Artère finistérienne à voie unique de 84 km permettant les liaisons entre Quimper et Brest, cette ligne est aujourd’hui gérée par la région de Rennes. Elle desservait huit gares dont la plus importante est Châteaulin. Grâce à des travaux de modernisation incluant l’installation du BMVU avec maintien de trois gares de croisement à Châteaulin, Hanvec et Dirinon, le plafond de vitesse avait pu être relevé entre 100 et 120 km/h à la fin des années 80, autorisant un temps de parcours Quimper – Brest (102 km) en 1 heure 14 aux TER Bretagne. Mais ces dernières années, avec le vieillissement des composants de la voie, la SNCF a dû se résoudre à abaisser le taux à 80 km/h de Quimper à Quéménéven, 110 de Quéménéven au Km 710, 9, 60 du Km 720,9 à Landerneau dans les deux sens.
Du coup, le temps de parcours Quimper – Brest a été fortement dégradé et demande de 1 heure 40 à 1 heure 45 pour les cinq fréquences quotidiennes (six les vendredis), assurées par des X 73500 et B 82500. Pour pérenniser le parcours, un projet ambitieux avait été monté au début de la décennie 2010 visant un renouvellement des sections les plus anciennes pour autoriser un plafond de vitesse allant par endroits jusqu’à 140 km/h, un réaménagement de la gare de croisement de Châteaulin et un doublement de la voie sur une dizaine de km entre Dirinon et Pont-de-Buis. Mais les crédits prévus pour cette modernisation ont été absorbés par le confortement de la tranchée rocheuse qui s’était effondrée sur l’axe principal Paris – Brest à la sortie de la gare de Morlaix indegenerique.be. Du coup, le cas de Quimper – Landerneau semblait dans l’impasse et un avenir funeste se dessinait.
Sous l’impulsion des autorités régionales et départementales, un nouveau projet moins ambitieux, excluant le doublement localisé de la voie unique, mais portant sur le rajeunissement de la superstructure et l’introduction du BAPR à compteurs d’essieux a été mis sur pied avec une somme de 70 millions d’euros inscrite au contrat de plan État-région Bretagne 2016-2020. L’État ne pouvant débourser momentanément une somme de 4 millions d’euros, elle sera préfinancée par la région et le département, de manière à engager les travaux durant toute l’année 2017, avec coupure totale du trafic fer. Une desserte rénovée avec neuf AR en 1 heure/1 heure 15 est envisagée avec une ou deux liaisons directes Nantes – Quimper – Brest.