Cinq jours de fête ont célébré les 150 ans du tramway bruxellois. 50 000 visiteurs se sont pressés le 1er mai pour assister à la grande parade des véhicules anciens au cœur de la ville.
Réapparus en France il y a 35 ans à Nantes, les tramways ont depuis entamé une conquête progressive des principales agglomérations, équipant aujourd’hui près d’une trentaine de réseaux. On en oublierait presque que le tramway est un rescapé dont le retour a bien failli ne jamais voir le jour. Bien sûr, il y a les trois réseaux qui ont conservé des lignes, Lille, Marseille et Saint-Étienne, mais ils relèvent de l’exception et leur disparition a bien failli intervenir à plusieurs reprises. En France, le tram est longtemps resté synonyme du passé, relégué avec les tortillards à vapeur et les poinçonneurs du métro.
Pourtant, il ne faut pas chercher très loin pour trouver des réseaux de tramways qui ont su se maintenir et s’adapter aux exigences du transport moderne. Nos voisins européens sont parvenus plus aisément à tirer tout le profit du tramway, mode intermédiaire entre l’autobus et le métro. En Suisse, en Allemagne et bien sûr en Belgique, des réseaux anciens voient circuler aujourd’hui des matériels modernes. À ce titre Bruxelles est un parfait exemple. Bien sûr, beaucoup regretteront que le réseau de la capitale belge ne ressemble plus beaucoup à ce qu’il était encore au milieu des années 60 avant la construction du métro. Les vagues de fermetures de ces années ont engagé un mouvement de repli qui s’est poursuivi jusqu’à la fin des années 90 avant que la tendance ne s’inverse. Aujourd’hui, heureusement, le tramway a retrouvé sa place, devenant un acteur incontournable des transports alors que de nouvelles lignes et des extensions sont en construction.
Cette belle histoire entre la ville et son tram dure depuis tout juste 150 ans. C’est le 1er mai 1869 en effet que la Compagnie des voies ferrées belges met en service la toute première ligne à traction hippomobile entre Porte-de-Namur et Bois-de-Cambre. Il semblait donc assez logique de célébrer cet anniversaire avec le faste qui s’impose. Cinq jours de fête ont ainsi été l’occasion de rendre hommage aux transports publics bruxellois à travers ses véhicules historiques.