sud. » L’idée est de « pouvoir mener des réalisations au début du prochain mandat ». Quant au mode choisi, ajoute-t-il, « on est sur du type Teor, nord-sud », c’est-à-dire un bus en site propre, sans doute à guidage optique. A ce dossier, Yvon Robert rattache une autre promesse électorale : « L’aménagement des boulevards est très lié à la réflexion du nord-sud. Je veux qu’on regarde le nord-sud à l’ouest et le nord-sud à l’est. D’autant que ce dossier est très lié à l’évolution du quartier d’Orléans [appelé à naître sur des friches ferroviaires, rive gauche, au sud-ouest de la ville], où il y a un bassin de population de 8 à 10 000 habitants potentiels. » Enfin, énumère l’élu, « le troisième sujet prioritaire, c’est les 30 points noirs sur les lignes de bus qui traversent la ville… dont 29 sont sur la commune de Rouen ! Car le métro et Teor ne doivent pas faire oublier qu’il y a cinq ou six lignes de bus très utilisées, qui méritent qu’on s’y intéresse vraiment ». Certains carrefours stratégiques vont notamment être réaménagés, dont la place de la Gare et celle de Hôtel de Ville. Quant à la « ligne directe Boulingrin – CHU – Rive Gauche » promise dans son programme, elle est sans doute pour (beaucoup) plus tard. Le premier tronçon, du Boulingrin au CHU, est une vieille revendication de Jean Lecanuet, puis de Pierre Albertini, qui n’a jamais vraiment emballé la gauche locale. Il s’agirait de prolonger le métro depuis son terminus nord jusqu’à l’hôpital régional, premier employeur de l’agglomération (où il rencontrerait Teor), en suivant les boulevards. Jusqu’au 1er septembre, il n’y avait aucun bus entre les deux. La ligne T1, l’une des trois branches de Teor, a été prolongée à titre expérimental du CHU au Boulingrin, ce qui permettra d’y « mesurer les besoins de transport ». Ce nouveau morceau de Teor pourtant assez central n’est pas en site propre, mais pourrait le devenir en cas de besoin, si l’essai est concluant. La suite de cette « ligne directe », qui franchirait la Seine, a été évoquée dans le cadre du projet de déménagement de la gare dans le quartier Saint-Sever, rive gauche. « La prochaine gare, il faudra l’avoir en tête dans la réflexion sur tous les aménagements qu’on va faire, juge Yvon Robert. C’est un élément du PDU que nous allons mettre à jour. » Encore faut-il savoir si elle se fera, à quelle échéance, et où elle sera construite… Car les scénarios de desserte possibles seront alors très différents. Autre élément de choix qu’il faudra le cas échéant intégrer au PDU : le tram-train, déjà évoqué très brièvement dans l’édition précédente. Il devrait mener à Elbeuf, agglomération voisine qui elle-même pourrait être intégrée dans une future communauté urbaine du Grand Rouen… Même si les réalisations de la mandature ne seront pas forcément spectaculaires, la machine à projets va pouvoir tourner à plein régime.
 

François ENVER



Sur le même sujet

Commenter l'article

NOS NEWSLETTERS

  • La lettre du cheminot

    Chaque semaine, recevez les infos les plus populaires dans le monde des cheminots actifs

  • La lettre du groupe

    La Vie du Rail vous informe de ses nouveautés, la sortie de ses magazines, livres, événements ...

  • La News Rail Passion

    Recevez toutes les actus du magazine, les dossiers spéciaux, les vidéos, le magazine dès sa parution

  • La Boutique

    Nouveautés, offres exclusives, faites partie du club privilégiers des clients de la boutique de la Vie du Rail

  • Photorail

    Recevez une fois par mois nos actualités (nouvelles photographies ou affiches touristiques rajoutées sur le site) et nos offres ponctuelles (promotions…)

EN SAVOIR PLUS