Déjà touchée fin 2016 avec l’abandon du trajet fer Pont- Saint-Vincent – Contrexéville – Merrey (Chalindrey), le réseau TER de Lorraine, intégré désormais dans la région Grand Est, compte aussi trois sections de ligne où l’état de la superstructure mériterait d’être rafraîchi pour éviter leur fermeture.
Il s’agit : de la voie unique Kalhausen – Sarre-Union (18 km) en Moselle, maillon de l’ex-itinéraire se poursuivant vers Berthelming et Sarrebourg, où circulent huit TER par sens depuis Sarreguemines ; de la voie unique Arches – Saint-Dié (49 km), dans le département des Vosges, arpenté par cinq AR de TER depuis Épinal ; du parcours Épinal – Lure (76 km), à cheval sur les Vosges et la Haute-Saône, à double voie sur 43 km jusqu’à Aillevillers, à voie unique au-delà, fréquenté par quatre TER Épinal – Belfort.
Si les deux premières sections jouent un rôle strictement local, pour la troisième des questions pertinentes se posent sur son développement, car les pressions régionales sont importantes en vue du retour de liaisons Nancy – Épinal – Belfort avec correspondances à la gare de Belfort-Montbéliard- TGV vers Lyon et le Sud-Est. Des renouvellements de voie ont été opérés ces dernières années au sud d’Épinal et des relèvements de vitesse associés à une mise à voie unique pourraient rendre l’itinéraire plus attractif.
Dans le Grand Sud, Nord, Ouest et Est; partout en France, il y a encore une vie précieuse et rentable pour la plus grande quantité du réseau TER. Pendant que les nouvelles d’abandon et de récupération se succèdent, on croise les doigts pour que la SNCF soit conscient du fait que son réseau TER n’a pas besoin de nostalgie, mais du bon sens pour ses années à venir.