En plein cœur du triage de Sotteville, SNCF Réseau érige actuellement un vaste atelier destiné à assurer la maintenance du parc des 40 rames Omneo Premium Z 56600 qui vont couvrir les IC Paris – Rouen – Le Havre, Paris – Caen – Cherbourg et Paris – Trouville-Deauville à compter de 2020. Ce matériel se substituera aux rames Corail, V2N et VO2N avec BB 15000, 26000, jusqu’ici entretenues par le plateau d’entretien de Clichy-Levallois, aux portes de Saint-Lazare, dont les installations obsolètes étaient source de retards lors des mises à quai, provoquant la vindicte de la clientèle. D’un coût total de 63 millions d’euros – dont 55 pour la région Normandie, qui assurera dès 2020 la gouvernance des IC normands en plus des TER, 9 pour SNCF Réseau et 0,5 pour la Métropole de Rouen –, le bâtiment, accessible par la route, a été construit sur un emplacement décaissé de 1,55 m, par rapport au niveau naturel. Son accès ferroviaire sera assuré par la voie de circulation centrale tracée au centre du triage et raccordée côté Rouen aux voies principales Paris – Le Havre.
Outre un bloc bureaux, le hall principal recouvre sept voies dont deux pour les équipements TER de 72 m et cinq pour les rames IC de 135 m, avec tour en fosse pour le reprofilage des essieux et passerelles de visite des pantographes en toiture à 3,63 m. Prévu pour employer 150 à 200 techniciens dont une cinquantaine seront embauchés localement, il sera opérationnel en totalité dès le début 2020, contribuant à améliorer la ponctualité du trafic, appelé à connaître une forte poussée. De plus, il pérennise la vocation cheminote du site, occupé par le chemin de fer dès le xixe siècle.
Recevoir des contenus similaires
Sélectionnez les catégories ci dessous pour être alertés dès qu'un contenu y figurant est publié sur notre site
ValiderPar : B. Collardey
Un Commentaire
Commenter l'article
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.
Bonne nouvelle! Grâce à l’auteur expérimenté et talentueux [Bernard Collardey], on est au courant qu’il n’y a pas que le visage brumeux de la mort aux alentours du triage de Sotteville (le cimetière notoire du matériel roulant feraillé de la « SNCF Mobilités » dans le coin) mais aussi celui de l’espoir et de la vie lumineux (le nouveau grandiose technicentre-« SNCF Réseau » en pleine construction dont l’ouverture prévue pour le début de l’an prochain). Avec ce centre de maintenance récent qui prendra en charge tous les trains de voyageurs circulant entre Paris et la Normandie, Sotteville-lès-Rouen, couramment appelée Sotteville, nous fait rappeler de nouveau qu’elle est l’une des communes ferroviaires indispensables du pays.