Philippe Tabarot, le ministre des Transports, a dévoilé le 11 avril un nouveau plan d’amélioration pour la ligne Paris – Clermont- Ferrand, qui connaît des dysfonctionnements récurrents. Le nouveau plan prévoit, dans un premier temps, d’améliorer la maintenance préventive des locomotives et de renforcer les équipes de maintenance par deux postes d’ingénieur au technicentre de Paris-Rive gauche à Ivry et à celui de Villeneuve- Saint-Georges, chargés de l’entretien des locomotives de la ligne.
Il vient après un premier plan, en février 2024, qui a peiné à montrer son efficacité contre les pannes récurrentes des BB 26000 : « Les plans de fiabilisation successifs ciblent chacun des éléments défectueux. Nos investigations montrent que les pannes sont résolues, mais de nouveaux problèmes surviennent sur d’autres composants », explique SNCF Voyageurs. Les recherches de la SNCF pour trouver des locomotives de substitution ayant échoué, un groupe de travail extérieur va être chargé de rechercher des machines avec l’aide du cabinet suisse d’expertises SMA, spécialisé dans le transport et la mobilité qui contacteront les six ou sept loueurs européens de matériels de traction pour trouver des machines disponibles et compatibles avec l’infrastructure. Un deuxième groupe de travail s’occupera d’améliorer la prise en charge des voyageurs en cas d’incidents de longue durée. Ces deux groupes présenteront leurs travaux fin juillet.
Des mesures sont également mises en place en faveur des voyageurs : 10 000 billets Paris – Clermont- Ferrand seront mis en vente à 19 euros en juin et une réduction de 10 % est prévue pour les forfaits 2025 des abonnés. Enfin, une indemnisation de 200 % s’appliquera en cas de retard de plus de trois heures.
Des efforts sont pourtant engagés depuis plusieurs années pour améliorer la fiabilité de cette ligne mais la qualité n’est toujours pas au rendez-vous, a regretté le ministre des Transports. Depuis 2018, SNCF Réseau a ainsi investi 760 millions d’euros pour la régénération de l’infrastructure et 130 millions pour des opérations de modernisation, financées par l’État et la région Auvergne-Rhône- Alpes. Par ailleurs, 365 millions d’euros ont été consacrés à l’acquisition de nouvelles rames Oxygène et les installations de maintenance de la ligne, Les nouvelles rames construites par CAF, qui doivent être mises en service fin 2027.
Pour aller plus loin, une étude sera prochainement lancée pour définir les travaux nécessaires à une qualité de service optimale et évaluer la faisabilité d’un gain de temps de 20 à 30 min. Les conclusions sont attendues début 2026, avec des rapports intermédiaires à l’automne