En 2024, Paris sera la ville-hôte des Jeux olympiques. D’ici là, un grand nombre de projets de transports qu’ils soient liés ou non à l’organisation des Jeux seront entrés en service. Tous les réseaux sont concernés (Transilien, métro, tram, bus), notamment dans le cadre du Grand Paris Express.
C’est en 1924 à Paris que se sont tenus les derniers Jeux olympiques d’été organisés en France. Il aura donc fallu attendre un siècle pour que Paris puissent à nouveau organiser cette manifestation au retentissement planétaire. L’un des enjeux pour les organisateurs sera de maîtriser le budget dans les limites exposées dans le dossier de candidature. Paris a d’ailleurs annoncé que cet objectif sera d’autant plus simple à atteindre que la plupart des équipements sportifs sont déjà existants. Il en est de même, au moins en partie pour les infrastructures de transports. Un important réseau de RER, Transilien, métros et tramways quadrille déjà une bonne part de la région. Pourtant, les chantiers sont nombreux en Île-de-France, programmés et même engagés en dehors même de cette échéance sportive. Tous les modes sont concernés et les sept années qui nous séparent des Jeux seront mises à profit pour accroître considérablement l’offre de transports. À la condition bien sûr que les calendriers soient tenus.
Ce 13 septembre 2017, quand Paris a été officiellement désigné pour organiser les Jeux, le réseau de transports urbains a déjà de quoi faire pâlir d’envie bien des capitales. Île-de-France Mobilités est en charge de 16 lignes de métro dont 11 prolongées en banlieue, de cinq lignes de RER, huit de trains Transilien, tandis que le tramway se déploie sur 10 lignes. À ces modes lourds, il faut ajouter un important réseau d’autobus dans Paris et jusqu’au plus loin de la grande banlieue, exploité par plusieurs opérateurs (RATP, Transdev, Keolis…) pour le compte d’IDF Mobilités. En 2024, la ville-capitale n’est plus comme en 1924 le meilleur endroit pour organiser une majorité d’épreuves sportives. Il y aura au final cinq sites (en fonction des équipements existants ou à construire) où s’affronteront les différents athlètes. Paris bien sûr et son cadre exceptionnel seront au cœur de la manifestation, mais aussi la zone nord dite Grand Paris, Marne-la-Vallée, La Défense et Versailles-Saint-Quentin. Si l’on se réfère au calendrier des projets en cours, on peut donc raisonnablement faire l’inventaire des liaisons nouvelles qui seront à disposition des sportifs et des spectateurs de ces Jeux.
Le métro, qui compte aujourd’hui 220 km de lignes, va connaître on le sait une révolution avec la construction en une quinzaine d’années d’environ 200 km d’infrastructure nouvelle dans le cadre du Grand Paris Express. En plus des nouvelles lignes 15, 16, 17 et 18, le réseau historique est lui-même en cours de prolongement. En 2020, la ligne 4 poussera vers Bagneux depuis Mairie-de-Montrouge sur 2,5 km avec deux nouvelles stations. De son côté, la ligne 11 rejoindra Rosny-Bois-Perrier depuis Mairie-des-Lilas sur 6 km avec six nouvelles stations ouvertes en 2020. La ligne 12 est en chantier de Front-Populaire à Mairie-d’Aubervilliers avec deux nouvelles stations sur 2,8 km pour fin 2019. Même échéance de décembre 2019 pour la ligne 14 vers Mairie-de-Saint-Ouen.