La ligne ferroviaire d’Aurillac à Brive, construite dans la seconde moitié du xixe siècle, fait partie de ces petites lignes à l’avenir incertain qui desservent des territoires peu peuplés en traversant des paysages difficiles où alternent ponts et tunnels, principalement entre Aurillac et Bretenoux-Biars.
La situation de la ligne, à cheval sur les trois régions Auvergne Rhône-Alpes, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, n’en facilite pas la gestion puisque chaque région n’affiche pas la même volonté pour assurer sa pérennité.
Actuellement, les circulations visent moins de cinq trains par jour et par sens, essentiellement assurées en X 73500, avec engagement exceptionnel d’AGC, pour relier Brive et Aurillac en 1 heure 50.
Les trains de fret n’existent plus sur la ligne, exception faite d’un train de l’Infra qui vient de façon aléatoire récupérer depuis Brive des wagons de traverses produites au chantier de Bretenoux-Biars, et, actuellement, du passage du train de ballast Bagnac – Saint-Jory, dévié provisoirement en raison de l’incendie de la gare de Figeac, où les commandes d’aiguillage détruites ne permettent plus d’emprunter la direction d’Aurillac.
Un espoir renaît actuellement avec les travaux, financés conjointement par les régions Nouvelle Aquitaine et Occitanie, qui ont débuté à la fin du mois de mars et dureront tout l’été pour réaliser un renouvellement de voie entre Brive et Bretenoux-Biars, complété par un remplacement ponctuel de rails et de traverses entre Bretenoux et Lamativie, où le remplacement de tabliers de ponts est également prévu.
La région Auvergne Rhône-Alpes, pour sa part, n’envisage pas encore de travaux de modernisation sur son territoire.
Condition nécessaire à la mise en œuvre du chantier, la ligne est fermée tout le temps des travaux et les liaisons seront effectuées par autocars.
À terme, de nombreux ralentissements actuels seront supprimés, permettant le gain d’une quinzaine de minutes sur l’ensemble du parcours.
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ValiderPar : J.-C. Mons
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« La région Auvergne Rhône-Alpes, pour sa part, n’envisage pas encore de travaux de modernisation sur son territoire. »…
Pourquoi ne suis-je même pas étonné ?
Souchon en son temps avait assassiné Clermont-Ferrand – Ussel, Wauquiez poursuit la même politique antiferroviare…
Quand je vois les efforts fait par les Régions Nouvelle Aquitaine et Occitanie, je regrette encore plus amèrement le mariage contre-nature auquel l’Auvergne a été contrainte avec Rhône-Alpes !
Beaucoup d’inexactitudes sur cet article au sujet de la ligne Aurillac-Brive.
Tout d’abord, les travaux sont entre Brive et St-Denis-près-Martel et concernent la voie pour ce tronçon, mais également dans les gorges de la Cère, avec des sécurisations au niveau des rochers et des filets de détection de chutes.
Pour ces derniers, cela concerne la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui contrairement à tout ce qu’on peut lire, a la volonté de garder ce débouché à l’ouest pour le Cantal. Il suffit d’écouter l’adjointe des transports de cette région, Martine Guibert sur le sujet, ce n’est pas moi qui l’invente, et j’ajoute que je ne suis pas en politique, ni d’aucun bord.
A noter qu’il y avait eu précédemment un plan-rail Auvergne, qui avait vu un certain nombre de travaux importants sur la partie Cantal de la ligne, avec notamment des remplacements de rails dans les tunnels.
Sur le calendrier, ça ne dure pas tout l’été, la reprise à eu lieu avant-hier, avec comme premier train commercial le passage du dernier de sens Brive-Aurillac de la journée.
Pour répondre à Didier, curieusement M. Souchon aurait assassiné Clermont-Ussel, alors que les élus de la région Limousin étaient de la même famille. On se demande pourquoi cette situation.
Sur Aurillac-Brive, on n’est pas dans ce cas de figure d’un point de vue politique, par contre chaque région a investi sur son territoire.
L’année prochaine devrait voir la réfection de la voie entre Lamativie et St-Denis-près-Martel, dans le cadre du contrat de plan Etat/Région (CPER). Cela aurait dû se faire cette année, mais l’Etat avait retiré sa part.
Le député du Lot s’est inquiété de cette situation, et Mme Borne, la ministre des transports, a donné l’assurance écrite de la participation de l’Etat à ce CPER l’an prochain. A voir tout de même, car bien sûr au niveau des financements, tout peut arriver.
Bonjour Monsieur, je vous prie de nous excuser du temps de réponse dû à un sous-effectif en cette période estivale. Merci pour vos remarques, je les transmets à la rédaction. Bonne journée ! Cordialement
Bonjour Jean Philippe,
C’est seulement maintenant que je prends connaissance de votre commentaire.
Vous écrivez :
« Pour répondre à Didier, curieusement M. Souchon aurait assassiné Clermont-Ussel, alors que les élus de la région Limousin étaient de la même famille. On se demande pourquoi cette situation. »
Je ne peux que vous relater les faits :
Fin octobre 2013, la SNCF et RFF avaient annoncé leur décision de suspendre la section de ligne d’Eygurande-Merlines à Laqueuille pour, je cite, « raison de sécurité ».
D’après les deux précités, 21 000 traverses devaient être changées sur cette section de 22 km, pour un coût avoisinant les 7 millions d’euros.
Cette annonce a provoqué les vices protestations de la Région Limousin.
Après plusieurs réunions à tous les nivaux, l’État, RFF, et la Région Limousin étaient prêts à participer conjointement à la dépense.
Il ne manquait que l’accord de la Région Auvergne, laquelle, par la voie de son président de l’époque, René Souchon, a opposé une fin de non recevoir.
Alors, pour répondre à votre question du « pourquoi de cette situation » :
On peut bien sûr s’interroger sur les raisons de ce refus, d’autant plus que la Région Auvergne s’était investie dans la réfection totale (RVB) de la section de 21 km en double-voie entre Clermont et Volvic. (Plan-rail 2009/2012).
Je pense que cet investissement a été le résultat d’un mauvais calcul de la part du Président du Conseil régional d’Auvergne, monsieur René Souchon.
A l’époque où s’est décidé ce Plan Rail, il pensait, et c’était légitime et logique, que dans le futur programme de refonte des régions, qui était déjà dans les tuyaux, l’Auvergne et le Limousin allaient convoler en juste noce. C’était d’ailleurs son vœux le plus cher, d’où l’intérêt de « soigner » cette liaison ferroviaire de Clermont à Limoges via Ussel.
Hélas, le jacobinisme parisien en a décidé autrement, et lors du redécoupage de 2015, l’Auvergne a été contrainte à un mariage contre-nature avec Rhône-Alpes.
Il est plus que certain qu’en 2013/2014, monsieur Souchon était déjà informé de cette nouvelle donne, et c’est la raison pour laquelle il est le seul à avoir refusé de s’investir dans la sauvegarde de cette liaison vers l’ouest, alors que l’État, RFF, et la Région Limousin étaient prêts à participer…
Quant aux assurances données par Mme Borne, je vous rappellerait juste cette phrase d’un corrézien célèbre, Monsieur Henri Queuille, « en politique, Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent »
En espérant avoir répondu à votre question.
Cordialement.
Erratum :
Au lieu de » Cette annonce a provoqué les vices protestations de la Région Limousin. « ,
Lire : » Cette annonce a provoqué les vives protestations de la Région Limousin. « .
De même, » à tous les niveaux « , et non pas » à tous les nivaux « .
Toutes mes excuses.