En raison de l’afflux de la fréquentation en Île-de-France, la SNCF va se tourner vers des matériels à deux niveaux d’abord tractés, dans les années 70, puis automoteurs, la décennie suivante. Une décision qui va donner naissance à toute une famille de rames automotrices avant un retour, à la fin des années 2000, à un matériel à un niveau mais également très capacitaire : les Z 50000 Francilien.
Dès la décennie 1970, la SNCF confrontée à une vive hausse des transports de voyageurs sur les lignes de la banlieue parisienne, irriguant un territoire de deuxième et troisième couronne connaissant une démographie galopante, a opté pour l’utilisation de voitures à deux niveaux tractées style VB 2N, formule du reste reprise par la plupart des réseaux de l’Europe occidentale. Ce remède avait l’avantage d’offrir une capacité renforcée, tout en ne requérant pas la mise en marche de trains supplémentaires sur des lignes déjà proches de la saturation où il aurait été nécessaire d’entreprendre de grands travaux de capacité très onéreux (1). Son succès l’incite à transposer ce choix sur des rames automotrices à deux niveaux encadrées de deux motrices, excluant toute manoeuvre de locomotive et réservant une exploitation idéale avec leur faculté modulable. Diverses versions vont être produites par l’industrie à commencer par une série mono-courant sous 1,5 kV, puis par d’autres bénéficiant systématiquement d’un équipement bicourant 1,5/25 kV, se répartissant en quatre séries différentes : Z 5600, 8800, 20500, 20900. Compte tenu de l’étroitesse du pré carré de la région Îlede- France où ils vont circuler, ces matériels auront comme facteur commun, un attachement marqué dans leurs cantonnements respectifs, mais leur activité a évolué et s’est quelque peu compliquée avec le temps.
Les Z 5600 à courant continu pour les banlieues de Paris-Lyon et Austerlitz
52 rames numérotées Z 5601/5602-5703/5704 sont d’abord commandées dont les 16 premières avec trois remorques intercalaires pour le faisceau Sud-Est, les autres n’ayant que deux remorques pour celle du Sud-Ouest devenue Transversale Rive Gauche, avant d’être baptisée Ligne C du RER. Les motrices d’une masse à vide de 65 t avec hacheurs à thyristors, donnent 2 800 kW pour une vitesse limite de 140 km/h, bénéficient de tous les équipements de sécurité : télévision semi-embarquée, radio sol-train, Vacma, indexation banlieue, code mission. L’agencement intérieur des caisses avec norme à cinq places de front offrent 718 places assises, 613 debout pour les rames Sud-Est, 621 et 471 debout pour les autres. Au terme d’essais variés et concluants à l’aide de la Z 5689/5690 sur le parcours Brétigny – Les Aubrais, la série débute sa carrière au dépôt Sud-Est de Villeneuve où les premiers éléments sont réceptionnés entre juin 1983 et décembre 1984. Leur engagement en formation simple ou double sur la mission Paris-Lyon (gare souterraine) – Melun via Combs-la-Ville, permettant le retrait d’une partie des Z 5300, des compositions tractées avec locomotives BB 8500 (RIB et coupons de remorques ZR 2N neufs). La motrice 5602 ayant été l’objet courant 1984 d’un grave incendie sur le faisceau de remisage de Combs-la-Ville perpétré par des tiers, a justifié une réparation lourde immobilisant de longs mois durant l’élément n° 1.