Cet itinéraire transversal unissant la Normandie à la Bretagne à travers le Calvados, la Manche et l’Ille-et-Vilaine n’a jamais connu un gros potentiel de clientèle. De même, sa desserte ferroviaire a toujours été atone avec au plus trois AR directs demandant en moyenne 2 heures 50 de trajet pour les 252 km. Aujourd’hui, après la mise à voie unique récente du tronçon Avranches – Dol, dernier vestige de l’époque État, avec gare de croisement à Pontorson et introduction du BAPR de voie banalisée à compteurs d’essieux, les vitesses limites appliquées aux autorails s’étagent entre 100 et 140 km/h. Alors que la région Basse-Normandie avait innové en 2010 avec la création du raccordement ouest de Folligny, long de 900 m, ayant permis quelques mois durant en été des liaisons directes Caen – Granville, cet investissement est rapidement tombé dans l’oubli.
Avec l’horaire 2019 appliqué au 9 décembre, les choses changent radicalement et la région Normandie tient enfin à tirer parti du shunt de Folligny. Dans le sens Caen – Rennes, deux mouvements sont désormais tracés avec rebroussement à Granville, un seul étant prévu en sens inverse. Cette desserte a naturellement pour effet d’allonger le temps de parcours total, mais il devrait satisfaire la clientèle granvillaise qui n’aura plus à se transborder en gare de Folligny pour se rendre à Saint-Lô, la préfecture de la Manche, Caen et Rennes.
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ValiderPar : B. Collardey