La SNCF avait tiré la sonnette d’alarme depuis bientôt deux ans, mais à l’approche de l’échéance, cela a été répété plus fort : Le train nocturne Roussillon-Express arrive en fin de contrat à la mi-juin et la SNCF arrêtera sa circulation si aucune solution ne se dégage d’ici là. Ce train quotidien achemine sous froid depuis 40 ans les primeurs du Roussillon ou venant d’Espagne de Perpignan-Saint-Charles au MIN de Rungis. Le parc de 84 wagons frigorifiques aptes à 140 km/h a vieilli et devrait être remplacé. Cela a un coût que personne n’est prêt à assumer : ni le loueur, ni la SNCF, ni le groupement de transitaires et bien sûr ni la région qui, rappelons-le, n’a pas la compétence transport de fret. La presse s’est emparée du sujet, appuyée par tous les organismes qui avaient été appelés à cofinancer le déménagement du quai spécialisé il y a seulement 10 ans du quartier de Saint-Assiscle à Saint-Charles, la gare TGV de Perpignan devant prendre sa place. CCI, ville, agglo et quelques autres avaient alors financé ce transfert jusqu’à 2,5 millions d’euros chacun.
Rappelons qu’à la création du marché Saint-Charles à Perpignan, c’était quatre trains de primeurs qui ralliaient Rungis chaque nuit, qui se sont réduits au fil des années au bénéfice de la route. La suppression de ce dernier train entraînerait la mise sur route de 25 000 camions par an, pour un service rendu de moindre qualité, moins performant, mais plus régulier.
Personne ne souhaite actuellement assumer la responsabilité de cette suppression, mais le coût du maintien non plus. D’autres solutions techniques sont aussi à l’étude, combinant le fer et la route. Quelques points positifs : les sillons sont réservés jusqu’au 31 décembre 2019, et le loueur estime que les wagons ont encore deux ans et demi de potentiel.
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ValiderPar : L.-J. Artis