On sait depuis plusieurs mois qu’Alstom veut racheter la branche ferroviaire de Bombardier pour un montant compris entre 5,8 et 6,2 milliards d’euros. L’objectif affiché est la constitution d’un groupe industriel renforcé et puissant pour lutter face au chinois CRRC. On se rappelle aussi que le premier projet de fusion avec Siemens en 2019 avait échoué car la Commission européenne craignait une position dominante en Europe du futur groupement. Le 9 juillet, pour faciliter la décision de l’Union européenne, Alstom annonce des engagements complémentaires comme le transfert de la plateforme Zefiro 300 de Bombardier, la cession de la plateforme Talent 3 Bombardier du site de Hennigsdorf en Allemagne et la cession du Coradia Polyvalent avec le site de production de Reichshoffen. Raisonnement étonnant : se séparer d’une usine de production de matériel régional au moment de constituer un géant européen ; miser sur la grande vitesse qui n’est peut-être pas le marché le plus porteur (attention au syndrome A 380). Et surtout, vendre à qui ? Siemens, CAF… ou CRRC ?