« L’idée est de consacrer un lieu au monde ferroviaire dans ses dimensions patrimoniales et historiques, mais aussi dans son rôle présent avec ses enjeux : sécurité, technologie, rôle des gares, environnement… » résume François Schuiten. Il y aura bien entendu des machines anciennes, « mais j’espère aussi avoir un nez d’AGV, les derniers engins de Bombardier et de Siemens, voire des prototypes, même virtuellement présentables ». Pour le dessinateur, qui a également été scénographe à l’opéra, au théâtre ou pour les expositions universelles, « ce sera plutôt un opéra ferroviaire plus qu’un musée statique : il y aura du son, des effets spéciaux, des projections, car l’idée est de rendre toute la dimension spectaculaire et attractive au ferroviaire. » Et pas uniquement pour les spécialistes ! « J’ai envie d’en faire un lieu fascinant avec tous les moyens d’aujourd’hui. J’aime bien être surpris, étonné, troublé… J’aime découvrir des choses, apprendre au moment où je ne l’attends pas… » On entrera dans Trainworld par le superbe bâtiment voyageurs (1913) de la gare de Schaerbeek, qui donnera accès à un bâtiment de plus de 6 000 m2 au sol, à plusieurs niveaux. Relié au réseau ferré, le musée abritera, en plus des collections permanentes, des expositions temporaires et des trains spéciaux. La diversité des arrêts sera traduite par un mur de plaques, alors que le « grenier ferroviaire » exposera sous 15 m de haut les objets les plus divers du monde ferroviaire. La maison du garde- barrière témoignera quant à elle de la dimension humaine, du rôle des hommes et des femmes au cœur de l’entreprise ferroviaire : « la vocation, c’est de ramener le regard vers quelque chose qui s’est terriblement banalisé, de retrouver l’émerveillement, de redonner du romanesque et la beauté de ce métier ».
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